"La souveraineté est un mot à la mode, tout le monde veut être souverain, tout le monde veut être souverain" BLM dit que c'est la faute à la crise économique (mais dans le numérique c'est tout sauf nouveau, comme ailleurs sans doute... ça a surtout changé pour les politiques)
"Il n'y a plus de souveraineté politique sans souveraineté technologique". Bon, alors, j'ai une mauvaise nouvelle... 😅
"Si vous stockez vous données chez des hébergeurs qui peuvent y accéder et les valoriser à leur compte, vous n'êtes pas souverain". Dire ça, après le Cloud de confiance, c'est clairement se moquer du monde.
BLM oppose le modèle américain de la souveraineté par des acteurs privés et le modèle chinois du tout contrôlé par le parti central. Pour lui le modèle EU c'est "la souveraineté technologique/numérique est dans les mains du peuple". Ce qui sonne bien, mais ne veut rien dire.
BLM fait la leçon aux candidats à la présidentielle qui passeraient à côté de ces sujets (qui ont été maltraités pendant tout le quinquennat, mais osef)
"Le 1er pilier de cette souveraineté technologique c'est le goût de l'innovation" perdu par les EU selon BLM, ou on oublie qu'on a vécu l'innovation un peu trop par le bullshit technologique sans autre but que le "toujours plus" et que les critiques sont aussi une quête de sens.
BLM vante l'approche par les PIIEC dont celui sur le cloud "qui va enfin permettre d'avoir un stockage de données véritablement souverain". Pour BLM, le cloud c'est S3.
On parle enfin de l'essentiel selon la French Tech : les levées de fond et comment on rapporte des milliards aux entrepreneurs EU qui veulent scale up. Objectif : 10 entreprises tech de + de 100 Mds chacune d'ici 2030
Après le pilier sur la régulation pour parler DSA/DMA, BLM nous dit qu'on (je ne sais pas qui ça vise, pas les CSP en tous cas) oublie souvent le 3e : l'énergie, parce que tout ça consomme "énormément d'électricité" et il faut garantir notre souveraineté en la matière.
Le discours d'ouverture est terminé. Comme on pouvait s'y attendre, c'était poncif-land (avec quelques petites formulations qui ne manqueront pas de faire sourire).
Tiens, un passage où l'on vante un Internet libre et ouvert. Les mêmes qui veulent forcer un DNS aux ordres (mais c'est pour votre bien promis) ? Sérieusement ?
"Nous ne sommes pas condamnés à être les régulateurs des succès des autres", on peut innover en EU nous dit-on. En fait on le fait, déjà, avec peu de soutien quand ça ne concerne pas du SaaS bullshit et le problème est justement cette vision limitée/biaisée du numérique.
Tant que l'on pensera que notre objectif c'est de faire un nouveau Facebook/Google, ou autre plateforme omnipotente, on l'aura dans l'os. Par contre ne pas favoriser ceux qui se bougent au quotidien pour faire autre chose que de la désintermédiation, ce serait bien.
Et vas-y que l'on te vante les communs numérique, avec un petit incubateur et tout. C'est mignon. On commence par ne pas exploiter @framasoft sans les écouter ?
Aka : avoir des auteurs mais pas de stratèges. On passe aux tables rondes, je commenterai plus ou moins selon l'humeur. Bonne conférence à tous. Pour suivre c'est par ici : economie.gouv.fr/conference-pfu…
"On a Framasoft qui propose de Dégoogliser l'Internet". 10h20 : tout le travail de @Pouhiou déjà réduit en miettes 😅
@Pouhiou Numeum explique qu'il faut prendre garde dans l'open source à ne pas voir les projets se laisser dépasser par des acteurs qui s'impliquent énormément afin d'en prendre le contrôle et/ou de le faire avancer dans le même sens, d'une manière ou d'une autre
@Pouhiou Pour Roberto Di Cosmo, il faut repérer les logiciels libres essentiels, les soutenir, y contribuer et sortir de la situation actuelle où de gros acteurs américains s'aperçoivent trop tard des situations dont ils profitent avant de parsemer de charity business
@Pouhiou Linagora évoque son investissement dans JMAP (évolution de l'IMAP) et ce qu'elle permet dans l'email, utilisé par l'Estonie et certains acteurs. Et l'importance de garder un leadership sur de telles solutions
Pour l'entreprise, l'open source doit être considéré comme l'ESS, parce que cela fabrique du bien commun. Et on ne doit pas oubller qu'on a aussi des entrepreneurs de génie dans les solutions ouvertes, il cite Duval, Xwiki ou VLC, pas que dans le SaaS propriétaire.
(C'est un peu toute la legacy de Cédric O qui est attaquée en sous-texte) "Si vous créez 1 000 Linagora, vous créez 250 000 emplois en Europe travaillant à des communs numériques et à l'open source"
Sportisse rappelle que dans le numérique la valeur est dans le logiciel (ndllr : tout du moins quand on est condamné à n'être que des revendeurs du hardware étranger, mais ceux qui en fabriquent s'en sortent pas trop mal)
Il ajoute qu'il faut une réversibilité, garder une voix dans la conception des standards pour porter la vision EU et pose la question de la dépendance à des briques logicielles développées par des acteurs étrangers dans des secteurs critiques. "Le développeur doit être le héros"
(Sur ce dernier point il faudrait sans doute pondérer, parce que même un logiciel reste un travail d'équipe, et on tombe vite dans le phénomène des divas bien connu de certains acteurs du secteur à trop déifier certaines compétences 😬)
Pour Roberto Di Cosmo il faut que financer un logiciel libre puisse être aussi simple que d'acheter une licence dans le domaine des logiciels propriétaires et remet une couche sur la critique du modèle du charity business US en la matière
Côté CNRS on rappelle aussi que pour faire émerger les alternatives il faut commencer par ne pas les oublier. Et quand on fait de grandes lois sur les telcos par exemple, ne pas penser qu'aux gros fournisseurs en oubliant les plus petits acteurs cc @nkgl @assoFDN
De manière assez globale, on entend ici beaucoup d'appels à mieux utiliser la commande publique comme une manière de piloter une stratégie de soutien aux communs et au logiciel libre et à une vision de long terme qui fait défaut.
Espérons qu'on ne passera pas le reste de ces deux jours à dire et à vanter exactement l'inverse comme c'est trop souvent le cas dans le pays de la #FrenchTech
On passe à un échange sur la souveraineté du stockage EU. J'espère qu'on aura des appels à un S3 made in Europe 😬
On commence déjà à nous parler du besoin de développer les prochaines technologies du cloud. On est à deux doigts d'inventer le Web4 en direct
3e moment de la journée, 2e fois que l'animation est assurée par un(e) journaliste. Et si une vision EU de la tech était aussi l'occasion d'en finir avec le mélange des genres 😬
La CNIL dit travailler avec l'UGAP pour aider les administrations à utiliser des services qui permettent la protection des données, et évoque le HDH. En gros ils ont pas mal de réunion avec Cap Gemini 😬
Pour OVHcloud, la souveraineté c'est la capacité de choisir et de maitriser son destin. Il évoque la souveraineté tech pour rappeler que l'Europe a des manques en la matière et se placer comme l'une des solutions et confirme les propos précédente : il faut une vision à 10 ans.
Il évoque la construction des serveurs made in OVHcloud (mais comme souvent c'est principalement de l'assemblage, surtout une non dépendance d'acteurs dont c'est le boulot, même si leurs produits sont aussi utilisés comme les carte mères par exemple).
Pour Gaia-X l'Europe ne doit pas juste protéger la donnée, mais savoir en extraire de la valeur. Il faut des offres moins fragmentées, plutôt fédérées, ce qui est un des rôles du projet
Licences US pour le Cloud de confiance : la présidente de la CNIL dit les voir "avec un œil prometteur" 🤷♂️
On parle de Gaia-X et son ouverture aux acteurs hors-Europe : rappel que c'est une décision des membres, d'une association privée, donc représentative de la position du marché. Et que cela découle de la volonté de ces acteurs de proposer leurs services en Europe
On nous explique que ce n'est pas qu'une question de lock-in, il faut aussi des alternatives compatibles entre elles. Michel Paulin dodeline de la tête et ne semble pas totalement aligné. On verra s'il intervient suite aux propos de Gaia-X
Paulin rappelle qu'il est dans les fondateurs de Gaia-X, qu'il soutient l'initiative, qu'il est motivé pour des solutions ouvertes et interopérables. Pour lui il faut exclure ceux qui ne joueront pas le jeu, il reste beaucoup à faire
Euclidia cité comme représentant des PME du cloud (Scaleway, filiale du groupe Iliad qui en est membre, appréciera 😬)
On passe à une table ronde focus sur la cybersécurité, je passe la main histoire de manger un peu
On reprend avec la fameuse table ronde où Brad Smith de Microsoft devait être présent avec Cédric O. Et ça commence mal : il n'est pas là.
La table ronde en question : 
Pour Vestager, les problèmes de concurrence relevés ces dernières années avec les grandes plateformes montrent qu'ils sont systémiques (sans rire ?)
Cédric O évoque la position de gate keeper de ces acteurs, notamment dans le cloud (alors que sous le mandat actuel ces positions ont été favorisées)
Pour le moment tout le monde est d'accord pour expliquer qu'il faut un marché ouvert, régulé, où tout le monde il est beau et gentil, où la concurrence pourra jouer son rôle dans l'intérêt du consommateur. C'est mignon.
On a France Digitale qui intervient après Coalition for App Fairness dont elle est membre et pour dire la même chose : les gate keepers c'est le mal, notamment pour l'émergence des startups. Tout en restant très poli, limite je peux voir un arc-en-ciel dans le fond
Apparemment, on est parti pour que tout le monde vante DMA/DSA pendant une heure sans parler de l'éléphant dans la pièce. On est bien (mais on s'ennuie)
Pour l'instant Brad Smith n'est toujours pas revenu. Dans le meilleur des cas, il s'est endormi devant l'intro
Andreas Schwab dit que sans moyens rien ne sera possible, Cédric O dit que c'est ce qui se discute dans le trilogue et botte en touche. Pour lui, il ne faut pas des principes trop larges pour éviter une application trop compliquée (et trainant dans la durée)
J'ai l'impression de regarder une conférence sur le cloud souverain en France : ça pinaille un peu sur les détails mais officiellement tout le monde est d'accord... et une fois sortis de la pièce, business as usual.
On approche de la fin, toujours pas de Brad Smith. J'ai un peu envie de dire : tout ça pour ça 😅
On reprend à 14h, ça se passe toujours par ici economie.gouv.fr/conference-pfu…
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