- Plusieurs milliers de personnes dans un cortège calme et hétéroclite -
Jeudi 27 janvier, les syndicats appelaient à une grève générale contre la vie chère et la précarité.
Une série de revendications se sont greffées à cet appel : la mobilisation des enseignants, les luttes dans les lycées, le refus de l'autoritarisme du gouvernement, et bien d'autres choses. Bref, un ras-le-bol général.
Dès le matin, les lycéens et lycéennes ouvrent le bal. Aux Bourdonières, bastion de la mobilisation des dernières semaines, un blocus a lieu, réchauffé par quelques feux, éteints par les pompiers. Dans ce lycée, la répression avait été particulièrement féroce la semaine dernière.
A 14h, un cortège hétéroclite de quelques milliers de personnes prend les rues, depuis la Préfecture. Au micro les représentants syndicaux témoignent leur solidarité avec Nantes Révoltée et rappellent leur opposition à la procédure de dissolution. Nous les remercions !
Autre sujet d'inquiétude : les restrictions du droit de manifester. Le ministre de l'Intérieur veut en finir avec la tradition locale de ne pas déclarer les parcours.
Les syndicats ont rappelé qu'elle remonte à 1955 : lors de grandes grèves insurrectionnelles, la police avait tué un jeune maçon. Depuis, personne ne déclare les manifs en Préfecture. Pas question de reculer sur ce droit.
Le cortège sillonne le centre-ville, tranquillement, avant de se séparer à Bretagne. Une partie des manifestants vont entamer un 2ème tour. Mais devant le Château des Ducs, alors que la situation est calme, des agents cagoulés lancent une charge pour interpeller un manifestant.
Une personne est blessée et évacuée. «Fin de manif à Nantes prise d’assaut par des policiers dans des Skodas banalisées, ça court dans tous les sens, un homme pas tout jeune tombe à terre il repart sur un brancard, inerte, ultra glauque, il y avait eu zéro casse» dit un confrère.
Quelle que soit l'offensivité d'une manifestation, la police opte pour la stratégie de la tension.
Comme souvent en ces journées de mobilisation, on entend dans les rangs le même constat : un jour de grève isolé ne suffira pas. Les managers autoritaires qui gouvernent ne comprennent que la force : le blocage de l'économie, la paralysie des flux, l'occupation durable des rues.
📷 : Oli Mouazan, Thomas StreetPhotos, Nicolas Mollé, NR
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– On ne s'attendait à rien, mais on est quand même déçus –
Pourquoi les médias indépendants sont-ils absolument nécessaires ? Un exemple concret, survenu cette semaine, en pleine tempête autour de la dissolution de notre média.
L'équipe de @Qofficiel, célèbre émission du groupe TF1 – propriété de la multinationale Bouygues – a débarqué à Nantes pour la procédure de dissolution qui nous vise. Notre équipe a accepté de leur répondre.
Il faut dire que Quotidien a longuement insisté pour nous interroger : après plusieurs appels et relances, nous avons réservé l'arrière salle d'un bar pour recevoir ces messieurs.
Pourquoi les médias indépendants sont ils absolument nécessaire ? Un exemple. L'équipe de Quotidien, du groupe TF1 (propriété de la multinationale Bouygues), a débarqué à Nantes pour parler de la procédure de dissolution qui nous vise.
Notre équipe a accepté de leur répondre.
Il faut dire que Quotidien a longuement insisté pour nous interroger.
Il a fallu de la patience ! Une heure de questions malhonnêtes et accusatrices. Que nous avons démonté tranquillement, sans oublier de clasher les crapules qui nous gouvernent. Qu'en reste-t-il dans le sujet ?
Devinez quoi ? Rien. Pas une seconde. Le "journaliste" a réussi l'exploit de dénoncer des extraits de notre revue, filmée en gros plan, mais en coupant les réponses que nous lui avons faite à ce sujet. Fabuleux. Tout le reste est du même style. Images "chocs" de la manif,
Ce jeudi 27 janvier, une grève interprofessionnelle avait lieu contre la vie chère et la précarité.
Dans plusieurs villes, des lycéens et lycéennes se sont mobilisés pour leur avenir, contre le ministre Blanquer, et plus globalement pour protester contre le mépris du gouvernement envers l'éducation publique.
Au lycée Brassens à Paris, la police est venu casser la mobilisation des élèves, en empêchant le blocus, et en réprimant plusieurs lycéens. Gaz, arrestations, coups de matraques : la violence devenue ordinaire d'individus armés et assermentés sur des mineurs.
➡️ Amis proches ou inconnus, élus et anonymes, reporters indépendants, médias, associations, collectifs, syndicats, lecteurs et lectrices... nous avons reçu des soutiens innombrables !
Cette solidarité est inattendue, elle est aussi incroyable que réjouissante. Le pouvoir espérait mettre en scène la dissolution de notre média pour terroriser tous les autres. Il imaginait nous écraser facilement, en faire une simple formalité, un exemple.
Il n'a réussi qu'à déclencher une vague de soutien et de protestation comme nous n'en avons jamais vue autour de nous.
1955. Le contexte est brûlant à Nantes et Saint-Nazaire : les ouvriers du chantier naval de Saint-Nazaire enchaînent grèves surprises et manifestations massives pour demander des revalorisations salariales.
Sous-payés, méprisés et humiliés, ils survivent depuis des années dans des conditions misérables malgré des heures de travail acharné, face aux patrons sourds aux revendications.
JEUDI 27 JANVIER : GRÈVE GÉNÉRALE ET MANIFESTATIONS
Les prix explosent, les salaires stagnent, la précarité augmente. Le gouvernement est en guerre sociale. Les ultra-riches s’engraissent comme jamais, les pauvres sont toujours plus pauvres.
Et Macron compte bien continuer son saccage social. Pour faire tenir l’édifice social chancelant, le gouvernement ne connaît qu’un langage : l’autoritarisme.
Répression, intimidations, censures, état d’urgence. Il ira jusqu’où nous le laisserons aller. Mettons lui un coup d’arrêt. Demain, toutes et tous en grève et en manifestation !