Thread by @SarrazinsEd

Tout montre que Montpellier était une ville où croiser des musulmans était courant, au 12e siècle chrétien. Des stèles ont en effet été découvertes, indiquant la mort d'un certain Abū Ayyūb, puis d'un faqīh anonyme.

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Le premier aurait été, selon l'inscription en arabe figurant sur sa tombe, un tālib (étudiant) dans le domaine du rā'y (science de l'interprétation) et l'autre, un juriste, mort en 533H (1139G). Que faisaient un étudiant et un juriste musulman à Montpellier, à cette époque ?

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Les spécialistes estiment qu'une communauté musulmane structurée devait y vivre, laquelle avait ses référents religieux. Le chroniqueur Benjamin de Tudèle, en 554H (1160G), note que la ville est « fort fréquentée par toutes les nations, tant chrétiennes et mahométanes »..

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Et par des commerçants venus « du pays des Algarbes (Maghreb et al-Andalus) (et) de toute l'Égypte (et) de la terre d'Israël ». Aussi, quand le pape Alexandre III débarque à Montpellier pour la Pâques de 556H (1162G), le voilà qu'il est harangué, en arabe, par un « sarrasin »

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Plus tôt, le seigneur de Montpellier, Guilhem V, précisait dans son testament de ne prendre « aucun Juif ou sarrasin pour baïle ».

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Que le maître des lieux craigne que l'on puisse prendre pour administrateur, tuteur, ou régent (l'équivalent d'un baïle), un musulman, indique que la communauté musulmane avait ses notables dans la ville.

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