Une anecdote amusante à ce sujet.
En 2009, jeune MCF à Angers j'envoie début septembre une tribune au Monde sur la rentrée universitaire très difficile que nous connaissions après les grèves de la loi LRU qui paralysèrent les universités pendant des mois.
Après plusieurs semaines sans aucun retour, je la publie sur un blog Mediapart, puis je n'y pense plus.
À la mi-octobre, je reçois un email du Monde m'informant que cette tribune avait été sélectionnée pour paraître en fin de semaine. Je suis évidemment très heureux.
J'achète le numéro du lendemain pour trouver ma tribune. Il y a bien un dossier sur la rentrée universitaire avec des points de vues de chercheur, mais point de papier signé David Cayla. 😭😭
Du coup j'écris au rédacteur qui m'avait confirmé la parution de ma tribune pour savoir ce qu'il s'est passé. Je reçois une réponse très sèche m'expliquant qu'ayant fait paraître ma tribune dans un autre média elle ne pouvait évidemment pas être publiée par le Monde.
Voilà comment la méconnaissance du calendrier universitaire par le monde journalistique m'a coûté une tribune au Monde.
Mais rassurez-vous, cette tribune n'a pas été totalement perdue. Elle est ici (et toujours d'actualité, hélas!) ⤵️ blog.univ-angers.fr/davidcayla/200…
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Beaucoup s'interrogent sur le sens de cette corrélation.
J'entends que ce serait lié au niveau d'instruction ou même d'intelligence, à la faiblesse des services publics, à des considérations politiques (les macronistes se vaccinant plus), au conformisme des classes supérieures...
Le problème de ces explications est qu'elles analysent la réticence vaccinale comme la conséquence de choix purement individuels.
Or, je pense au contraire qu'on a affaire à un phénomène social, qui résulte de l'histoire récente et de choix politiques.
#Thread 1/ Le taux de vaccination est lié à la confiance envers les institutions. Or, cela fait bien longtemps que les gouvernements ont abandonné les classes populaires. De ce fait la défiance dans cette catégorie de la population est extrêmement élevée. D'où le succès du RN.
2/ La gauche aurait dû reprendre le rôle qui a longtemps été le sien et s'intéresser à leurs pbs, y compris à l'insécurité, à l'islamisme, à la dégradation des services publics. Mais elle se réfugie dans les thématiques écologiques et sociétales et perd l'électorat populaire.
3/ Vient la pandémie de Covid-19, avec ses morts, pas mal de gens qui souffrent de séquelles, le burn-out des soignants, l'incompétence du gouvernement systématiquement dans la réaction, parfois le mensonge (l'épisode des masques) et jamais dans l'anticipation. Bref.
Qu'est-ce que le néolibéralisme? Petit fil. #Thread
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On trouve dans Le Choix du chômage, la BD-enquête de Damien Cuvillier et Benoît Collombat cette infographie qui tente de clarifier la "galaxie libérale" à la suite d'une interview du sociologie François Denord.
Je n'ai pas grand chose à redire sur ce que dit Denord dans le livre et sur sa manière de définir le néolibéralisme et l'ordolibéralisme.
Par contre, l'infographie ci-dessus est trompeuse et mérite quelques rectifications. On va donc expliquer ce que sont les écoles libérales.
1/ Le Libéralisme classique d'Adam Smith est-il celui de "la main invisible"?
Il est vrai que la pensée de Smith a été souvent réduite à l'idée qu'il faut laisser les gens se comporter librement pour que ces derniers soient poussés par "une main invisible" vers l'intérêt commun.
DOIT-ON AVOIR PEUR DE LA DETTE PUBLIQUE?
Un long fil pour un dimanche de confinement.
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La crise sanitaire, l’effondrement des rentrées fiscales et les mesures de soutien engagées pour sauver les entreprises ont coûté très cher à l’État.
La dette publique française a ainsi augmenté d’environ 270 milliards d’euros en 2020. Une somme à laquelle il faudra ajouter le déficit de l’année 2021 qui sera sans doute très élevé. fipeco.fr/fiche/Le-monta…
Ce surcroît de dette publique ne risque-t-il pas de menacer les comptes publics et d’empêcher notre pays de prendre les mesures d’investissement nécessaires pour financer son avenir et ses services publics ?