Pas inintéressant, mais pas pour autant représentatif de ce que les gens retiennent et encore moins de ce qu'ils partagent.
Car il y a un biais majeur dans cette histoire: Facebook mesure ce que les gens voient, alors que Facebook contrôle ce que les gens voient, puisque c'est son algorithme qui le décide.
La meilleure illustration est celle de l'Unicef: 3ème source mondiale de contenus "vus"!
Facebook possède un outil professionnel, baptisé CrowdTangle, qui permet de retrouver les publications ayant le plus fort engagement (réactions / commentaires / partages).
Etudions les données depuis le 1er janvier 2021, en français, avec le mot-clé "vaccin".
Les publications ayant recueilli le plus d'engagement sur Facebook viennent de l'Unicef ou de l'OMS pour l'essentiel.
Sauf que Facebook peut influencer artificiellement le nombre de vues (donc les réactions et commentaires) en arrosant ses utilisateurs.
Maintenant regardons ce que les gens partagent: l'une des rares actions sur lesquelles Facebook n'a vraiment pas de prise.
Mêmes critères, même période: les résultats sont bien différents.
Etonnamment, les gens préfèrent largement partager du Asselineau, Dupont Aignan, Ruffin, Bigard ou Di Vizio que de l'Unicef ou de l'OMS, que l'on ne retrouve plus nulle part, malgré le pressing de Facebook pour faire exploser leur nombre de vues.
Pourquoi je dis que Facebook fait du "pressing algorithmique" avec l'Unicef en français?
Difficile à prouver, mais avec moins d'abonnés que Jean-Marie Bigard, on peut estimer que l'algorithme facilite la diffusion des contenus de l'Unicef, qui achète peu de pub.
Par ailleurs, retournons sur les publications liées au vaccin Covid avec le plus d'engagement, où l'Unicef fait un carton au sujet du vaccin.
Le nombre important de commentaires est déterminant. Sauf que les commentaires les plus likés ne sont pas tout à fait pro-vaccin.
Sous cet angle, la réalité est légèrement différente de ce que veut présenter Facebook.
Est-ce que c'est uniquement à cause du réseau social?
Bien sûr que non. D'ailleurs, propulser les contenus de l'Unicef est plutôt louable en cette période.
Le problème, c'est que chaque jour, on constate que des vidéos faisant des millions de vues contreviennent ouvertement aux conditions d'utilisation de Facebook sur les mensonges au sujet du vaccin, qui choisit de les protéger.
Il suffit de voir combien de temps Facebook a mis pour supprimer les pages complotistes les plus extrêmes, et le succès monumental des fake news sur la plateforme.
Ca fait des mois que les journalistes demandent à Facebook un niveau de transparence supplémentaire sur CrowdTangle, pour pouvoir trier à leur guise les publications par nombre de vues.
Une mesure imparfaite (on vient de le voir) mais indispensable.
Depuis ce matin, sur CrowdTangle, Facebook recommande d'aller sur son propre classement, totalement figé et établi par ses soins sur une période déterminée.
La transparence n'est donc pas pour tout de suite.
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Francetest n'est même pas habilité à alimenter le fichier SI-DEP et le fait donc de façon tout à fait illégale... mais si le décret ne prévoit aucune sanction.
C'est lunaire.
Conclusion, si une phamarcie passe par la boîte Francetest, fuyez.
Diffusion d’une conversation privée, diffusion du nom d’un journaliste et de menaces: aucun problème pour @FacebookFR.
Pour rappel, Gabin Formont a récemment été à l'origine d'une campagne de menaces et de harcèlement d'une professeure de collège à Albi, parce qu'elle respectait les consignes de port du masque à l'école.
Sinon, il y a aussi cette vidéo @FacebookFR où Gabin Formont explique que les journalistes sont responsables de morts et de tous les maux de la pandémie.
"A la fin vous serez jugés par un tribunal populaire" explique-t-il.
Aucun problème pour le réseau social: 72 000 vues.
En fait ça fonctionne un peu comme TousAntiCovid: une image -> une signature numérique unique.
Ça compare ensuite les signatures avec une base de données téléchargée en local pour voir si ça correspond à des signatures numériques de photos pédophiles.