Lunettes à écailles, col roulé et veste bleue. Depuis qu’il a rejoint #Reconquête, Damien Lefèvre (dit Rieu) cherche à rentrer dans le rang. Certains de ses vieux camarades ne l’ont d’ailleurs pas reconnu. Petit retour en arrière dans les jeunes années de “Perry” le Lyonnais 🔽 
Notre enquête commence par un arrêt sur image sur un blog intitulé "Lyon Le Melhor", qui rappellera sans doute quelques bons souvenirs à Perry. Nous avons en commun avec lui une même passion pour les archives 😏
Cette devise fait le lien entre plusieurs groupuscules lyonnais, avec notamment en dénominateur commun : un même attrait pour l’Olympique Lyonnais et plus particulièrement le sulfureux “Virage Sud” de Gerland, longtemps “the place to be” des hools & skins.
Parmi les hooligans du “Virage Sud” figurait notamment un groupe rassemblant des néo-nazis dénommé “Bunker Korps Lyon”. Ici, sur la photo en date de novembre 2010, on voit des membres du BKL en train de réaliser des saluts nazis.
Au sein du “Bunker Korps Lyon” on retrouve différentes sociologies, mais notamment des individus issus d’un groupuscule : “Lyon dissident”, parfois orthographié en “Lyon diSSident”. L’emphase sur le double “s” est un clin d’œil historique pour le moins douteux.
À ce stade du thread, vous pouvez nous dire comme Squeezie quel est le rapport avec Damien ? On pourrait vous objecter que vous êtes bien impatients et que nous n’en sommes qu’à l’épisode 1 de notre série en plusieurs saisons sur “Perry”. Alors continuons…
Au tournant des années 2000, “Perry” et ses amis sont déjà devenus des pros du web. Le skyblog que nous avons montré plus haut s'est professionnalisé par la suite pour devenir lyonlemelhor.com. D’après nos archives, cette bascule serait intervenue en janvier 2009.
Cette bascule n’est pas anodine, elle acte la naissance des identitaires lyonnais sous le nom de “Rebeyne !” (“émeute” en patois lyonnais) en 2009. “Perry” va longtemps y officier en qualité de porte-parole.
“Rebeyne”, aux côtés de l'association “Les Petits Lyonnais” est le co-animateur à partir de 2009 de Lugdunum Suum, une marche aux flambeaux organisée chaque 8 décembre. Celle-ci devient le creuset syncrétique de toutes les composantes de l’extrême droite lyonnaise.
Sur les vidéos de la 1ère édition en 2009, on repère rapidement Alexandre Gabriac, armé d’un parapluie dans la plus pure tradition des ligueurs d’extrême droite, désireux d’aller à la baston. Une drôle de conception de l'hommage à la Vierge Marie.
Cette position devant la bannière n'est pas anodine : elle est habituellement occupée par les personnes en charge du service d'ordre ("SO"). Gabriac n'est pas ici en simple participant. Des membres de Lyon diSSident veillent aussi au grain.
Un peu plus tard Alexandre Gabriac, devenu entre-temps conseiller régional Rhône-Alpes sera exclu du Front national en quête éperdue de dédiabolisation. En cause ? La remontée à la surface de vieilles photos un peu gênantes…
Pas question pour autant de renoncer au militantisme. Peu après son exclusion, Alexandre Gabriac fonde les Jeunesses nationalistes, un mouvement où l’on aime beaucoup les crânes rasés, les aigles et les croix celtiques.
Deux mois après la création des JN, Gabriac se rend encore à la procession des identitaires. S’y trouvent également Arnaud Gouillon, ex-président de Solidarité Kosovo et… Renaud Mannheim, ancien patron de Lyon DiSSident.
Renaud Mannheim, outre ses fonctions en tant que président de Lyon DiSSident, animait également, à ses heures militantes perdues, un groupe musical “Match Retour”. Caractéristiques de ce groupe ? Un blason avec une “Totenkopf” et un poing américain…
Ces révélations suscitent l’embarras chez les identitaires, où l’on se piquait jusque-là d’afficher une façade de respectabilité au nom du combat métapolitique. En tant que porte-parole, c’est Perry qui se charge de déminer l’info.
En novembre 2012, en marge de la convention des Identitaires, Perry s’explique auprès de Rue89, affirmant que Gabriac “est déjà venu à la Traboule” (le local des identitaires à Lyon) mais “qu’il n’y viendra plus”.
L’année suivante, dans une interview donnée au Temps dans le contexte des manifs pour tous, Rieu se montre plus vague. Gabriac est venu “un jour” à La Traboule. Il a pourtant participé en 2009 et 2011 à Lugdunum Suum.
Fun fact : Damien Rieu affirme par ailleurs avoir “rencontré le recteur de la mosquée de Lyon” et partager avec lui sa “désapprobation” du mariage homosexuel. Comme quoi, le dialogue avec l’islam est possible même à l'extrême-droite 😏
C’est tout pour ce soir, mais ne vous éloignez pas trop : demain à 20h, nous ferons d’autres révélations croustillantes sur la jeunesse lyonnaise un peu turbulente du nouveau chargé de com de Zemmour ! ⏰😊
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