Dans mon école, à l'arrivée du printemps, il y avait des convois de chenilles processionnaires sur la cour.
Le matin, avant l'arrivée des élèves, j'allais avec mon sceau, ma pelle et mes gants ramasser les chenilles car c'est très allergène pour les enfants voire dangereux.
Ai-je été rémunérée pour le ramassage chaque matin? Évidemment non.
Une fois, j'ai retrouvé le soir en me couchant une chenille sous mes vêtements. La réaction allergique avait commencé, j'ai dû consulter.
A l'automne, nous avions les glands sur la cour. La mairie venait
balayer un fois par semaine alors qu'il fallait le faire tous les jours.
Donc je prenais mon balai...
En cas, d'accident et de glissade, j'étais responsable ( directrice).
Ai-je été rémunérée ? Ai-je demandé quelque chose à part l'aide de la mairie? Non.
Combien de fois ai-je
cassé la glace qui se formait à cause des flaques d'eau? Je ne saurais le dire.
Combien de fois ai-je débouché les lavabos et les toilettes le matin avant l'arrivée des enfants parce que la plomberie était vétuste? Des dizaines de fois par an. La mairie n'étant jamais très
pressée ! Combien de fois ai-je passé le balai dans ma classe? Plusieurs fois par semaine. Après la récréation en période de pluie, les enfants ramenaient plein de terre sous leurs chaussures.
Combien de fois suis-je restée le soir pour compléter les dossiers des enfants
handicapés ? Je n'en sais absolument rien. Combien de fois suis-je restée le soir pour rencontrer les professionnels du handicap qui travaillaient avec mes élèves ? Je n'en sais rien.
Combien de fois suis-je restée le soir à l'école jusqu'à 20h pour parler avec des familles
en difficultés ? Je n'en sais rien mais souvent.
Combien de fois suis-je restée le soir pour préparer une vente ou une activité pour gagner de l'argent pour la coopérative scolaire ? Je n'en sais rien.
Combien de temps ai-je passé sur mon temps libre pendant les vacances
scolaires pour faire les comptes de la coopérative, aller à la banque ou préparer une sortie pédagogique ? Je n'en sais mais beaucoup de temps.
Et je pourrais continuer ainsi très longtemps parce qu'il y a encore beaucoup d'autres choses à faire dans une école.
Après on se fait
cracher à la gueule par le pseudo garant de l'unité nationale qui jette en pâture les enseignants à l'opinion publique friande de ces mises à mort médiatiques. #MacronDegage @EmmanuelMacron
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#Macron @EmmanuelMacron
Les meilleurs élèves sont ceux qui ne demandent aucun investissement de la part de leur enseignant.
Par contre, les élèves les plus en difficultés demandent énormément d'investissement souvent pour de petits résultats mais ces petits pas comptent
énormément.
Vouloir évaluer les enseignants en fonction des résultats de leurs élèves revient à favoriser ceux qui ont les élèves les plus faciles à faire évoluer.
Ainsi il faut doubler tout de suite les salaires des enseignants d'Henri IV à Paris et baisser les salaires des
enseignants de REP.
Ce qui est absurde.
Enseigner dans un lycée parisien huppé, c'est très simple.
Enseigner dans un collège de Seine Saint Denis, c'est autrement plus compliqué. On a souvent de petits résultats pour un investissement colossal !
Les résultats des élèves ne sont
J'ai été professeur des écoles en France pendant plus de trente ans.
Quand j'ai passé le concours, j'avais une maîtrise, c'est à dire un bac plus 4.
Ensuite, j'ai préparé le concours pendant une année avec le CNED. Pendant ma carrière, j'ai quitté mon domicile tous les matins à
7h30 et je ne rentrais jamais avant 18 h à mon domicile. Je restais dans ma classe pendant la pause méridienne. Je corrigeais les cahiers et je faisais les photocopies.
J'ai été nommée pendant 10 ans aux quatre coins de mon département. Je roulais souvent 2h par jour.
J'ai parfois été nommée sur 3 écoles.
Une journée et demi dans chaque école toutes les semaines. Je roulais souvent le midi entre 2 postes. Parfois j'ai dû faire 60 kilomètres le midi entre les 2 établissements.
Je dois 27 h par semaine dans mon établissement.
Au début de
@BriffaJenny@France3tv@franceinfo
Votre reportage à charge contre les enseignants français est lamentable.
Vous ne connaissez strictement rien au quotidien des enseignants français.
Tous les enseignants français arrivent aussi avant les cours pour la préparation matérielle.
Vous oubliez de préciser que les cours en Allemagne durent 45 minutes contre 55 minutes en France.
Les enseignants allemands finissent à 14h 30 tous les jours. Encore un oubli.
En France, c'est le règne des emplois du temps à trou et des journées qui finissent après 17h
dans les établissements.
Vous oubliez les professeurs français qui travaillent sur plusieurs établissements et ils sont nombreux.
Ils sont amenés à intervenir de la 6 ème à la terminale.
Certains enseignent français et latin.
Physique et chimie.
Histoire et géographie...
Commencer par regarder réellement ce que font les enseignants français.
Ce reportage est un énorme mensonge.
Petit rappel en Allemagne, les cours durent 45 minutes et non 55 comme en France donc le nombre d'heures se vaut. Les français arrivent aussi avant le début des cours.
Comme les allemands, les français aussi ont une préparation matérielle.
Les profs peuvent aussi intervenir de la sixième à la terminale sur 2 établissements. Et ce n'est pas rare.
Les allemands finissent à 14h30, pas de trous dans les emplois du temps.
En France, on peut rester
dans les établissements jusqu'à 17h30 voire plus quand il y a des réunions.
Et chacun a déjà fait du rangement et du nettoyage dans sa salle voire ramasser du vomi quand c'est nécessaire.
Et la liste est longue.
Les professeurs allemands qui font un échange de fonction avec