Les équipes de l'@IHU_Marseille, dont le Pr. Didier Raoult, ont publié des centaines d'études bafouant l'éthique scientifique, dont au moins quatre qui ne respectent pas la loi qui encadre les expérimentations sur les êtres humains.
Il s'agit du deuxième volet de cette enquête. Le premier expliquait déjà comment l'IHU a publié des études sans les autorisations légales et/ou au mépris de l'éthique scientifique. Des enquêtes de l'@ansm et l'@aphm_actu sont en cours.
Dans ce nouveau volet, il est question d'essais cliniques menés (depuis 2013) sans les autorisations nécessaires, notamment trois "RIPH1", des essais particulièrement sensibles car testant des médicaments (en l'espèce des greffes fécales) sur des patients.
Il est aussi question de 247 études qui portent le même numéro d'autorisation, alors que la règle est "une étude, une autorisation, un numéro". La qualité et l'intérêt de ces travaux posent aussi question (parfois 75% de similarité entre 2 études, 81 ont entre 1 et 3 pages, etc.)
31 ont été publiées 1 jour seulement après réception par la revue, et 126 autres 8 jours après (normalement, c'est plutôt quelques mois). Sans surprise, 135 ont été publiées dans NMNI, une revue "contrôlée" de longue date par l'IHU (journals.elsevier.com/new-microbes-a…)
Pourquoi publier autant de "petites" études ? J'avance des hypothèses dans l'enquête, j'en parlais aussi l'année dernière. Peut-être pour obtenir plein de points Sigaps (?). Rappel : l'IHU rapporte 10 millions par an à l'AP-HM grâce à ces points.
L'Ansm indique que son enquête est toujours en cours. Elle a demandé "des compléments" à l'IHU. "Si ces investigations mettent en évidence des manquements à la réglementation, les mesures nécessaires seront prises, dont [...] une nouvelle saisine de la justice."
Précision : l'IHU n'a, une fois de plus, pas répondu à mes questions.
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Sur le variant B117 au Royaume-Uni et sa possible contagiosité de +50%, interview passionnante avec un chercheur qui rappelle qu'il existe un souci "d'identifiabilité", qui revient au problème corrélation VS causalité. #COVID19
"L'épidémie est en très forte progression au R-U. Il est délicat de déterminer si le variant progresse car l'épidémie progresse, ou si l'épidémie progresse à cause du variant, me dit-il. Peut-être que le variant était là au bon moment au bon endroit ?"
"Il existe plusieurs études qui suggèrent que c’est possible (le +50% de contagiosité), mais d’autres disent l'inverse. Ce qui est sûr c'est que ce variant est déjà arrivé dans d'autres pays et que, s'il explose là aussi, sa plus forte contagiosité sera confirmée...
En publiant un nombre hors normes d'études dans des revues scientifiques tenues par ses amis, Didier Raoult obtient un indice H mirifique (faisant de lui le+grand microbiologiste) et décroche 10 millions d'euros de financement par an à l'APHM via #Sigaps. lexpress.fr/actualite/scie…
Sauf que...
- l'indice H ne juge pas de la qualité d'un chercheur
- publier dans des revues "amies" pose des questions éthiques et de morales a minima
- le point 2 lui permet de gonfler la part de "financement sigaps" à l'APHM, au détriment d'autres établissements de recherche.
En réponse à certaines questions : il existe effectivement une véritable problématique autour de Sigaps/Merri, notamment le fait qu'il y a de plus en plus d'établissements qui en profitent alors que l'enveloppe reste relativement stable depuis 12 ans.