Avec une échelle logarithmique, une croissance exponentielle est une droite. Actuellement, on a donc une croissance des cas positifs qui… est plus rapide qu’une exponentielle.
Ce qui définit une exponentielle c’est un taux de croissance constant. Imaginez un chiffre qui croît de 50% par semaine : c’est une exponentielle.
En effet, si la première valeur est 1.
La semaine suivante elle sera de 1,5.
La semaine suivante, ça sera 2,25.
A bout de 10 semaines on est à 57.
Au bout de 20 semaines on est à 3 325.
Ça commence doucement, puis ça explose.
Pourquoi une exponentielle est une droite en log ?
Globalement, notre courbe des cas c’est : y = a . b ^ x
Avec a = le nombre de cas initial, x = le numéro de semaine, et b le taux de croissance.
a = environ 1700 cas (fin juin)
b = 1,8 actuellement (80% de hausse)
Si on passe en log :
log(y) = log(a . b ^ x)
log(y) = log(a) + x log(b)
Si on trace la dernière ligne, c’est bien une droite.
On multiplie x (le numéro de semaine) par une constante (qui vaut environ log(1,8) actuellement).
Voilà la courbe décrite précédemment, qui modélise l’évolution du nombre de cas.
Et si on passe en log, comme par magie, c’est une droite.
Sur la toute première courbe, on remarque globalement une droite. Ce qui confirme la croissance actuelle qui est exponentielle.
Le dernier point est au-dessus de la droite, cela signifie que le taux de croissance augmente, donc c’est plus rapide que l’exponentielle.
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Les cas explosent, mais les décès hospitaliers sont toujours en baisse. Donc tout va bien ? Pas si sûr. (1/n)
Il est important de rappeler qu’il y a un décalage entre les cas, les hospitalisations et les décès. On a observé ces décalages à chaque vague. Par exemple, le pic des cas de la 2è vague est intervenu le 31/10. Le pic des hosp. et décès sont intervenus 2 à 3 semaines après. (2/n)
Ces décalages sont, j’imagine, “naturels”, dépendants de l’évolution de la maladie. Les personnes sont infectées, puis leur situation s’aggrave, elles sont hospitalisées, puis parfois décèdent. (3/n)
Mardi 13 avril, lendemain des annonces du Président, record de vaccinations : 804 000 injections. (1/n)
Oui, les premières injections ont fortement augmenté : 275 000 sur la journée de mardi, contre 181 000 en moyenne d’habitude. Mais… (2/n)
Les secondes injections ont aussi été plus nombreuses ! 538 000 mardi contre 404 000 en moyenne chaque jour. Les Français veulent peut-être obtenir leur pass sanitaire plus rapidement.(3/n)
Depuis le début de l’épidémie, on n’a jamais connu de taux de croissance aussi fort en France. Lundi 12 juillet, on a prélevé 83,6% tests positifs supplémentaires par rapport au lundi précédent.
Les barres à 100% ou -100% sur le graphiques sont des valeurs aberrantes (jour férié par exemple).
Dit en “Français” : le nombre de cas positifs n’a jamais augmenté aussi rapidement, en proportion.
On détecte 4 408 cas chaque jour en moyenne sur la semaine écoulée, la hausse s'accentue encore : +68% d’une semaine à l’autre.
27 admissions en soins critiques chaque jour, en hausse de 14,5% sur une semaine (ces chiffres peuvent inclure des rattrapages dans quelques départements)
159 admissions à l’hôpital chaque jour, en hausse de 44% sur une semaine (ces chiffres peuvent inclure des rattrapages dans quelques départements)
Je comprends que ça puisse être difficile d’associer les 3 bases de données (SI-DEP = dépistage, SI-VIC = hospitalisations et VAC-SI = vaccination). Cela fait 2 ou 3 mois que les premières demandes ont été effectuées. Nous avons besoin de ces données aujourd’hui, pas en décembre.
C’est utile d’abord pour convaincre, et prouver l’intérêt de la vaccination, le nombre de vies sauvées.
Ça va aussi être utile pour comparer l’efficacité des vaccins en fonction de leur type, de l’âge des patients, la résistance des variants, la persistance de la protection...