Hello, petit #thread de réflexions philosophiques sur la nature de la #conscience (d'un philosophe du dimanche) avis aux amateurs:
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Commençons par parler d'un sujet qui semble sans rapport: des simulations de la réalité. Dans un univers simulé par une machine physique, il y a une forme de dualité: du côté physique, externe, en dehors de la simulation,
il est possible de connaître avec certitude toutes les informations la concernant, et, à l'inverse, du côté interne à la simulation il est strictement impossible de connaître avec certitude quoi que ce soit de l'implémentation physique qui supporte cette simulation.
Ceci vient du fait que de multiples implémentations physiques différentes peuvent mener les mêmes calculs, qu'il s'agisse d'un pc de silicium, ou même d'une machine purement mécanique en bois, peu importe:
si la fonction est là, l'univers interne est inchangé. L'externe ne peut douter de l'interne, mais pour l'interne l'externe est conceptuellement isolé et rien ne peut être envisageable pour franchir cette frontière avec certitude.
Usuellement on distingue les approches physicalistes de la conscience (dont par exemple le fonctionnalisme) des approches dualistes qui supposent une nature différente à la conscience, en dehors de toute réalité matérielle.
Cependant le fonctionnalisme vient aussi avec sa part de dualité, essentiellement la même que celle présentée dans l'exemple de la simulation ci-dessus. Il y a d'un côté le support physique qui réalise la fonction,
et de l'autre la structure du mouvement d'information interne qui correspond à cette réalisation. Dans une approche fonctionnaliste, la conscience est de ce second type, c'est une certaine structure dynamique de l'information,
et comme dans l’exemple de la simulation elle est conceptuellement isolée et distincte par nature de toute connaissance sur l'implémentation physique qui la supporte.
Votre conscience est le mouvement d'information, le point de vue interne d'une simulation, menée par cette machine à calculer qu'est votre cerveau.
Ainsi on restitue dans le fonctionnalisme également une forme de dualité:
la machine physique, le cerveau, peut tout connaître avec certitude du calcul qu'elle mène et de la structure de l'information qu'elle manipule, mais cette dernière, cette structure de l'information, ne pourra jamais avoir accès à ce qui la manipule
car plusieurs réalisations différentes d'un même brassage d'information peuvent exister sans changer celui ci. La conscience est donc ici bien supportée par votre cerveau, mais se trouve être d'une nature distincte de celui ci, presque abstraite, elle n'est qu'information.
Il est étonnant de constater la nature quasi immatérielle de la conscience qu'une approche considérée comme matérialiste, le fonctionnalisme, amène avec celle: notre point de vue subjectif est celui d'une abstraction, isolée par construction de la réalité qui la supporte.
Ceci ne résout pas le problème difficile de la conscience mais ça semble donner quelques pistes, à défaut de dire pourquoi le point de vue subjectif est tel qu'il est, ça souligne que ce point de vue est singulier par nature, distinct du monde physique,
et qu'il n'y a donc pas nécessairement de paradoxe à ce qu'il soit singulier d'autres manières. La singularité de nature réside, comme on vient de l'expliquer, dans le fait que l'expérience subjective est le point de vue d'une abstraction,
le point de vue interne d'un mouvement d'information sur de l'information, et qu'elle est condamnée à ne jamais pouvoir s'en extraire.
THREAD une petite idée/remarque pour améliorer le monde (un peu), qui est même compatible avec le capitalisme!!! Déroulez. VVV
Dans nos habitudes de consommation on grosso modo le schéma suivant: un fournisseur vend un bien à un client qcq, et à quelques détails près ils ne se reverront plus jamais.
On observe ensuite des phénomènes assez négatifs comme l'obsolescence programmée, et des différents effets de bord sur l'environnement liés à la fin de vie du produit , comme simplement l'y abandonner.
Mon entretien avec un créationniste! Eh oui. J'ai échangé récemment un très grand nombre de mails avec un créationniste. Thread DÉROULEZ
Je ne vous cache pas que parfois le débat fut houleux mais la plus part du temps on est arrivé à rester courtois. Voici les conclusions de cet échange qui donnent quelques clefs pour comprendre ce phénomène:
Si vous comptez lui parler de fossiles, de preuves, etc., vous vous trompez de problème. La première raison c'est que tous vos raisonnements et vos preuves reposent sur des connaissances qui ne sont pas partagées. Attention, je ne parle PAS là de choses avec lesquelles