Carte du taux d'incidence par département (nombre de cas détectés pour 100 000 habitants sur les 7 derniers jours disponibles, ici du 22 au 28 juin).
La France était à 22,2 le jeudi 24 juin (22,3 après consolidation), elle était à 18,9 le jeudi 1er juillet.
Globalement, on n'ira malheureusement pas plus bas. Quasiment tous les départements sont repassés sous le seuil d'alerte, mais moins de 40% sont parvenus à descendre sous le seuil de vigilance (10 d'incidence) et aucun n'a éliminé l'épidémie.
La descente en Guyane reste lente (R tests entre 0,8 et 0,9) par rapport aux vagues précédentes.
Sur le point hebdo SPF (S25).
Au 26 juin, le R était entre 0,6 et 0,7 sur les tests (en hausse) et autour de 0,6 sur les indicateurs hospitaliers.
(Données arrêtées à ce qui était disponible jeudi. Depuis, ça remonte.)
Les indicateurs hospitaliers.
Entre le jeudi 24 juin et le jeudi 1er juillet :
Diminution des hospitalisations (-18%)
Diminution des entrées en soins critiques (-24%)
Diminution des décès (-27%)
Les hospitalisations en Outre-Mer.
Le reflux a continué, -277 patients en soins critiques entre le 24 juin et le 1er juillet.
Entre le 17 juin et le 1er juillet, on a recensé 477 décès (hôpital + Ehpad), soit en moyenne 34 par jour.
Synthèse.
Nombre de personnes ayant reçu au moins 1 dose au 29 juin : 33,7 millions (50,3%)
Nombre de personnes complètement vaccinées : 22,3 millions (33,2%)
L'avancement depuis le début de l'année (données arrêtées au dimanche 27 juin).
Des données sur l'efficacité vaccinale en conditions réelles sur les formes symptomatiques chez les plus de 50 ans.
« Les analyses ont porté sur 225 162 cas et 618 317 témoins. »
Comme attendu, B.1.351 et P.1 diminuent cette efficacité vaccinale (hors Guyane, c'est très majoritairement du B.1.351). Delta rentrera également dans cette catégorie. Et malheureusement, on aura des données locales assez vite à ce sujet...
Résultats préliminaires de Flash#11 (étude conduite le 8 juin, il y a déjà plus de 3 semaines...) sur 791 prélèvements disponibles :
• près de 400 000 hospitalisations, dont plus de 70 000 en soins critiques
• 81 000 décès déclarés
• 5,5 millions de cas déclarés
• probablement entre 11 et 13 millions d'infections (~16-20% de la population infectée)
Comme l'année dernière, le gouvernement, toujours aussi tragiquement incompétent, a déclenché une nouvelle vague en déconfinant n'importe comment, sans prévention/sécurisation des intérieurs contre la transmission aéroportée, sans dispositif dépister-tracer-isoler efficace, etc.
Après 8 mois de demi-confinement inefficace et usant, l'exécutif a quasiment tout levé alors que la population est encore mal immunisée (seulement un tiers des gens complètement vaccinés fin juin !), et ce après lui avoir fait croire que l'épidémie était sous contrôle.
Résultat : la troisième vague a donc déjà démarré, et le R de Delta est énorme.
36,4% des tests criblés étaient L452R+ du 25 juin au 1er juillet.
Le nombre de cas L452R+ a doublé en… 4 jours.
« Quand on regarde l’ensemble des séquences porteuses de la mutation L452R en juin en France, le variant Delta en représentait 82%. C’est donc la très grande majorité » (SPF)
Au niveau des gens testés positifs, les deux dernières valeurs ont bondi à +40% par rapport à la valeur à J-7. C'est déjà une augmentation très forte, et Delta n'en est encore qu'à un gros tiers des contaminations enregistrées...
Qu'est-ce qui a engendré cette hausse du R pour toutes les souches (pas seulement Delta) ?
Eh bien, on dirait que ça commence une dizaine de jours après l'étape de déconfinement du 9 juin, qui incluait les réouvertures des intérieurs les plus dangereux en mode yolo…
Au 9 juin, la couverture vaccinale complète chez les 18-49 ans n'atteignait même pas 10% puisque la vaccination n'avait été ouverte que la semaine d'avant chez ceux qui n'avaient pas de comorbidités !
Ces génies ont donc autorisé ce qu'il y avait de plus risqué (les intérieurs sans masques) avec une couverture vaccinale complète quasi nulle sous 50 ans, contre la souche la plus dangereuse au monde (sur laquelle ils ne publient des données quotidiennes que depuis la mi-juin !).
Et maintenant, ils constatent que "ah ben oui, en fait, les gens ne sont pas assez vaccinés" ! C'est quel degré d'audace de rouvrir des intérieurs sans masques 8 jours seulement après l'ouverture universelle à la vaccination, puis de déplorer les contaminations qui suivent ?
Maintenant, comme avec B.1.1.7, ils nous refont le coup de la "course contre la montre" entre le virus et la vaccination. Ce n'est pas entièrement faux s'agissant de la saturation des hôpitaux, mais pour le contrôle immédiat de l'épidémie c'est déjà terminé, Delta a gagné.
Il faudra des mois pour atteindre les >80% de couverture vaccinale nécessaire dans chaque classe d'âge, tandis que la croissance exponentielle de Delta est déjà là. Donc la progression de la vaccination ne peut PAS ramener à elle seule le R sous 1 à court-terme.
L'exécutif a vendu un mirage en faisant croire aux gens que la vaccination allait permettre un été normal alors que la campagne n'a commencé que début juin chez la masse des moins de 50 ans. Ce n'était déjà pas gagné contre les précédents variants, contre Delta c'est mort.
Castex le 16 juin : « Nous vivons un moment heureux de retour à une forme de vie normale ; nous sommes sur la bonne voie »
2 semaines plus tard, l'incidence repart à la hausse et Delta flambe. Bravo le veau ?
Comme le gouvernement, dans son obscurantisme criminel, n'a rien foutu sur la prévention contre la transmission aéroportée (en particulier dans les endroits très risqués comme les bars, restaurants, salles de sport, etc., où les gens n'ont pas de masques), il faudrait remettre…
… sans attendre des restrictions sur ces intérieurs. Mais évidemment, l'exécutif le refusera car "la reprise économique", "la situation est encore sous contrôle", "il y a de la place à l'hôpital", "il y a encore le temps de vacciner" — et ce serait signer sa mort politique.
Donc voilà, les perspectives sont excellentes — voir le Royaume-Uni, où l'incidence a été multipliée par 10 en 40 jours (25 fin mai, >250 aujourd'hui). Et notre couverture vaccinale est inférieure, donc les conséquences seraient encore plus graves ici (notamment sur l'hôpital).
La déraison, c'est de faire toujours la même chose et de s'attendre à un résultat différent.
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« Pénurie d’eau, exode, malnutrition, extinction d’espèces… La vie sur Terre telle que nous la connaissons sera inéluctablement transformée par le dérèglement climatique quand les enfants nés en 2021 auront 30 ans, voire plus tôt, alerte [le GIEC] »
« La vie sur Terre peut se remettre d’un changement climatique majeur en évoluant vers de nouvelles espèces et en créant de nouveaux écosystèmes, note le résumé technique de 137 pages. L’humanité ne le peut pas. »
« Le projet de rapport rédigé par le GIEC oscille entre un ton apocalyptique et l’espoir offert aux hommes de changer leur destin par des mesures immédiates et drastiques. »
« "C'est très embêtant pour nous : la droite a regagné un espace. Le problème de Macron, ce n'est pas la gauche, c'est que quelqu'un de droite arrive à se faire un chemin", souligne une source gouvernementale »
« Cette ligne [ne pas réagir] est purement intenable. Dire qu’il ne tirera pas le moindre enseignement pour notre majorité, comme pour le pays vu l’état de l’abstention, ce serait donner le sentiment qu’il n’a pas compris le double avertissement des Français dimanche »
« Le chef de l'État n'en revient d'ailleurs pas d'avoir gagné, ces dernières semaines dans les sondages, entre 8 et 10 points de popularité chez les 18-25 ans » (Canard Enchaîné 16/06)
Score LREM hier chez les 18-24 ans (en % des inscrits) : 1,6%
[Prépublication] « Nos données indiquent que (...) les enfants de tous âges peuvent avoir des charges virales élevées de SARS-CoV-2 apte à la réplication, variants inclus, avec des dynamiques comparables à celles observées chez les adultes. »
L'étude porte sur 97 participants (nourrissons, enfants, adolescents) se présentant à un hôpital du Massachusetts.
Âge moyen 10 ans (de 0 à 22 ans).
26/97 étaient asymptomatiques et ont été identifiés par le dépistage de routine.
La majorité (68%) n'ont pas été hospitalisés.
(La pédiatrie aux États-Unis va jusqu'à 21 ans, si leur borne supérieure de ce qu'est un enfant vous paraît bizarre.)