#Thread : Eric Zemmour n’aime pas trop s’entendre dire que son nouveau crew est composé de militants issus de l’extrême-droite la plus radicale. S’il s’en donnait la peine, il les verrait pourtant juste sous ses yeux 👀🔽
En 2013, “Perry”, qui n’était pas encore le chargé de com du Z, devenait membre du bureau directeur du Bloc identitaire. Le mouvement d’extrême-droite venait de créer quelques mois plus tôt son organisation de jeunesse, Génération identitaire.
Le Bloc identitaire fêtait en 2013 sa 11e année d’existence. Ce mouvement est issu d’Unité radicale ("UR"), un groupuscule nationaliste révolutionnaire dissous quelques mois plus tôt après la tentative d’assassinat de Jacques Chirac par l’un de ses militants, Maxime Brunerie.
Parmi les figures importantes du mouvement figure le Niçois Philippe Vardon-Raybaud. Présent dès sa création, Vardon a expérimenté la plupart des recettes choc qui ont fait le succès des ID. Recettes dont Perry, en bon élève, saura tirer profit par la suite (vous allez le voir).
Slogans choc, création d’antennes locales, animation d’agences de presse (comme Novopress) et de “faux” médias locaux, critiques des élus de “droite molle” trop complaisants avec les musulmans... Ne manquent que les happenings qui deviendront plus tard la signature de GI.
On trouve aussi chez les identitaires d’anciens vieux routiers de l’extrême-droite, à l’instar de l’ex-mégrétiste Philippe Milliau, futur patron de la Webtélé TV Libertés, exclu du Bloc après une tentative de putsch en 2012. Il est aujourd’hui le référent breton de Reconquête.
A l’inverse d’autres mouvements d’extrême-droite baignant dans un folklore assez douteux, les identitaires se veulent irréprochables. Leurs références théoriques vont puiser dans les auteurs du GRECE comme Guillaume Faye et, déjà, chez Eric Zemmour (ben voyons…)
Cela n’empêche pas les ID de maîtriser leurs classiques. En témoigne le carnet de “chants pour la jeunesse identitaire”, Faïlala, publié par Benoit Vardon en 2013. Son nom fait référence au “chant des lansquenets”, dont le 4e couplet (omis par les ID) parle de lui-même.
Les détracteurs de Vardon ont également exhumé une vidéo montrant Vardon parmi les membres du groupe de rock anti-communiste (“RAC”) “Evil Skins”. En 2015, Vardon a contesté le caractère néo-nazi des paroles chantées par le groupe sur l’extrait filmé.
Evil Skins, qui s’appelait “Zyklon B” à ses débuts, est une “légende” dans le milieu skinhead. Ses amateurs, réunis au sein du “Nazi Klan”, n'ont pas été uniquement séduits par la qualité de ses textes, au demeurant médiocres sinon glaçants.
Mais revenons à “Perry” qui était à peine né à cette époque. Il doit beaucoup à Vardon dans son éducation militante et dans son ascension politique. Au tournant des années 2010, ces deux-là sont littéralement inséparables. Où Vardon est, Rieu est. Toujours.
Lorsque Perry fait ses premiers pas dans les médias en tant que porte-parole de Génération identitaire, Vardon ne manque jamais de l’encourager. Quand Perry perd son emploi en 2012, Vardon en appelle à la solidarité de ses fans.
Durant les manifs pour tous, on les retrouve bras dessus, bras dessous. “Perry”, toujours proche de Vardon, apparaît souvent avec son caméscope à la main, manifestement chargé de la prise d’image en bon chargé de communication qu'il était déjà à l'époque.
Perry lui-même s’implique, notamment aux universités d’été de Génération identitaire, où les militants venus de toute la France s’initient aux techniques de happening, bientôt mises en application à Poitiers ou dans les Alpes au Col de l’échelle.
Pour “Perry”, Vardon est également une référence théorique, dont il s’est largement inspiré. On repère d’ailleurs en bonne place sur sa table de chevet la tranche jaune de son ouvrage métapolitique “Eléments pour une contre-culture identitaire”.
Si Vardon est aussi niçois que la pissaladière, il est toujours fourré à Lyon ces années-là, la ville étant devenue le nouveau “the place to be” des identitaires français. On retrouve également Vardon aux manifs pour tous, à la marche Lugdunum Suum, mais aussi à la Traboule.
“Perry” et Vardon sont côte à côte lors d’un concert d’Hotel Stella, le groupe star de rock identitaire français (“RIF”), à la Traboule en 2012. Ce groupe se spécialise dans les reprises un peu bancales de chansons traditionnelles et les complaintes d’extrême-droite.
Un concert qui s’achève aux cris d’”Avant ! Avant ! Avant ! Lion le melhor”, cri des supporters lyonnais, et notamment des ultras du virage sud dont nous avons déjà eu l’occasion de parler hier.
Les apparitions publiques de Vardon et Perry s’estompent après 2014. Tous deux se retrouvent pour quelques années au Rassemblement national, mais chacun de leur côté. Perry ne manque pas cependant de multiplier les marques de respect à l’égard de son ancien mentor !
C’est tout pour ce soir. A demain 20h pour d’autres archives sur un autre lieutenant du Z et à vendredi soir pour de nouvelles images de Perry le Lyonnais. J’ai hâte et j’espère que vous aussi ! 😊⏰
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Lunettes à écailles, col roulé et veste bleue. Depuis qu’il a rejoint #Reconquête, Damien Lefèvre (dit Rieu) cherche à rentrer dans le rang. Certains de ses vieux camarades ne l’ont d’ailleurs pas reconnu. Petit retour en arrière dans les jeunes années de “Perry” le Lyonnais 🔽
Notre enquête commence par un arrêt sur image sur un blog intitulé "Lyon Le Melhor", qui rappellera sans doute quelques bons souvenirs à Perry. Nous avons en commun avec lui une même passion pour les archives 😏
Cette devise fait le lien entre plusieurs groupuscules lyonnais, avec notamment en dénominateur commun : un même attrait pour l’Olympique Lyonnais et plus particulièrement le sulfureux “Virage Sud” de Gerland, longtemps “the place to be” des hools & skins.