[Prépublication] « Nos données indiquent que (...) les enfants de tous âges peuvent avoir des charges virales élevées de SARS-CoV-2 apte à la réplication, variants inclus, avec des dynamiques comparables à celles observées chez les adultes. »
L'étude porte sur 97 participants (nourrissons, enfants, adolescents) se présentant à un hôpital du Massachusetts.
Âge moyen 10 ans (de 0 à 22 ans).
26/97 étaient asymptomatiques et ont été identifiés par le dépistage de routine.
La majorité (68%) n'ont pas été hospitalisés.
(La pédiatrie aux États-Unis va jusqu'à 21 ans, si leur borne supérieure de ce qu'est un enfant vous paraît bizarre.)
« Il n'y avait pas de corrélation significative entre l'âge et la charge virale. (…) Ainsi, l'âge d'un enfant ne semblait pas affecter la charge virale : tous les enfants, de 2 semaines jusqu'à 22 ans, étaient capables de porter une charge virale comparable aux adultes »
« Sur les 97 participants, nous avons collecté 113 échantillons ; un virus vivant a été cultivé sur 32 échantillons de 30 participants. À noter, 8 de ces enfants avec du SARS-CoV-2 cultivé étaient asymptomatiques. »
« Une charge virale plus élevée était significativement prédictive d'une excrétion de virus vivant (fig. 2A) »
« De façon cohérente avec les résultats pour la charge virale, l'âge n'était pas corrélé avec les résultats de la culture virale ; le virus a pu être récupéré sur des enfants allant de 1 mois jusqu'à 22 ans (fig. 2B) »
« De façon cohérente avec les rapports antérieurs chez les adultes, les charges virales chez les enfants étaient les plus élevées au début de la maladie et déclinaient au cours du temps »
« La relation entre la charge virale et les jours des symptômes était cohérente entre les populations adulte et pédiatrique, sans preuve d'une clairance virale plus rapide chez les enfants »
« Parce que la majorité des enfants ne présentent que des symptômes légers lorsqu'infectés par SARS-CoV-2, la dynamique virale chez les enfants a été sous-étudiée et il existe une idée fausse que les enfants, en particulier les plus jeunes, sont épargnés par la maladie et...
... ne peuvent porter des charges virales élevées ou excréter du virus transmissible. »
« Ici, nous montrons que les patients pédiatriques de tous âges, de la petite enfance jusqu'aux jeunes adultes, peuvent porter une charge virale élevée de SARS-CoV-2 dans les voies aériennes supérieures, particulièrement au stade précoce du cours de l'infection, et...
... une charge virale élevée correspond à des niveaux élevés de virus viable, capable de se répliquer. »
« Nos résultats suggèrent que les populations pédiatriques ont le potentiel pour servir de réservoir communautaire de virus se répliquant activement, avec des implications à la fois pour de nouvelles vagues d'infection et l'évolution de variants du virus. »
« Si un réservoir communautaire de virus se répliquant activement est maintenu et transmis au sein des populations pédiatriques non-vaccinées, cette population pourrait ensuite servir comme source de nouvelles infections quand l'immunité vaccinale diminuera [chez les adultes] »
« La réplication virale persistante au sein des populations pédiatriques a le potentiel pour servir de source aux variants existants et à de nouveaux variants qui interfèrent avec les efforts d'éradication.
Au final, nos résultats soulignent l'importance de définir une politique de santé publique en gardant à l'esprit la dynamique virale chez les enfants, et d'inclure les populations pédiatriques dans les efforts vaccinaux visant l'éradication. »
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« La consommation d’alcool est un facteur de risque majeur pour la santé. Cette consommation est impliquée directement ou indirectement dans la survenue d’une soixantaine de maladies. »
« L’alcool était la 7ème cause de perte d’années de vie en bonne santé dans le monde en 2016, et aussi la première cause d’hospitalisation en France.
La mortalité attribuable à l’alcool, plus élevée en France qu’ailleurs en Europe, est de 11 % des décès pour les hommes et 4% pour les femmes chez les 15 ans et plus, soit 41 000 décès. »
Début de troisième vague au Royaume-Uni, où B.1.617 a remplacé B.1.1.7 et représente désormais 75% des infections. Des scientifiques demandent à différer l'étape finale du déconfinement, prévue le 21 juin. L'incidence est à 35.
59% de la population (39,4 millions) a reçu une dose, et 38% (25,5 millions) est complètement vaccinée. La majorité de la population (62%) n'est donc pas complètement vaccinée.
En revanche, la vaccination chez les seniors est très avancée (>80% des 65+ ont reçu deux doses).
« A l’heure de l’ouverture universelle à la vaccination, “aller chercher” ces personnes demanderait un changement radical de méthode par construction d’une véritable politique de santé publique à visée sociale. »
« Miser sur une couverture rapide et massive a conduit à négliger la question des inégalités d’accès à la vaccination par une absence explicite de priorisation sociale dans le déploiement de la politique vaccinale. »
« Le système d’écoulement des doses à "flux tendus" a poussé les institutions à mobiliser des dispositifs de vaccination figés, peu accessibles aux populations les moins mobiles. »
« Pour éviter un risque de rebond épidémique cet été, il est préférable que la décrue actuelle des infections et hospitalisations soit maintenue pendant encore quelques semaines et que le rythme actuel de vaccination soit maintenu ou augmenté. »
Les auteurs précisent bien : « Le modèle est construit en prenant en compte les caractéristiques du variant B.1.1.7 actuellement dominant. Il ne prend pas en compte l’émergence de variants qui pourraient partiellement échapper à la protection…
Partout en Angleterre, augmentation de la fréquence des lignages non-B.1.1.7 (qui n'ont pas la discordance sur le gène S) dans le contexte d'une immunité majoritaire, estimée à 55% (95% CI : 49—60%) début avril (vaccination et infections).
« Cependant, de tels niveaux d'immunité représentent aussi une pression de sélection évolutive sur le virus et pourraient conférer à des VOCs avec un degré même partiel d'échappement immunitaire (relativement à B.1.1.7)...
... un avantage de transmission — en particulier à un moment où les mesures de contrôle sont progressivement relâchées au Royaume-Uni. »