Si je vois encore une personne râler sur #Encanto en disant que la fin est mauvaise parce que la morale c'est qu'il faut pardonner ses abuseurs je vais commencer à cramer des truc je pense.
Venez on parle de trauma intergénérationnel un peu vous et moi 🔽
Sans dire que tout abus est pardonnable ou surmontable : les abus perpétrés par des personnes minorisées sur des personnes du même groupe comme stratégie de survie c'est pas la même chose que la violences des dominants en fait.
(spoiler Encanto)
Vivre dans une famille de personnes traumatisées qui font des choix discutables dans l’espoir que t'aies pas à subir la même chose à ton tour, c'est pas la même chose que de te faire exclure ou violenter parce que t'es minorisé·es et elleux non.
Je ne dis pas qu'il n'y a pas effectivement des situations où se couper de sa famille est une/la bonne solution, mais quand on grandit dans une famille avec des trauma intergénérationnels dont tous les membres vivent (plus ou moins fort) avec les conséquences
forcément que le sentiment de solidarité entre personnes avec un vécu commun peut avoir autant ou plus d'importance et de sens que le besoin de s'éloigner à cause des violences que ça créé.
(spoiler Encanto)
"Le ou les membres de la familles les plus exclus / les plus visiblement atteints par la dysfonction familiale finissent par ne pas avoir d'autres choix que partir ou lever le déni sur la situation,
et même si c'est tumultueux sur le coup tous le monde en bénéficie sur le long terme et ça rapproche tous le monde à la fin." c'est ni irréaliste, ni une mauvaise morale.
Les trauma intergénérationnel se règlent pas en une génération, c'est tout le principe. Chacun fait un bout du chemin et transmets la merde au suivant, et si on s'applique tous et que l'extérieur vient pas en re-rajouter une couche, la quantité de trauma diminue à chaque étape.
Si on décide que les personnes qui font effectivement ce taf et qui transmette du coup quand même une part de leur trauma sont des vilains abuseurs impardonnable, on s'en sort jamais en fait.
Il ne s'agit pas de nier que dans certains cas s'isoler de sa famille est un bon choix (ou le moins mauvais) il s'agit de reconnaitre que la solidarité familial et l'entraide dans la vie avec les trauma familiaux ça a de la valeur, même dans une famille dysfonctionnelle.
Il s'agit d'avoir de l'empathie pour des gens qui ont vécu autant ou plus de violence que nous, souvent avec moins d'outils, et qui font ce qu'ils peuvent avec l'état dans lequel ils en sortent,
et que lorsque qu'il y a des efforts sincère qui sont fait ces personnes mérite notre soutien aussi.
Évidemment que non, on va pas tous tej nos grand-mères de nos vie après qu'elles aient été bouffées par des décennies de misogynie (validisme, racisme, ... rayez les mentions inutiles) sous prétexte qu'elles ont pas toujours fait des bons choix,
parce que si la situation s'améliore depuis dans nos familles, dans la société, c'est bien qu'elles ont fait une partie du taf, souvent avec moins d'outils et moins de marge d'action que nous, et c'est chacun son tour.
C'était pas très clair donc un peu plus sur "de quelles violences on parle"
Sans vouloir continuer dans le sel (ok si un peu) si votre exemple de "handicap visible" c'est "les gens en fauteuil" il est peut-être temps de se rendre compte qu'un fauteuil roulant c'est pas un handicap, c'est un outils.
Mon handicap c'est pas "personne en fauteuil roulant", c'est "malade chronique".
On m'a aussi dit "les personnes aveugles avec une canne blanche ont un handicap visible". Pareil, avoir une canne blanche c'est pas un handicap non plus.
Je rêve d'un monde où les personnes handicapées par en fauteuil roulant finiront par intégrer que les personnes en fauteuil roulant se prenne au moins autant de validisme qu'elle dans la gueule.
Parce qu'en vrai 9 fois sur 10 "handicap invisible" ça veut juste dire "pas en fauteuil roulant". Comme si nous on avait droit aux aides, comme si nous on nous accusait pas de mentir, comme si nous on nous diagnostiquais, comme si on nous on était pas institutionnalisés.
Je m'en trimbale des "handicap invisible" bah croyez moi que je bataille pas moins pour avoir des aménagements liés à mon fauteuil roulant que pour tout ça. Et si on veut parler thune y a rien en terme de handicap qui me coûte plus cher que d'être en fauteuil.
Deconstruisons quelques mythes sur l'AAH et son calcul !
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Mythe 1 : On a pas le droit à l'AAH quand on travaille.
Faux !
La première chose à comprendre c'est que "avoir droit à l'AAH" et "toucher l'argent de l'AAH" sont deux choses différentes décidés par deux organismes différents.
Excusez moi mais si les vaccinodromes sont à moitié vide mais qu'on veut pas ouvrir à tout le monde pour favoriser les plus vulnérables, pourquoi la vaccination n'est elle pas ouverte aux malades chroniques ???
Et oui, olivier véran il a dit "les malades chroniques de plus de 18 ans" mais ça regroupe qui ? Parce que pour l'instant la seule source qu'on a dit toujours "obésité, insuffisance rénale, hypertension, diabète et cancer" et c'est tout.
et accessoirement pourquoi on vaccine pas les gamins bordel
Lutter pour l'accès à la mort digne avant de lutter pour l'accès à la vie digne c'est directement pour faire de la mort l'option la plus accessible pour les personnes handicapées.
On ne peut pas légaliser l'euthanasie en France, seulement les meurtres eugénistes. ⬇️
Je ne suis pas contre l'euthanasie. Ni d'un point de vue moral ("la vie est sacrée pas touche") ni d'un point de vue éthique ("il n'existe pas de situation où l'euthanasie soit une bonne solution").
En revanche, il me semble que pour que l'euthanasie soit une pratique éthique il faut à minima que la personne qui en meurt soit consentante, sinon ça s'appelle plutôt un assassinat.