Thread by @malopedia

Être contre la commission européenne et contre le fonctionnement néo-libéral de l'UE, oui. Mais être contre l'idée elle-même d'Europe unie, d'union transnationale… Sans moi. On peut pas chanter l'internationale et être contre l'internationalisme dans le même temps.

J'ai déjà dit que j'allais essayer de me retenir de taper sur les gauches cette année, même quand je suis en désaccord (et c'est souvent). Mais si elles commencent à être full-on de droite sur les trucs les plus fondamentaux, ça va devenir compliqué quand même...

Jusqu'à maintenant, la critique de l'UE était de nature fondamentale différente sur les franges gauche et droite (les premiers étaient contre la forme qu'elle prenait, les seconds contre son principe même). Avec cet épisode, c'est plus le cas, et c'est inquiétant.

Quand on est en convergence avec les "souverainistes", "nationalistes" et autres "patriotes" héritiers des fascistes, à mon avis il est temps de se poser des questions.

Et pour rappel, aux militants des partis concernés : on a le droit d'être en désaccord avec son parti quand il chie sévèrement dans la colle. J'ai même envie de dire que l'autocritique à gauche est une obligation intellectuelle et un devoir moral.

Alors ok, parfois, souvent, il ne faut pas/on ne peut pas étaler ces désaccords en public.

Mais à minima, retenez-vous de monter au créneau pour défendre des positions ultra-merdiques comme celles-là. Faites-le pour vous, vous n'avez aucune obligation absolue envers vos chefs.

(Je crois que ce que j'essaie de dire dans ce dernier tweet, c'est : ne soyez pas des Aurore Bergé.)

Un dernier truc : si votre réponse est "l'Europe de frontex ou de la troïka c'est pas l'internationalisme", oui, tout à fait d'accord (ça entrait dans mon "néolibéral"), mais je vois pas en quoi ça constitue un argument en faveur du repli nationaliste de ces derniers jours.