Non, nous ne pouvons pas dire à la lumière de ces données que les “vaccinés ont plus de risque d’attraper le Covid que les non vaccinés”.
D’abord, partons des faits. Oui le graphique est vrai : il y a eu, début janvier, en proportion, un peu plus de cas positifs chez les vaccinés (schéma complet) que les non vaccinés. En revanche, il y en a eu moins chez les vaccinés avec rappel, et vaccinés partiellement.
Pouvons-nous donc en conclure que le virus circule plus chez les vaccinés ? Non, car il y a des biais. J’en vois au moins deux.
D’abord, le comportement vis-à-vis du test est différent entre les vaccinés et non vaccinés. C’est pourquoi dans le passé j’ai très rarement comparé le nombre de cas positif chez les non vaccinés (très supérieur jusqu’à cette semaine) et les vaccinés.
Une manière d’étudier est de regarder le taux de positivité : c’est la proportion des tests PCR positifs parmi l’ensemble des tests PCR. Le taux de positivité des vaccinés (34%) est inférieur à celui des non vaccinés (37%). Celui des vaccinés (rappel) est encore plus bas (15%).
Et le second biais ? L’âge. Les enfants sont très peu vaccinés (surtout les 0-11 ans)… et peu testés. On y trouve donc beaucoup moins de cas que dans les autres tranches d’âge. Ça participe à “diluer” le nombre de cas positifs non vaccinés sur une plus grande population.
Regardons le nombre de cas positifs en enlevant les moins de 20 ans. Il y a, en proportion, plus de cas positifs chez les non vaccinés que chez les vaccinés. Et ce taux est encore plus faible chez les vaccinés avec rappel (trois fois plus bas).
La tranche d’âge 20-39 ans est intéressante, car elle correspond à une forte activité épidémique et une vaccination assez large. Beaucoup plus de cas positifs chez les non vaccinés.
Encore une fois, je n’en conclus pas que le virus circule moins chez les vaccinés (même si c’est probable) précisément à cause du premier biais.
Le plus intéressant dans ces données c’est les admissions à l’hôpital, en soins critiques et les décès, car elles ne sont pas biaisées par le comportement vis-à-vis du test.
Elles sont beaucoup plus faibles chez les vaccinés.
À retenir :
• ça n’est pas parcequ’il y a plus de cas positifs dans un groupe que le virus y circule plus (ça on le sait et on le dit depuis bientôt deux ans…)
• il faut étudier les données dans des groupes restreints (tranches d’âges, régions géo…) pour éviter des biais
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Les chiffres d’hospitalisations Covid19 communiqués chaque jour incluent toutes les personnes hospitalisées ayant été testées positives. Parmi elles, combien sont réellement soignées “pour Covid19” ?
Cependant, quelques informations ont été données dans le dernier point épidémiologique. Voici ici en bleu les hospitalisations Covid19. La partie hachurée en blanc concerne les personnes soignées pour Covid.
Semaine dern. 12 815 admissions Covid, dont 10 257 soignées pour Covid.
L’agence explique aussi que le taux d’admissions Covid19 soignées pour autre chose est en légère hausse. Effet Omicron ?
On passe de 85% soignées pour Covid19 il y a trois semaines à 80% la semaine dernière. • 3
Je vous laisse lire le thread initial si ça n’est pas fait. En décembre, la DGS a décidé de changer de méthode pour “mieux suivre Omicron”. Le temps que SpF s’adapte, on a perdu le suivi d’Omicron à un moment critique, puisqu’il devenait majoritaire. (2/8)
Depuis hier, les données avec la nouvelle méthode de criblage sont publiées par Spf, rendant le suivi d’Omicron de nouveau possible. data.gouv.fr/fr/datasets/do…
(3/8)
261 481 cas positifs ont été publiés aujourd’hui.
La moyenne quotidienne est de 206 091 cas (+70% en une semaine).
Le taux de croissance continue de faiblir : le nombre de cas publié aujourd’hui n’est en hausse “que” de 27% sur une semaine, ce qui reste assez élevé.
(Dérivée seconde négative)
Le taux de positivité continue d’augmenter rapidement, ce qui signifie que la hausse des cas positifs est plus rapide que celle du dépistage.
Grande nouvelle, Santé publique France a de nouveau publié les données sur les résultats de criblage. 👏🏻
Omicron représente environ 79% des cas positifs au niveau national.
Dans le détail, la méthodologie a évolué. La partie rouge du graphique ci-dessus correspond aux résultats de tests présentant l’une des mutations ou délétions de la ligne “D” ci-dessous. Cela permet de suspecter Omicron de manière un peu plus précise.
La méthode précédente reposait sur l’absence de C.