Sous vos yeux, 44 épis sur une seule plante !
C'est à dire 44 épis qui proviennent d'UN seul grain semé en octobre dernier ! 😳
Quelques explications sous forme d'un #ThreadAgri sur le tallage du blé.
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Déjà expliqué le contexte.
1 grain isolé est tombé à l'automne sur une place volontairement non semée.
Pourquoi pas semé ?
Pour créer ce que les anglais appellent des "Skylark plots", des "places à alouettes" favorables aux oiseaux nicheurs au sol : farmwildlife.info/how-to-do-it/f…
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Ce grain a levé de manière isolé.
D'abord une feuille puis d'autres apparaissent avec un rythme défini par les températures.
C'est ce qu'on appelle le phyllotherme que j'avais expliqué dans ce thread :
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La jeune pousse de blé forme 1, 2 puis 3 feuilles.
A partir de la 3ème feuille, se forme une talle, c'est à dire la naissance d'une nouvelle pousse à la base de la plante au niveau du plateau de tallage.
La tige issue des 3 premières feuilles est appelé "maître brin"
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Des 3 premières feuilles, se forme en général un maximum de 4 pousses : ce sont les talles primaires.
Lorsqu'une talle primaire a atteint 3 feuille, elle est capable de faire des talles appelées secondaires.
Qui elles-mêmes peuvent créer des talles tertiaires à partir de 3F
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Lorsque le blé va monter en épi, les talles inutiles vont disparaitre : c'est la régression de talles
Régression d'autant + forte que les conditions d'alimentation sont défavorables (absence fertilisation, sécheresse,...)
Pas le cas en 2021. 🙄
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Le nombre de talles restantes est d'autant plus élevé que le semis est clair comme je vous l'avais expliqué dans ce thread
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Sur la photo initiale, avec un grain isolé, la régression de talles a été nulle. D'autant plus avec la météo de 2021.
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Pour poursuivre la démonstration, j'ai arraché cette plante pour séparer chaque épi.
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La photo de la base de la plante montre bien que tous ces épis, c'est la même plante issue du même grain semé en Octobre dernier.
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Et maintenant vous pouvez compter qu'il y a bien 44 épis :
- 36 épis normaux
- 4 "petits" épis
- 4 épis rachitiques.
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Je me suis arrêté là au nombre d'épis sur une même plante.
L'année dernière, j'avais écrit un #ThreadAgri vous montrant qu'un épi pouvait compter un grand nombre de grains.
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Au final, 44 épis sur une même plante, c'est beaucoup mais si on considère que cette plante de blé isolé occupe 1m², c'est peu puisqu'en général, il y a plutôt 300 à 600 épis sur 1m²
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PS : Au tweet 2⃣ , je vous ai parlé des "places à alouettes" nommées "skylark plots"
Sachez qu'en Angleterre, cet aménagement tout simple peut faire l'objet d'une aide environnementale : gov.uk/countryside-st…
Ce n'est pas le cas en France.
Pour être clair sur ma démo, 44 épis, c'est une exception sur 1 grain isolé.
Normalement, je sème entre 160 et 250 gr/m² à l'automne pour avoir 300 à 500 épis qui contiennent 40-70 grains.
Ajout d'une étude sur l'intérêt des "skylark plots" évoqués au tweet 2️⃣
"Ces résultats indiquent que la variété moderne n'a pas compromis la fonction de barrière ou contribué à l'inflammation intestinale par rapport à son ancêtre"
"Cela va à l'encontre des craintes selon lesquelles la pression pour des rendements plus élevés a rendu le blé d'aujourd'hui moins «sain» que les types plus anciens."
En hiver, les carabes se réfugient dans les bandes enherbées, fossés, haies et se dispersent dans les parcelles au printemps à partir de ces bordures de parcelle.
2⃣⤵️
Un de mes ilots est coupé en 2 parcelles et comporte à ce jour 3 côtés "refuges" pour les coléoptères.
Le but est de créer une zone refuge (en rose sur le dessin) entre les 2 parcelles pour que quasi l'ensemble des parcelles soient colonisables facilement pour les carabes.
3⃣⤵️
Quand on pense que Barbara Pompili nous explique que la filière betteravière traîne des pieds en recherche
et qu'en parallèle, la restitution du programme @AKERBett a été réalisée vendredi avec des explications pour lesquelles elle n'aurait pas compris 2 mots.😏
Lien à suivre👇
Sur la première vidéo, @maupas_itb nous explique les outils de phénotypage développés dans le programme @AKERBett
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Sur la seconde vidéo, @khenry_FD présente les principaux résultats du programme @AKERBett du point de vue génétique :
"Après avoir identifié des lignées de colza résistantes à l'altise adulte , l'identification de marqueurs pour ces gènes de résistances permettra aux sélectionneurs de plantes d'incorporer ces gènes dans des variétés de colza."
👍
Je vous avais parlé dans un précédent thread sur l'IPM/protection intégrée de solutions pour baisser le besoin de consommations en phytosanitaires (et non arrêter).
Une nouvelle fois, la génétique apportera des solutions de durabilité en grandes cultures.
J'insiste une nouvelle fois sur l'hypocrisie de ces politiques qui nous rabâchent sans cesse "transition agro-écologique" mais qui sont incapables de dénoncer la destruction d'essais variétaux :
Nouveau mensonge de @yjadot
Sur le bassin Artois-Picardie, 7% des surfaces sont irriguables dont 80% pour les filières Fleurs, Pommes de terre et Légumes.
L'essentiel des surfaces en Betteraves sont non irriguées (moins de 12% des surfaces en France et encore moins dans l’Aisne)
D'ailleurs pour optimiser l'irrigation des @_MissBetter chez ceux qui la pratiquent, l’@ITBetterave a développé un Outil d’Aide à la Décision : Irribet