Savez-vous qu’en 1965, l’URSS réalise l’essai #nucléaire Chagan (Kazakhstan) dans le but de créer un lac artificiel ?
C’est le 1er essai nucléaire « pacifique » soviétique du programme d'éxplosions nucléaires pour l’économie nationale.
Petit thread : Chagan, le lac atomique
⤵️
1/ Chagan est le 1er essai soviétique d’un programme d’explosions nucléaires pacifiques à des fins de terrassement qui s’est déroulé de 1965 et 1989 (≃ 150 essais). Les USA avaient également développé un programme du même type : l’opération Plowshare.
2/ Les objectifs de ces essais, financés par divers ministères soviétiques, sont multiples : Exploration géologique, construction de réservoirs, de mines, stockage souterrain de gaz naturel, stimulation du débit de pétrole/gaz…
3/ Le lieu d’explosion de 1965 est le lit de la rivière Chagan, sur le site d’essais de Semipalatinsk au Kazakhstan. Le cratère formé par l'explosion (équivalent 140 kT de TNT) a un diamètre de 408 m et une profondeur de 100 m (photo en 1965).
4/ Un canal d'alimentation est réalisé afin de remplir le cratère à partir de la rivière Chagan, créant un réservoir artificiel (lac Chagan ou Balapan) de 10 000 000 m3. En rouge, vous pouvez voir, aujourd’hui, la cavité circulaire formée par l'essai nucléaire Chagan en 1965.
5/ L’essai ne s’est toutefois pas déroulé comme prévu : Environ 20 % des produits radioactifs de l'explosion se sont échappés dans l'atmosphère, entraînant des niveaux de dose de 200/300 mSv/h autour du cratère plusieurs jours après l'explosion.
6/ Le lac Chagan existe toujours aujourd’hui et est encore radioactif. En 2000, il est question d’un débit de dose de 23 µSv/h sur les berges. En comparaison, on est actuellement à 0,11 µSv/h sur le rebord de ma fenêtre (à proximité de Paris).
7/ Est-ce dangereux ? Dans la série Netflix « Dark tourist », on assiste à une baignade dans le lac Chagan. Même si ce n’est pas très malin, une simple baignade ne semble donc pas présenter de danger.
8/ Néanmoins, l’environnement contaminé autour du site d’essais de Semipalatinsk garde les traces des nombreux essais de l’URSS et fait l’objet d’un suivi radiologique par l’AIEA (ici en 1999).
9/ L’URSS de Mikhaïl Gorbatchev stoppe son programme d'explosions nucléaires pacifiques en 1988.
Savez-vous que cette superbe tour aéroréfrigérante accueille un manège ? Qu’elle est située sur le site d’une ancienne centrale #nucléaire allemande devenue un parc d’attraction ?
Fil : Kalkar, une histoire de neutrons rapides et de sensations fortes…
⬇️☢️🎡
1/ Avant-propos : Merci @Kako_line pour l’invitation à travailler sur le sujet des tours aéroréfrigérantes décorées.
Celle de la centrale nucléaire de Kalkar en Allemagne a sans doute l’histoire (thread non exhaustif) la plus incroyable !
C’est parti.
2/ Dès le début de l’ère nucléaire, l’idée de surgénération (capacité d'un réacteur nucléaire à produire plus d'isotopes fissiles qu'il n'en consomme) est en vogue et les projets de piles couveuses (breeder) se multiplient (Experimental Breeder Reactor I dans l’Idaho, USA, 1951).
Point de situation au 5 septembre 2023 concernant la situation à la centrale #nucléaire de #Zaporijjia.
🇺🇦🇷🇺☢️Un fil à dérouler🧵🔽
1/ Sur la situation générale de la centrale #nucléaire : 5 réacteurs sur 6 sont en arrêt à froid. Le réacteur 6 est en arrêt à chaud et produit de la vapeur pour des besoins de sûreté depuis le 13 août 2023 (notamment pour le traitement des déchets radioactifs liquides).
2/ Le réacteur 4 a été transféré d’arrêt à chaud vers arrêt à froid en raison d’une fuite d'eau depuis le circuit primaire vers le circuit secondaire au niveau d’un des générateurs de vapeur (GV) du réacteur survenue le 10 août.
Point de situation au 20 juin 2023, avec un éclairage historique, concernant la sûreté de la centrale #nucléaire de Zaporijia depuis la destruction du barrage hydroélectrique de #Kakhovka.
Un fil à dérouler 🔽🇺🇦🇷🇺🧵
1/ Dans la nuit du 6 juin 2023, le barrage hydroélectrique de #Kakhovka, sur le Dniepr (Nova Kakhovka, oblast de Kherson) est détruit entrainant en aval de fortes inondations aux conséquences humaines, sanitaires et environnementales dramatiques.
2/ Construit dans les années 1950, le barrage (photos) a créé en amont le réservoir de Kakhovka sur le Dniepr, long de 240 km et jusqu'à 23 km de large. L’ensemble barrage/réservoir permet notamment l'irrigation de terres agricoles du sud de l'Ukraine et du nord de la Crimée.
Le Plan particulier d'intervention (PPI) présente une cartographie des communes impactées par des mesures en cas d’accident #nucléaire dans un rayon de 0-20km autour d’une centrale.
Thread : Tour d’horizon des cartes des PPI pour les 18 centrales nucléaires en exploitation.
⬇️🧵
1/ Avant-propos : Un PPI propose une représentation cartographique du risque et est dimensionné sur un accident et des conditions météos donnés.
Les conséquences/mesures d’un accident « réel » peuvent bien entendu déborder ou non de la cartographie du PPI.
C’est parti. ⬇️🧵
2/ Cartographie du PPI de la centrale nucléaire de Belleville (Cher).
On en parle moins donc c’est le moment de faire un point sur la situation de la centrale #nucléaire de #Zaporijjia.
Point de situation au 6 mai 2023
⬇️🧶
1/ Tout d’abord, les 6 réacteurs ne produisent plus d’électricité. Au moins 5 sur 6 sont même en « arrêt à froid ». Jusqu’alors, un ou deux des réacteurs étaient maintenus en « arrêt à chaud » pour alimenter en chaleur le site et la ville voisine d’Enerhodar.
2/ Si les réacteurs ne produisent pas d’électricité, ils ont toutefois besoin d’être refroidis pour des raisons de sûreté et donc d’être alimentés en électricité. Une seule ligne électrique de 750 kV fonctionne actuellement sur les 4 disponibles avant le conflit.
19 octobre au 18 décembre 1964 : Le réacteur #nucléaire PAT (prototype à terre) du CEA Cadarache) « prend la mer » pour une croisière fictive autour du monde.
⤵️🧵 1/4
Tous les jours, sur la base d'un rendement de propulsion supposé, l'énergie produite est transformée en milles marins et la position du « bateau » reportée sur la carte.
En réalité, le réacteur ne bouge pas, au fond de sa « piscine ».
2/4
Ce type de réacteur sera installé à partir de 1971 sur les sous marin nucléaires lanceurs d'engin français (SNLE), dont le premier sera le Redoutable.