Alors bien sûr, nous sommes tous éreintés par les travaux (mal gérés) de la ligne 1 (et puis l'année à venir va être dantesque). La nécessité de poursuivre le projet peut être difficile à entendre ; pourtant, elle est bien réelle. #tramliege 2/n
La raison principale : le bus ne suffira pas à répondre aux besoins, tout simplement. Voyons ça en détails. 3/n
Aujourd'hui, en Belgique plus de 81% des déplacements s'effectuent en voiture particulière (83% en Wallonie). Et la situation ne s'améliore pas (on était à 79% en 2004). 4/n ec.europa.eu/eurostat/datab…
Cela n'est pas compatible avec les engagements wallons pour le #climat. Ni avec notre indépendance énergétique. Ni avec la réduction de la pollution de l'air. La Région a donc adopté la stratégie «FAST» pour ramener la part modale de la voiture à 60% en 2030 (demain, donc). 5/n
Cette stratégie implique de multiplier par 2,5 la part des déplacements effectués grâce au @LeTEC_Wallonie. D'ici 2030 ! C'est considérable. Énorme. Difficile à concevoir, pour tout dire. D'autant qu'il est clairement dit que les agglos denses doivent dépasser cet objectif ! 6/n
Notez : même s'ils sont importants au vu de notre dépendance très forte à la voiture, ces objectifs restent modestes par rapport à ceux qu'atteignent de nombreuses villes en DE, DK, NL, CH... (où il est ajd fréquent de descendre en-dessous des 40% de part modale). 7/n
En outre, même si l'on renonçait à tte ambition climatique, énergétique ou sanitaire, l'augmentation du prix de l'#énergie (qui va continuer dans la longue durée) va amener bon nombre de nos concitoyens à reformuler leurs choix de mobilité. Le transport public devra suivre. 8/n
Alors, comment faire ? Si dans certaines zones de Wallonie, les bus sont à moitié vides, ce n'est pas le cas à Liège : sur certaines lignes, les bus affichant «complet» défilent les uns après les autres à la pointe du matin. 9/n
C'est notamment le cas du bus 12 vers le centre, dès le carrefour de Fontainebleau, voire en amont. En fait, c'est tout l'axe qui est saturé, parce que la #topographie crée un goulet d'étranglement place Saint-Lambert, dans lequel doivent passer une vingtaine de lignes ! 10/n
Bref : ça coince déjà aujourd'hui sur l'axe Ans/rive-droite. Et ça va gravement empirer à l'avenir avec les objectifs de report modal. Mais à ceux-ci s'ajoute, en plus, une augmentation importante de la demande prévisible. Pour plusieurs raisons... 11/n
Toute la zone dite du «croisant d'or», le long de l'A602 — définie dans la Plan urbain de mobilité (PUM) — connaît va connaître un développement urbain très important, avec des projets qui se multiplient. 12/n
L'ouverture, en mars 2020, du nouvel hôpital du groupe #CHC, le #MontLegia, à Glain (oui, là où bosse @drphildevos), est le projet le plus significatif jusqu'à présent, mais beaucoup d'autres arrivent... 13/n
Par exemple le projet d'un nouveau quartier (650 logements) sur le site de l'ancien charbonnage de l'Espérance, à Montegnée. Il est situé juste le long de la #Transurbaine (oh, ça tombe bien !). 14/n lecho.be/entreprises/im…
Le tram peut jouer un rôle central pour assurer la desserte de cet important axe de développement, mais aussi pour faire en sorte qu'il ne soit pas pensé autour et pour la voiture, pour fabriquer de la ville plutôt que du zoning. C'est vital pour l'avenir. 15/n
De l'autre côté de la Meuse, c'est pareil : le «boulevard de l'automobile» est identifié, dans le «Schéma de développement communal» (#SDC) comme axe de développement majeur pour répondre à l'augmentation des besoin en #logement. 16/n
(sorry, je peux pas encore partager les images, mais j'ai fait une longue intervention sur le sujet au #ccliege) 17/n
Là encore, le tram peut être déterminant, pour réussir la reconversion d'une autoroute urbaine en un véritable espace de vie urbaine, donnant une large place à la mobilité douce et aux espaces verts. Et pour transporter les milliers de nouveaux habitants qu'on attend. 18/n
Ajoutons encore la volonté des pouvoirs publics de créer des «parkings relais» (P+R) en entrée de ville, qui vont eux aussi venir augmenter la demande de mobilité sur cet axe et on voit bien que la demande va gonfler. 19/n
Ah oui, ce serait bien d'avoir des chiffres plus précis. C'est vrai, mais il est extrêmement difficile d'obtenir des données de fréquentation de la part du @LeTEC_Wallonie (j'ai envoyé plusieurs courriers ces dernières années en ce sens, en vain). Désolé. 20/n
Alors, la seule manière d'augmenter substantiellement la capacité sur cet axe Ans-Chênée, sur la #Transurbaine, c'est le tram, qui peut transporter plus de 6000 usagers/heure/sens, là où le bus (même le «Bus à haut niveau de service», #BHNS ou «superbus») plafonne à 3000. 21/n
Mais le choix du tram s'impose aussi pour d'autres raisons... 22/n
a) C'est le meilleur outil pour éviter une relégation des quartiers de la rive droite (de la Meuse), #Bressoux, #Amercœur, #Outremeuse, le #Longdoz, les #Vennes,… plus peuplés mais ajd en difficulté face à une rive gauche où les investissements publics se sont concentrés. 23/n
Ceci vaut particulièrement pour les quartiers sinistrés par les #inondations — #Angleur, #Chenee, #VauxSousChevremont —, qui ont besoin d'un signal clair que les pouvoirs publics ne les laisseront pas tomber. 24/n
b) Le tram est le transport urbain qui coûte le moins cher, à l'exploitation (par km/passager) et émet le moins de CO2 (si électricité non carbonée). La #rouesurrail et l'alimentation électrique constituent un optimum technique. Important pour les temps qui arrivent. 25/n
c) Choisir le tram pour le 2nd axe, c'est aussi faire le choix de l'#interoperabilité avec la ligne 1 : possibilité de lignes empruntant les 2 axes (Ans-Coronmeuse, par exemple, ou Chênée-Jemeppe), simplification de la maintenance, marchés de matériel roulant groupés, etc. 26/n
Tous ces éléments ne sont pas neufs. Ils ont été largement développés dans une étude de 2011, réalisée par le #CREAT à la demande du @GRE_Liege et de la @VilledeLiege. C'est cette étude qui a donné le nom «Transurbaine» à cet axe transversal. 27/n
Mais cette étude est 'maudite' : Namur n'a jamais admis que les Liégeois puissent penser de façon autonome l'avenir de leur transport public. À tel point que cette étude aujourd'hui, n'est disponible nulle part. Un résumé est disponible ici : bib.urbagora.be/IMG/pdf/GRE_Tr… 28/n
Vous allez sans doute me demander pourquoi, face à l'amoncellement des arguments, la Région n'envisage sur cet axe qu'un «#BHNS» (au rabais, de surcroît) dont tout le monde sait qu'il ne suffira pas. C'est une bonne question. 29/n
La principale raison, c'est que le #walgov n'a jamais compris qu'il était nécessaire d'investir dans ses villes et considère donc qu'une 2e ligne de tram dans une agglomération de plus de 600.000 habitants, c'est un investissement dispensable. 30/n
Pourtant, de nombreuses agglomérations similaires ou plus petites ont des réseaux de tramway bien plus importants. Ici Nantes (656k habitants), Strasbourg (500k), Grenoble (445k) et Montpellier (481k). Dont les réseaux sont respectivement longs de 44,3, 49, 43,7 et 60,5 km ! 31/n
Aujourd'hui, face à mes incessantes interventions dans ce dossier, les autorités locales et régionales ont commencé à présenter le BHNS comme un «pré-tram». C'est un leurre. 32/n
En effet, pour faire un «pré-tram», il faudrait configurer l'espace public pour rendre aisé l'upgrade technologique : rayons de giration, pente, longueur des arrêts (40 m !),… mais aussi déplacement des conduites en sous-sol («impétrants», dans le jargon). 33/n
Mais faire cela coûterait presque aussi cher que placer directement des rails ! Et les coûts d'exploitation seraient supérieurs. Et les doubles travaux feraient exploser le budget... et la patience des riverains. Il faut mieux aller directement vers le tramway ! 34/n
J'en appelle donc à toutes les forces liégeoises: élus, intellectuels, resp. syndicaux et patronaux, urbanistes, journalistes,… ouvrez les yeux : l'avenir de Liège s'écrit à bien des égards dans le choix qui sera fait sur cette #Transurbaine. Mobilisons-nous pour le tram ! 35/35
Quelques ressources documentaires pour compléter. Cet article de synthèse d'Yves Hanin & Alain Malherbe, deux des auteurs de l'étude #Transurbaine, dans la revue «Transports urbains» : cairn.info/revue-transpor…
Je suis sidéré de voir à quel point, face à la crise énergétique, nombreux sont ceux qui versent spontanément dans des positions qui opposent social et écologie — alors qu'il est évident qu'à long terme, la seule perspective sociale EST l'écologie. 1/10
Je veux dire par là que face à une ressource qui se raréfie, la vraie politique sociale, c'est de fournir à toutes & tous des solutions pour vivre bien avec peu d'énergie, pas de maintenir la dépendance aux hydrocarbures... jusqu'à ce que le système craque. 2/10
Un exemple : certains réclament ajd le remboursement intégral des frais de déplacement des travailleurs. A priori, ça semble sympa & évident (plein de travailleurs sont en difficulté). Pourtant ce serait un puissant incitant à la poursuite de la périurbanisation. 3/10
Donc, pour marquer sa mue, le néo-CDH se mobilise pour... la suppression pure et simple des droits de succession (qualifiés avec élégance et nuance de «taxe sur la mort» et «hold up d'Etat»). J'en reviens juste pas. #LesEngages
(je ne dis pas qu'il n'y a aucun débat à avoir sur le sujet — notamment sur la possibilité de transmettre un patrimoine à d'autres personnes que sa descendance —, mais la suppression pure et simple, qui défend ça dans le débat européen ?)
Sur la RTBF, tout à l'heure, le chef de groupe au Parlement wallon, @DESQUESNESF : «ce n'est pas la chance qui amène les revenus, c'est le fruit d'un effort».
J'entends bcp de gens, autour de moi, glisser doucement (ou pas) vers une variante ou l'autre de #survivalisme, lequel procède toujours, au fond, de la perte de l'espoir collectif (moi-même, j'avoue, je rêve parfois à mon ptit plan de repli dans une bergerie, loin). #GIEC#thread
C'est pourtant largement une illusion : face au plus grand défi de l'histoire de l'humanité qu'est le changement climatique, on s'en sortira ensemble ou on ne s'en sortira pas. #climat 2/n
Nous, humains, sommes en effet fondamentalement interdépendants. Nous avons besoin des autres et ils ont besoin de nous. On peut survivre quelques temps seul, pas s'épanouir, pas surmonter les grandes épreuves. 3/n