Bonjour à toutes et à tous ! Nous sommes de retour au tribunal pour suivre la dernière semaine du procès de Vincent Crase et d'Alexandre #Benalla. L'audience devrait bientôt commencer @20Minutes
Vendredi, le tribunal a examiné les faits commis place de la Contrescarpe le 1er mai 2018. 20minutes.fr/justice/313259…
Ce lundi, le tribunal va interroger Ismaël Emelien, un ancien conseiller d'Emmanuel Macron. Mais avant cela, les magistrats vont poser quelques questions à Maxence Creusat, qui était absent vendredi.
Ce policier avait rédigé le 19 juillet 2018 un rapport adressé au patron de la DOPC concernant les faits de la Contrescarpe. "C'est un récit synthétique d'une action de police, il y a des détails mais pas trop non", explique-il à la barre.
#Benalla
Le juge remarque que, dans cette note, Creusat ne parle que de Benalla et pas de Vincent Crase. "J'ai vu qu'il était présent place de la Contrescarpe mais je ne me suis pas posé la question de qui c'était."
Ce commissaire, qui dirigeait les CRS sur la place de la Contrescarpe, a expliqué ne pas avoir vu l'interpellation du couple par Benalla et Crase. Pourtant, une photo publiée dans le JDD le montre à proximité des deux autres prévenus le jour des faits.
"Leur intervention n'était pas nécessaire", insiste Maxence Creusat. "C'était une action inopportune." #Benalla
Il donne maintenant quelques éléments de contexte sur le jour des faits. "C'était une situation très dégradée, c'était un maintien de l'ordre de haute intensité"
"On n'avait pas besoin de quelqu'un nous aide à ce moment-là", poursuit Maxence Creusat, ajoutant que les CRS étaient en nombre suffisant ce jour-là.
Creusat : "Si on enlève le côté symbolique et qu'on se concentre sur le matériel, il ne reste que deux bourres pifs sur la place de la Contrescarpe."
Creusat refuse de répondre aux questions de Me Arie Alimi, l'avocat de Taha Bouhafs. Le procureur l'interroge. Si, le 1er mai, les CRS avaient été avertis de la présence de deux observateurs, auraient-il agi différemment ? "Absolument", répond Creusat. #Benalla
Interrogé par Me Laffont, Creusat confirme que les CRS avaient du mal à interpeller Georgios D. le 1er mai. Lui et sa compagne "sont au cœur de la nébuleuse", affirme-t-il, sous-entendant qu'ils allaient rejoindre un black bloc.
Me Laffont, l'avocate de Benlla, lui demande si l'usage de la force par les deux prévenus était proportionné ? "Ce n'était pas disproportionné", dit-il.
Creusat confirme à Me Saint-Palais, l'avocat de Crase, que ces interpellations n'auraient pas causé de souci particulier si elles avaient été réalisées par de vrais policiers. #Benalla
"Nous allons continuer l'audience car faire du droit n'est pas dans le symbole", reprend la présidente, Me Isabelle Prévost-Desprez. On va aborder le volet des vidéos qui ont été remises à Benalla.
Pour comprendre ce volet de l'affaire, il y a cet excellent récit de l'ami @vvantighem 20minutes.fr/justice/243974…
La présidente rappelle Creusat à la barre. Le policier explique qu'en juillet 2018, il a été mobilisé "lors d'une séquence qui était très importante", 14-Juillet, le retour des Bleus, etc. "A l'issue, on est un peu pantois, on a un peu les bras ballants, on perd en lucidité."
Il a notamment travaillé avec Alexandre Benalla lors de la descente du bus des Bleus sur les Champs-Elysées.
Maxence Creusat pensait que l'Elysée recevait les notes de la DOPC. "Ca semble logique" car le Palais se trouve près des Champs-Elysées, de l'Assemblée nationale, des lieux où il y a parfois des manifestations. "Ca ne me choquerait pas."
"Sur les services d'ordre où M. Benalla intervient", Maxence Creusat était amené à lui rendre compte.
Creusat explique la préfecture de police a commencé à utiliser les images de caméras de surveillance pour "objectiver les choses". #Benalla
La cellule Synapse de la PP surveille les réseaux sociaux "pour suivre la tendance concernant les manifestations" et étudier les images et vidéos filmées par des témoins sur place.
Le soir du 1er mai, "avant minuit" Creusat découvre la vidéo de Taha Bouhafs sur les réseaux sociaux.
Il a une réunion le 2 mai avec Alain Gibelin, le DOPC, et Laurent Simonin, lui aussi prévenu. Ils ont une discussion concernant une note technique remise au DOPC. Il dit avoir donné quelques éléments à Laurent Simonin concernant l'interpellation du couple de la Contrescarpe.
"Le sujet principal, c'est le statut d'observateur" de Benalla et Crase. Le major Philippe Mizerski arrive plus tard à cette réunion. Parce qu'il était là le 1er mai ou comme responsable de la cellule Synapse ? Creusat dit l'ignorer.
Alain Gibelin "était complètement dépassé par le fait que Laurent Simonin ne lui ait pas dit que M. Benalla était invité sur un service d'ordre comme observateur".
Mais Alain Gibelin le DOPC "ne demande pas l'avis du major" qui était pourtant là le 1er mai 2018.
Dès le 2 mai, vers midi, Creusat formule à la cellule Synapse d'extraire les images de caméras de surveillances qui concernent les arrestations du couple de la Contrescarpe la veille. #Benalla
"Sur une manifestation comme ça, on a derrière des dizaines et des dizaines de demandes", de l'IGPN, du défenseur des droits, etc., explique Creusat. #Benalla
Deux réquisitions sont faites. Il a gardé dans son bureau l'un des deux CD qui lui ont été remis (et qui sera transmis plus tard à Benalla. Mais, souligne-t-il, il avait gardé d'autres CD, concernant d'autres affaires, dans son bureau.
"Ce n'est pas pour aider Benalla, l'homme", que Creusat lui a remis le CD avec les vidéos. Il voulait juste "objectiver" ce qui "s'est vraiment passé" place de la Contrescarpe. Car "le récit d'@ArianeChemin dans le Monde était incomplet, pour ne pas dire mensonger".
@ArianeChemin Prte : Est-ce que le 2 mai, le but c'est de légitimer l'intervention d'Alexandre Benalla ?
Creusat : Quand les gens vont voir la vidéo de l'interpellation (...) on va s'intéresser aux gens interpellés. Il faut savoir où ils sont.
Creusat : La question du jardin des plantes a quand même été évoquée, mais je ne saurais pas vous dire quand.
Le 18 juillet, Creusat avertit son supérieur Laurent Simonin de la publication de l'article du Monde. Il le prévient de l'existence de la vidéo montrant Georgios D. lançant un objet sur les CRS.
Creusat avait estimé que ces images de vidéosurveillance pourraient "intéresser l'Elysée". Il estime toujours que cela faisait partie de ses fonctions de responsable de la cellule Synapse. #Benalla
"J'avise mon n+1", Laurent Simonin, qui aurait dû prévenir le DOPC, estime Creusat.
Creusat avait ensuite proposé d'aller chercher les images à la préfecture de police. "On se demande pourquoi vous faites tout ça", remarque la présidente. "Je passe assez souvent la nuit à la DOPC. Il n'y a pas de difficulté", répond Creusat.
"Sauf que là ce n'est pas une réunion urgente lambda. Il y a un article du Monde, votre proposition de fournir ces images (...) c'est en relation avec ça", souligne la présidente.
Présidente : Vous proposez d'aller à la PP pour vous les procurer le vite possible. C'est en relation avec l'article du Monde. On est bien d'accord ?
Creusat : Oui car on va nous emander des explications dessus.
Laurent Simonin lui envoie un officier de liaison entre la DOPC et l'Elysée. "The right guy at the right place".
"Je n'ai aucune raison de penser que le process est inhabituel ou illégal", affirme Creusat.
Avec Jean-Yves Hunault, ils vont à la préfecture de police mais ont du mal à faire fonctionner l'ordinateur. A 23h40, il met beaucoup d'énergie à retrouver la séquence impliquant Georgios D.. Prdte : "Vous allez faire un travail qui va être utilisé après par M. Emelien."
C'est la séquence qui "justifie l'interpellation", poursuit la présidente, qui estime que c'est "un outil formidable" pour la défense de Benalla.
"On se demande pourquoi vous n'allez pas attendre le lendemain matin" pour le faire, souligne la présidente, Isabelle Prévost-Desprez.
"L'urgence, elle est dans la réponse à l'article du Monde", se demande la présidente. "Travailler à ces horaires là, c'est courant à la DOPC", redit Creusat.
Creusat affirme n'avoir pris que des décisions "purement administratives". "Il n'y a aucune magouille, aucun arrangement", ajoute ce commissaire qui souligne n'avoir aucun lien avec des politiques ou des partis.
Creusat avait envoyé au DOPC, Alain Gibelin, un SMS avec le lien de l'article du Monde. "Mais il n'a pas réussi à l'ouvrir", explique la magistrate.
Il affirme avoir voulu ainsi rétablir la vérité. "Mais le 2 mai 2018 (dans laquelle il détaille l'intervention de Benalla) elle devait servir à quoi ?" demande la présidente.
Creusat : "Le retex du 1er mai, on l'a fait en 2h sur un coin de table. On n'a pas réévoqué le sujet."
Le lendemain, le 19 juillet, il doit aller voir le préfet. Mais il n'a pas pris le temps de raconter l'épisode de la veille avec Simonin et Hunault au DOPC. "Je comprends que ça puisse générer une incompréhension", explique Creusat.
"Je n'ai pas le temps matériel" de l'avertir, assure-t-il. "Informer le préfet de police avant le DOPC, c'est impensable, ça serait de la déloyauté."
Présidente : Quand le DOPC vous appelle à 7h06, on comprend qu'il flippe un max
-Est-ce que vous avez eu peur de dire à M. Gibelin ce que vous avez fait ?
-Chacun à sa place. On est dans une chaine hiérarchique. Oui, ça aurait été de bon aloi de l'informer. Laurent Simonin était mon mentor, je lui faisait confiance. J'étais loyal envers lui.
Creusat : C'était à lui de régler le problème. Je n'avais pas conscience d'avoir commis une infraction, Laurent Simonin non plus. On ne peut pas le deviner, personne n'en a conscience. On a tous considéré que c'était légitime.
Après, Gibelin va lui demander de rédiger deux notes techniques sur les événements du 1er mai notamment. Creusat rappelle Simonin pour lui dire que c'est à lui d'aviser Gibelin "pendant qu'il essaie de récupérer le CD".
Creusat : "On espérait tous récupérer le CD pour le remettre à la presse... heu aux enquêteurs (rires)" Il fallait pouvoir fournir des éléments pour "fact checker ce qui s'était passé".
Présidente : N'importe qui peut avoir accès à ces images ?
Creusat : Un chef de cabinet adjoint du président de la République, ce n'est pas n'importe qui
Présidente : S'il n'est pas habilité, c'est n'importe qui.
Audience suspendue 10 min
L'audience est reprise. Au tour de Laurent Simonin d'être interrogé par la présidente. #Benalla
Il avait "de très bonnes relations" avec Creusat. "C'est avec des gens comme lui qu'on peut faire des services compliqués."
Il dit qu'il n'a pas vu en salle de commandement la vidéo filmée par Taha Bouhafs. La présidente lui demande s'il a été averti le 1er mai de la présence de Benalla sur une vidéo qui circule sur les réseaux sociaux. "Non."
On lui a "peut-être dit, mais honnêtement, je ne m'en souviens plus".
La juge appelle Benalla à la barre. Le 1er mai, lui et Crase sont passés à la salle de commandement de la préfecture de police. Il affirme qu'on lui a montré la vidéo. Il n'était pas "surpris" car "tout le monde a été filmé au cours de la journée".
Il a ensuite écrit un message au président de la République et au chef de cabinet. Crase, lui, ne s'attendait pas à se voir en vidéo. "J'étais assez surpris."
-Vous aviez vu que vous étiez filmé ?
-M. Benalla me l'a dit. Mais j'avais tellement de gaz dans les yeux.
Laurent Simonin a vu la vidéo de Taha Bouhafs le 2 mai. "Je la regarde mais pas... Je la regarde un peu discrètement. Je n'ai pas fait attention à tout. Je vois qu'il participe plus qu'activement à ce qu'il s'est passé place de la Contrescarpe."
"Quand je vois les images, je me demande si Georgios D. n'est pas plus gravement blessé", Laurent Simonin était "inquiet".
Laurent Simonin dit avoir été "surpris" qu'on lui demande le 2 mai de rédiger une fiche technique. Gibelin "me demande de faire un point sur le statut des observateurs en général et sur l'invitation de M. Benalla à la manif" dont il n'était pas au courant.
Simonin : "Au ministère de l'Intérieur quand vous faites une bêtise, on vous demande un rapport, pas une fiche technique."
Il a 45 min pour rédiger cette fiche attendue par le ministre de l'Intérieur et le préfet de police. Le sujet : Pourquoi Benalla était là, qui l'a autorisé à venir, pourquoi il avait un casque sur la tête.
Après la peur du 2 mai, la situation va redevenir normal juqu'au 18 juillet. "Ma note a un avantage, c'est qu'elle désigne quelqu'un qui a la responsabilité de tout", c'est à dire lui.
Présidente : Donc, vous mettez la tête sur le billot et vous attendez que ça tombe…et ça ne tombe pas. Entre le 2 mai et le 18 juillet, rien ?
Simonin : Rien
Simonin explique avoir pensé que les images dont lui parlent Creusat le 18 juillet sont issus soit de caméras GoPro, soit des réseaux sociaux. Mais pas des caméras de surveillance de la ville de Paris.
Simonin a envoyé plusieurs textos à Benalla "qui concernent une enquête" alors que Gibelin avait parlé le matin même "d'affaire d'Etat", rappelle la présidente. "Je cherche à le tranquilliser, je me sens responsable de ce qui lui est arrivé."
Présidente : C'est curieux pour un policier de votre ancienneté...
Simonin : C'est moi qui a eu l'idée de faire venir Benalla à la manifestation donc je me sens redevable.
Prdte : C'est pour lui expliquer qu'on ne va pas le revoir (Georgios D. qui aurait donné un faux nom lors de son arrestation) ?
Simonin : Qu'il n'y aura pas de procédure, que l'affaire n'ira pas plus loi.
La présidente essaie de comprendre pourquoi il envoie des SMS à Benalla le 2 mai. Ils sont projetés dans la salle.. en noir et blanc, on ne lit pas très bien leur contenu.
"Je me sens responsable et tout ce qui peut donner de la légitimité à son action peut le tranquilliser", explique Simonin. "Quand on voit la scène", dit Simonin, "On peut avoir l'impression que c'est un contrôle d'identité qui a mal tourné".
Le jet de projectile "justifie qu'il y a au moins un motif d'interpellation, que ce n'est pas juste un contrôle qui a mal tourné".
Benalla : Je ne suis pas choqué et surpris que Laurent Simonin m'envoie ces informations. Je les transmets au chef de cabinet du président.
Crase n'a pas été informé des suites de l'affaire par Benalla, indique-t-il.
Crase : "Je ne me souviens pas avoir demandé à Alexandre plus d'explications que ça."
Le 18 juillet, Benalla est prévenu par @ArianeChemin de la publication d'un article. "Elle ne me demande aucun commentaire. Je comprends de quoi il s'agit. Je ne suis pas habilité à lui répondre et je lui demande de contacter le service de presse de l'Elysée."
Benalla avise ensuite Patrick Strzoda et Ismaël Emelien. "Pourquoi ne dites vous pas à M. Strzoda que M. Simonin a des images du jet de projectile ?" demande la présidente. Benalla : "Je n'avais plus le SMS de Laurent Simonin en tête et j'avais déjà livré ma version des faits."
Simonin était a l'Elysée le 18 juillet vers 17h quand Benalla arrive avec le trophée. Benalla alerte Simonin que l'affaire va sortir. Simonin a l'impression que ce n'est pas son problème. Il se sent responsable de l'invitation de Benalla. Mais pas de l'intervention.
Benalla a l'air "serein" et Simonin a "encore espoir que ça ne sorte pas". Simonin ne pense pas à alerter le DOPC, Alain Gibelin.
Creusat l'avertit de la publication de l'article du Monde. Simonin lui répond qu'il est déjà au courant. "Vous saisissez la gravité de la situation ou vous faites l'autruche ?", demande la juge. "Non..."
Simonin : "Ca fait trois ans et demi que je pense que j'ai manqué de jugeotte..."
Simonin : "Je suis dans le même état d'esprit que le 2 mai, c'est à dire que ce qui est arrivé à M. Benalla, c'est un peu ma responsabilité. Et que Maxence Creusat va être ennuyé alors qu'il a fait son travail place de la Contrescarpe."
"J'ai validé l'idée" de Creusat concernant la remise des vidéos à Benalla. "C'est une faute", reconnait Simonin, "une énorme bêtise". Son idée, c'est "d'aider deux personnes". #Benalla
Benalla reçoit un coup de fil de Laurent Simonin qui lui dit qu'il a des images.
A ce moment là, Benalla se retrouve dans un "tsunami" médiatique, et a vu "la vague déferler" sur lui. "Je me sens aussi responsable du tsunami qui déferle sur le président", d'autant que l'article du Monde est "partiellement vrai".
Il voulait expliquer "le contexte dans lequel se déroule la vidéo".
Après une suspension, Benalla avait repris son post à l'Elysée mais il savait que "ça allait sortir". "Les journalistes qui côtoient le président" allaient bien finir par le reconnaitre sur cette vidéo "virale".
Benalla reçoit un SMS de Hunault l'avertissant qu'il est "à la PP" et qu'il a un problème "avec la copie du CD". Benalla affirme qu'il pensait que c'était une vidéo issue des réseaux sociaux" conservée par la cellule Synapse. "On ne parle pas de vidéoprotection", dit-il.
"Ca fait beaucoup de policiers mobilisés pour aller chercher (tard à la PP) une vidéos issue des réseaux sociaux", s'étonne la magistrate.
Benalla : "Pour moi il n'y a pas de doute sur la provenance des images.
Crase était présent au Damas café le 18 juillet. Il a échangé des courtoisie avec Hunault car Benalla était au téléphone toute la soirée.
Crase : "Je n'étais pas dans mon état normal à ce moment là. On se voyait sur les écrans, ils ne parlaient que de ça."
Crase : J'ai vu qu'il lui a donné quelque chose, après qu'est-ce qu'il lui a donné, d'où ça provenait... J'étais dans un tel état.
Ce soir-là, Laurent Simonin appelle Benalla qui appelle à son tour Emelien vers 22h. Il appelle aussi à 23h15 Jean-Luc Minet, qui est au commandement militaire de l'Élysée, pour débriefer la journée. Mais, dit-il, il ne lui parle pas des images.
Le 19 juillet entre 2h25 et 2h28, Emelien envoie des SMS à Benalla qui "dormait", assure-t-il.
Benalla : "Ca concernait la remise de ces images."
Benalla a aussi eu au téléphone vers 22h Sibeth Ndiaye qui voulait lui expliquer comment répondre aux journalistes et savoir comment ça allait. Puis le général Eric Bio Farina, le commandant militaire de l'Elysée.
Sinon il est presque 20h, et Ismaël Emelien n'a toujours pas été interrogé :/
Le DOPC, Alain Gibelin, appelle Simonin à 6h55. Mais il ne lui parle pas du CD ROM "Je n'ai pas encore la certitude qu'il l'a." Par la suite, c'est "panique à bord pour récupérer le CD".
Simonin : "On a fait une bêtise, on essaie de a réparer. C'était moins grave de faire le point après, une fois qu'on a récupéré le CD, et que ça ne finit pas dans la presse."
Le 19 juillet au matin, Creusat montre la vidéo à Gibelin qui la montre à son tour au préfet de police. Ils parlent de l'affaire mais ne parlent pas de la remise de vidéo.
Le 18 juillet, Benalla prévient Emelien pour les images. Chargé de la com à l'Elysée ("conseiller spécial"), il est intéressé par ces vidéos. Mais à la PP, le lendemain, c'est la panique. Laurent Simonin appelle Benalla pour récupérer le CD.
Simonin dit à Benalla : "Il faut que ça soit la préfecture de police qui le remette à la justice." Benalla remet ensuite le CD à Emelien. Vers midi, il reçoit un autre appel et on lui explique que les vidéos provenant des caméras de surveillance, c'est illégal.
Bon, l'audience est très intéressante, mais je vais devoir aller écrire mon papier :/ Je crois qu'@arianegriessel poursuit son LT. On se retrouve cette semaine pour la suite du procès d'Alexandre Benalla.
Procès Benalla : « L’énorme bêtise » des policiers qui ont remis un CR-ROM à l’ex chargé de mission de l’Elysée 20minutes.fr/justice/313451…

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14 Sep
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Ce mardi le tribunal va s'intéresser à l'arme que détenait Vincent Crase le 1er mai 2018 et aux fonctions exercées par Alexandre Benalla à l'Elysée.
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