Thread by @DocteurGonzo4

#Thread "Évidemment qu’ils conspirent. Ils n’ont même pas besoin de comploter pour cela."

Manifeste conspirationniste. Auteur anonyme. reporterre.net/Et-si-conspire…

S’il y a des complotistes, c’est parce qu’il y a des complots. L’aberration n’est pas le complotisme, mais le sous-complotisme : le fait de ne discerner qu’un grand complot, alors qu’il y en a d’innombrables qui se trament dans toutes les directions, partout et tout le temps.

En fait, les puissants n’ont de cesse d’accuser leurs contestataires des méthodes qu’ils appliquent si constamment : Le pouvoir présent a pris goût à cette opération récurrente : poser un réel délirant, puis déclarer hérétiques ceux qui refusent d’y souscrire.

Tandis que nous parlons du monde, les anticonspirationnistes ne parlent que de nous.

La méthode pour discréditer le supposé conspirationniste consiste à évacuer sa question pour le mettre en cause :

À tout propos au reste réfutable sur l’état des choses, la rhétorique anticonspirationniste répond par une diversion argumentative sur le propos de celui qui le tient — biais cognitifs, manque de méthode, psychisme erratique, paranoïa.

Il est donc légitime et de saine gymnastique intellectuelle de douter des affirmations assénées par les puissants en cherchant quels sont leurs desseins inavoués. Ce qu’un sage cartésien dirait « pratiquer le doute méthodique ».

Pour les auteurs, le monstre qui s’avance sur nous depuis deux ans n’est pas un virus couronné d’une protéine, mais une accélération technologique dotée d’une puissance d’arrachement calculée.

Nous sommes chaque jour témoins de la tentative de réaliser le projet transhumaniste dément de la convergence des technologie NBIC (nanotechnologies, biotechnologies, informatique et sciences cognitives), appelées à fusionner dans l’avenir.

Selon un colloque pionnier de la National Science Foundation en 2001 qui a contribué à lancer le transhumanisme ou encore selon Klaus Schwab, fondateur de forum de Davos où conspirent les puissants, cette numérisation intégrale de l’économie constitue notre avenir.

Le Manifeste estime que la gravité de la pandémie a été exagérée, et qu’elle a été une divine surprise, permettant de mettre en œuvre des stratégies de contrôle afin de mettre un terme à des révoltes de plus en plus massives : Hong Kong, Algérie, Chili, Liban, Colombie, France...

De la même manière que la politique antiterroriste mise en œuvre après 2001 a permis d’étouffer la contestation du capitalisme qui s’était éveillée depuis 1998, la contre-révolution de 2020 répond aux soulèvements de 2019. Le capitalisme s'adapte en tirant profit des catastrophes

Contre-révolution ? La réponse mondiale à la Pandémie a été aidée par le fait que, depuis 1999, des conférences et exercices réunissant militaires, hauts fonctionnaires, grandes entreprises, préparent les scénarios de réponse aux pandémies.

Les auteurs énumèrent différents moments clés de cette pandemic preparedness : exercice Dark Winter en 2001, Atlantic Storm en 2005, exercice Mars à Berlin en 2017, Clade X à Washington en mai 2018, Crimson Contagion début 2019, Event 201 en octobre 2019.

Le point commun de ces exercices ? Prévoir la restriction des libertés, et, selon un document officiel, que « la notion d’un monde plus contrôlé gagne en acceptabilité, que les citoyens abandonnent volontairement de leur souveraineté à des États plus paternalistes (…),

[que] les citoyens deviennent plus tolérants, et même désireux, d’un commandement et d’une surveillance plus abrupts ».

On apprend aussi comment les techniques de contrôle social (psychologie sociale, sciences comportementales, behaviorisme...) ont été mises en œuvre dans ces scénarios.

Il s’agit de mettre en œuvre des techniques, telle le « pied dans la porte ». Par exemple, le port inutile du masque en extérieur : « Celui qui se soumet à une norme dénuée de fondement aura tendance à accepter ensuite tous les autres changements de normes, bien moins anodins. »

Les auteurs décrivent ainsi diverses façons de façonner le comportement humain élucidées par les sciences comportementales, tels « l’effet de gel », « l’effet d’ancrage », « la soumission à l’autorité », « l’effet de halo », etc.

La focalisation exclusive sur le vaccin et les mesures policières qui l’accompagnent, au détriment de toute politique de santé publique sur les maladies - dites comorbidités - qui accroissent la vulnérabilité au virus, confirme la validité de ce point de vue.

Pour les auteurs du Manifeste, il nous faut s'extraire de ce système de pouvoir en nous recentrant sur ce qui compte vraiment.

L’intelligence passe par le cerveau, comme elle passe par le ventre, mais sa demeure est le cœur. Le cœur est le siège de la participation au monde, de la disposition à être affecté par lui et à l’affecter en retour.

Pendant des millénaires, avant que la biologie ne vienne tout embrouiller, ce que l’on appelle “le vivant” était plutôt l’animé. En latin, en grec, en hébreu et dans tant d’autres langues, la notion d’âme — anima, psyché, rouakh — renvoie au souffle, au vent, à la respiration.

Ce qui est vivant est donc ce qui est traversé, traversé d’un souffle. Vivre, ce n’est pas être un centre organique autogène, ni même une volonté de puissance ou une forme d’organisation — c’est participer de ce qui nous entoure. C’est être en état de participation.

Ainsi, respirer ensemble, ce que veut dire en fait con-spirer, c’est entrer en plein dans la politique, participer de concert à la société et au cosmos.

Il nous faut conspirer pour balayer les miasmes qui stagnent dans nos esprits confinés et les parasites qui nous gouvernent.