l'affirmation qui tendrait à dire que la nouvelle tarification des urgences oblige à mettre en place des caisses aux urgences et que ce serait les soignants qui seraient en premiere ligne pour encaisser et que ce serait contre les pauvres est risible. D'abord la mise en place 1/5
de caisses existe dans plusieurs hopitaux et si il n'y en a pas dans le mien c'est que c'était compliqué à la fois en locaux mais aussi en personnel pour couvrir l'activité au plus large. Dans mon service précédent ca existait et ça n'empechait pas les gens de venir ou de ne 2/5
pas payer. D'autant plus qu'une carte vitale et une de mutuelle suffisent en general pour que ce soit directement payé par la secu et la mutuelle à l'hosto. Ca permet également de déceler les situations difficiles d'emblée. Parce que justement, c'est quand on ne paye pas 3/5
directement qu'on se voit envoyer la facture par l'hosto (en general directement le tresor public) et eventuellement une lettre d'huissier. Et le forfait a remplacé le ticket modérateur. On peut discuter de l’intérêt du forfait (c'est surtout les urgences en fait qui perdent) 4/5
mais faire de la présence physique ou non de la caisse un combat politique, c'est voir tout par le petit bout de la lorgnette du militantisme. L'hôpital public va mal. Il n'est pas certains qui disent le defendre ou défendre ses patients n'en soient pas aussi les fossoyeurs.5/5
Mais il est probablement plus facile de parler de la caisse que de la reforme qui demande un travail de fond plus conséquent (j'en suis à ma nieme lecture, je commence à comprendre et je ne sais pas quel impact financier sur mes urgences ça va avoir) 6/5
Bien evidemment ce ne sont pas des soignants qui tiennent la caisse. Moi j’aimerais bien finalement. Le circuit court à l'hôpital. Et je payerais les services communs en fonction du service rendu. Je ferais jouer la concurrence entre l'informatique et les travaux :) 7/5 (je sais)
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Gerald @gkierzek , ca fait plus de 15 ans qu’on se connait. Tu as été un bon urgentiste et un bon vulgarisateur. Tu étais aussi promis à une carriere HU et comme plusieurs d’entre nous, tu as été déçu. Tu étais aussi un très bon compagnon de soirée, drôle et très fort 1/7
dans l’autoderision (ton cote bling bling). Depuis quelques annees tu as commencé à deriver. Ton combat pour garder l’hotel dieu (dont tu n’as jamais été le chef et je me souviens de la discussion où nous etions mort de rire que tu aies été destitué d’une fonction non 2/7
officielle, chef du SMUR, par lettre recommandée la rendant officielle) sous tendu par une volonté de refaire de la politique, où toi ancien conseiller de Bayrou (si je me souviens bien) tu t’es allié à la LFI pour garder un service qui n’a d’urgences que le nom. 3/7
Ce matin je devais retourner bosser après une semaine de vacances (où rassurez vous, j’ai eu fréquemment le service au tel, voire en faisant des staff connecté à l’hosto). Mais j’ai rechopé un COVID bien symptomatique. Se melangent à la fois la culpabilité de ne pas être 1/4
en soutien de mon équipe et à la fois l’idée que de toutes façons (à part mon équipe) finalement personne ne sera reconnaissant de l’effort fait si comme la 1ere fois, comme soignant lambda, je venais malgré tout. Ni dans l’institution, ni dans le public 2/4
Le système repose sur ce sentiment de culpabilité qu’ont tous les soignants. Celui de ne pas laisser son équipe, que quelqu’un va faire le boulot a sa place (ben oui ce marin je devais voir des patients), celui de s’occuper des patients. C’est vrai en temps normal, c’est 3/4
Je m’appelle Mathias Wargon. Je suis né dans un monde où les morts étaient presents parmi les vivants. Un monde où la seconde guerre mondiale n’était pas tout a fait terminée. Un monde peuplé d’absents, où on parlait encore leur langue quasiment éteinte. Un monde 1/6
où il n’etait pas rare que des gens d’à peine soixante ans, aient un numéro tatoué sur l’avant bras. Un monde où ma mère, enfant caché, attendait encore son père Szmuel Brzoska arrêté par la police française, interné à Drancy, disparu dans un camp en Pologne. 2/6
Un monde où les enfants connaissait le vélodrome d’hiver pourtant détruit avant leur naissance. Un monde où des enfants nés dans les années soixante rêvaient qu’ils étaient poursuivis par la police. Un monde d’où des grands tantes et des oncles avaient disparu. 3/6