Au procès du #13Novembre, la cour entendra aujourd'hui la témoin cruciale qui a dénoncé Abaaoud. Elle s'était retrouvée face à lui durant sa cavale. Il était caché dans un buisson, après son massacre sur les terrasses parisiennes.
Témoignage @franceinter franceinter.fr/justice/au-pro…
@franceinter@ChPiret Je remets ici le lien @franceinter vers le récit de l'incroyable histoire de ce témoin. Que la cour entendra cet après-midi à distance. Elle sera derrière un paravent. Voix déformée par un brouilleur acquis par la cour d'assises spéciale. #13Novembre franceinter.fr/justice/au-pro…
@franceinter@ChPiret L'audience reprend. Jour 109. Comme presque toujours, sans l'accusé Krayem. La cour appelle le 1er témoin du jour, un policier antiterroriste, SDAT 99. Il est à la barre. On déplie le grand écran. #13Novembre
@franceinter@ChPiret SDAT 99 vient raconter comment "une centaine d'heures après les attentats", la police a lancé "une traque sans précédent" le 16 novembre 2015 contre Hasna Aït Boulahcen, la cousine d'Abdelhamid Abaaoud. #13Novembre
Juste après les attentats du #13Novembre, les policiers savent qu'il y a un auteur en fuite. Puis ils se rendent compte qu'il y a plusieurs terroristes en fuite. Il y a Abaaoud et Akrouh, du commando des terrasses. Au départ, les policiers n'ont pas les identités.
Le 14 novembre 2015, ils retrouvent la Seat louée le 9/11/15 par Brahim Abdeslam. "Nous savons qu'il s'agit du frère de Salah #Abdeslam alors en fuite". La Seat louée était équipée d'un tracker. C'est grâce au tracker que la police belge dit aux Français où la Seat est garée.
"Sur la banquette arrière, on retrouve 3 fusils d'assaut, 81 cartouches non percutés, des chargeurs scotchés, trois couteaux de boucher avec une lame de 17 cm, équipés de fourreaux artisanaux". On voit les couteaux sur grand écran. Glaçant. #13Novembre
SDAT 99 : "Il y a donc au nombre de fusils mitrailleurs dans la voiture, des terroristes en fuite". Car dans la Seat, Brahim #Abdeslam s'était fait exploser, mais ensuite, les policiers remontent les images vidéos qui montrent 3 tireurs sur les terrasses. #13Novembre
SDAT 99 explique que le 14 novembre, l'attention médiatique est surtout portée sur Salah #Abdeslam dont l'identité est révélée. On sait qu'il est en fuite. #13Novembre
Puis le 16 novembre 2015, la police reçoit "le 2473e appel sur la ligne verte qui vise à recueillir les déclarations du public. Cet appel est passé par madame Soraya M. Son propos est confus", raconte SDAT 99. "Il retient notre attention". #13Novembre
SDAT 99 : "Elle dit héberger chez elle Hasna Aït Boulahcen qui aurait eu un rendez-vous avec son cousin". Elle dit que Hasna cherche une planque pour son cousin Abaaoud. La témoin dit aussi qu'elle "a appris que Salah #Abdeslam serait arrivé en #Syrie " #13Novembre
SDAT 99 : "Son témoignage nous semble crucial.
Nous la convoquons pour une audition à 18h30", le 16/11/15.
Elle raconte aux policiers que le 15 novembre au soir, Hasna Aït Boulahcen retrouve son cousin, "elle va lui sauter au cou en disant Hamid, tu es vivant !" #13Novembre
SDAT 99 : "La témoin raconte qu'il va réclamer 2 costumes à sa cousine, pour bien passer". La témoin dit que Abaaoud ce soir-là est avec "des chaussures orange, un bob couleur crème, un bombers,
cheveux mi-longs bouclés, elle nous dit qu'il ressemble à un Roumain" #13Novembre
SDAT 99 explique que la témoin assure que Abaaoud veut faire des nouveaux attentats pendant les fêtes fin d’année. Il voudrait viser "les écoles, les transports et les quartiers juifs. Les informations communiquées nous semblent solides". #13Novembre
SDAT 99 : "On pense à deux scenarii.
1/Abaaoud en France, ce serait un cataclysme sans précédent que la cible numéro 1 des services de renseignement en France...
2/Possibilité d’un piège #EI nous faisant miroiter la présence d’Abaaoud pour nous attirer dans un guet- apens"
SDAT 99 explique que la police vérifie très vite l'identité de Hasna Aït Boulahcen. "Elle est née en 89 et nous vérifions que c'est bien la cousine d'Abdelhamid Abaaoud. Leurs mères respectives sont soeurs" #13Novembre
SDAT 99 : "On trouve une trace d’elle, une plainte pour un viol dont elle a été victime. Ses proches parlent d'une radicalisation récente lors de séjours au Maroc.
Instabilité psychologique" #13Novembre
SDAT 99 : "Une course contre la montre sans précédent s’engage"
14 lignes téléphoniques sont mises sur écoute. #13Novembre
Le 17 novembre 2015 à 17h, nouvel appel de la témoin. Elle dit à la police que Abaaoud est toujours à Aubervilliers. Qu'il se trouverait désormais avec Salah #Abdeslam et qu'un attentat serait prévu le 19 novembre à La Défense #13Novembre
Les écoutes téléphoniques permettent de constater que le 17 novembre, Hasna Aït Boulahcen "est en contact tout l'après-midi avec un correspondant, accent belge prononcé, identité inconnue, il lui dit d'aller récupérer un Western Union" #13Novembre
Au téléphone, le correspondant belge lui dit aussi de se débarrasser de son téléphone, d'en acheter un autre, mais "elle est désordonnée", explique SDAT 99. Elle cherche surtout un VTC pour emmener son cousin de son buisson jusqu'à une planque à St Denis. #13Novembre
Dans la planque trouvée, un squat, crainte qu'il puisse "accueillir jusque 90 djhadistes. C'est dans ces conditions que nous voyons arriver le trio", descendant d'un VTC le soir du 17 novembre 2015. #13Novembre
Le trio : Abdelhamid Abaaoud et Chakib Akrouh, du commando des terrasses et Hasna Aït Boulahcen qui les accompagne. Elle a payé le VTC 20 euros. La police a filé le trio sans intervenir au buisson. Trop de risques explique SDAT 99 à la barre. #13Novembre
SDAT 99 : "Nous savons que nous avons à faire face à des combattants qui ont assassiné 39 personnes en douze minutes à l’arme lourde dans les rues de Paris" #13Novembre
SDAT 99 explique qu'une fois cerné dans la planque de St Denis, le RAID est intervenu à l'aube du 18 novembre 2015. Début de l'assaut à 4h20 du matin. "Feu nourri, on nous annonce des hommes fuyant par le toit, des canalisations tombent, huit heures d'intervention" #13Novembre
SDAT 99 projette des images de la fin de l'assaut. Trous dans les murs. Décombres. Il montre un bout de trottoir sur lequel on a retrouvé "un scalpel humain et des écrous", et dans une cour extérieure, "un pied". #13Novembre
Puis il projette des diapositives de la planque dévastée. Au milieu des débris, on voit des jambes. "Un corps en un seul morceau, cet individu est bel et bien Abdelhamid Abaaoud, identifié le 19 novembre 2015", dit SDAT 99. #13Novembre
SDAT 99 explique qu'est aussi retrouvé "le corps intact d'Hasna Aït Boulahcen, tuée par asphyxie sous les débris" #13Novembre
SDAT 99 évoque "dans le fond de l'appartement, une jambe, un bras, une oreille. Tous les fragments de corps sont ceux de Chakib Akrouh", le terroriste du #13Novembre qui sera identifié en dernier.
Dans les débris, on voit aussi la dépouille d'un chien. C'était Diesel, le chien du RAID, mort dans cet assaut de plusieurs heures, record de balles tirées dans un assaut de la police. #13Novembre
A l'image, SDAT montre aussi une photo d'une basket orange. Les baskets d'Abaaoud. Son ADN trouvé dessus. Puis on voit Abaaoud encore vivant, sur d'autres images captées dans le métro, le soir du #13Novembre 2015, ligne 9, station Croix-de-Chavaux vers 22h.
Abaaoud marche alors tranquille avec Akrouh derrière lui. Puis on les voit sortir, station Nation, 22h14. Abaaoud est en haut de l'escalator, téléphone à la main, et ses baskets orange aux pieds. #13Novembre
Le bornage téléphonique ne permet pas de reconstituer tout l'itinéraire de Abaaoud, du métro au buisson, ce buisson que le procureur François Molins avait baptisé "le buisson conspiratif" #13Novembre
SDAT 99 explique que dans le buisson, dont il montre des photos, les policiers avaient ensuite retrouvé des restes de barres chocolatées et des canettes, et les ADN de Abaaoud et Akrouh. #13Novembre
SDAT 99 qui livre avec brio son analyse sur ce qui semble ne pas s'être déroulé comme prévu le #13Novembre, car difficile d'expliquer que "Abaaoud, ennemi numéro 1 qui a organisé les attentats, traversé l'Europe, se retrouve dans un buisson, obligé de faire appel à sa cousine".
SDAT 99 pense que dans les imprévus le #13Novembre 2015, il y a :
-"l'arrivée tardive du commando du Stade de France
-la fuite voire la défection évetuelle de Salah #Abdeslam et qui va ne regagner la planque H.Berger le lendemain" en Belgique
SDAT 99 note que Abaaoud "ne peut pas être au courant de cette défection, car quand Salah #Abdeslam achète un téléphone rue Doudeauville, il appelle le seul numéro qu’il connaît par coeur, celui de son ami Amri". Il ne connaît pas denuméro belge dédiés à la cellule. #13Novembre
SDAT 99 pense qu'il y avait 5 groupes prévus le soir du #13novembre Ce qui ressort de l'ordinateur trouvé dans une poubelle. L'un de ces groupes, le "groupe Schiphol" (accusés Ayari/Krayem) semble ne pas avoir agi comme prévu. Aller simple à Schiphol le 13/11 et pas d'attaques.
SDAT pense que le commando des terrasses parisiennes, dont Abaaoud est le chef, a pu apprendre "en plein périple meurtrier que quelque chose ne s'est pas passé comme prévu à Schiphol et le duo arrête plus tôt que prévu ?" #13Novembre
Ainsi SDAT 99 trouve une explication au fait qu'après le massacre des terrasses, Abaaoud abandonne soudainement la Seat à Montreuil avec des kalachnikovs et 81 cartouches non percutées et des couteaux tout neufs. Cela lui semble précipité et étrange comme abandon. #13Novembre
Et après "le duo improvise". Abaaoud et Akrouh ne sont plus que 2, Brahim #Abdeslam s'étant fait exploser au Comptoir Voltaire. #13Novembre
SDAT 99 : Après l'abandon de la SEAT, "le duo improvise, Abaaoud va appeler 8 fois la cellule belge en 40 minutes, et se retrouver dans un buisson crasseux pendant 4 jours, y avait pas de plan B" #13Novembre
SDAT 99 : "On peut imaginer que le duo ait précipité la fin de périple, abandonné le véhicule en attendant une exfiltration" #13Novembre
Me Seban, avocat de parties civiles, demande pourquoi Brahim #Abdeslam se fait exploser et Abaaoud et Akrouh continuent jusqu'à échouer dans ce buisson à Aubervilliers. #13Novembre
SDAT 99 n'a pas la réponse mais pense que "Brahim #Abdeslam n'a pas la même valeur que Abaaoud et Akrouh. Abaaoud et Akrouh sont des combattants aguerris. Abaaoud organisateur avait un autre destin". SDAT 99 pense qu'Abaaoud avait d'autres cibles après les terrasses. #13Novembre
"La Défense était une cible", confirme SDAT 99. Des recherches sur le quartier de La Défense retrouvées dans l'ordinateur retrouvé dans la poubelle rue Max-Roos en Belgique. #13Novembre
SDAT 99 : "Cette cellule terroriste avait pour but de mener une campagne d’attentats séquencés. Ils étaient extrêmement patients, déterminés. Cette cellule était là pour agir sur le long terme". #13Novembre
Et à la barre depuis plus de deux heures, SDAT 99 démontre une connaissance parfaite de l'enquête. Il est extrêmement précis. Brillant. Ce qui tranche avec les témoignages très flous d'un certain nombre d'enquêteurs belges. #procès13novembre
SDAT 99 qui agace l'avocat de Sofien Ayari, sur les bancs de la défense. Me Maallaoui ne voit pas la preuve que son client "combattant de haute valeur" comme le dit SDAT 99. Le commissaire à la barre conseille à l'avocat de lire Dabiq. #13Novembre
Me Maallaoui insiste, persiste dans ses questions. Et SDAT 99 dans ses réponses, et le commissaire finit par lâcher "j'ai rien de plus à vous offrir mec, euh, pardon, maître". #13Novembre
Me Maallaoui qui ironise sur le concours de commissaire "bien plus dur que l'ENM !" l'école nationale de la magistrature.
Le président Périès, scotché : "Ah je l'avais pas vue venir, celle-là !" #13Novembre
Et l'audience est suspendue en attendant l'arrivée de la témoin qui a dénoncé Abaaoud. Elle ne sera pas présente à la barre mais derrière un paravent, voix déformée par un brouilleur. #procès13novembre
L'audience reprend, la cour établit une communication, "Vous avez bien vérifié que notre témoin qui témoignera de manière anonyme est bien Sonia ?" Le président donne le prénom qu'elle s'était choisie. Et on la voit apparaître : une ombre derrière un paravent, voix masquée.
Nous continuerons à l'appeler ici Sonia. Le prénom qu'elle s'était choisie pour rester anonyme. Sonia est donc face à la cour une ombre sur grand écran.
Président : "Votre âge ?"
Sonia : "48 ans"
-"Profession ?"
Sonia : "Agent". Et elle donne une adresse de la PJ. #13Novembre
Ses premiers mots sont ses "condoléances" pour toutes les victimes. Et elle commence à raconter son incroyable histoire. "J'hébergeais chez moi Hasna Aït Boulahcen. Je ne savais pas qu'elle avait de la famille radicalisée" #13Novembre
Le soir du #13Novembre, Sonia est avec Hasna devant la télé, "on regardait le match comme tout citoyen". Les attentats surviennent. Sonia dit tout de suite "c'est pas normal"
Deux jours plus tard, Hasna reçoit un coup de téléphone, "elle était surexcitée", Hasna dit qu'il faut aller chercher dehors "un petit cousin qui dort dehors". Sonia s'inquiète et prévient que "s'il a fait quelque chose de mal", elle le dira. #13Novembre
Et Sonia raconte ce 15 novembre 2015 au soir, quand elle accompagne Hasna Aït Boulahcen et se retrouve devant un buisson. Elle voit sortir de ce buisson Abaaoud. "Ce qui m’a choqué, c”était ses chaussures, je me suis dit pourquoi il a des chaussures orange ?" #13Novembre
Sonia raconte son face-à-face avec Abaaoud, devant un talus au pied de l'A86 à Aubervilliers, alors qu'Hasna Aït Boulahcen vient de sauter au cou de son cousin.
Sonia est à côté d'eux : "Il m’a serré la main, jusqu'à aujourd'hui, je le regrette". #13Novembre
Sonia face à Abaaoud, le 15 novembre 2015 : "Il m’a donné son identité. Il m’a dit les terrasses, c’est moi. Je me suis figée, écoeurée. Je l’ai trouvé inhumain. Il avait un regard froid et vide". #13Novembre
Sonia se souvient qu'Abaaoud profère des menaces de mort à son encontre si elle parle, elle et son mari qui attend dans la voiture. Elle rentre chez elle. Avec Hasna Aït Boulahcen. "Je ne dors pas de la nuit", dit Sonia. #13Novembre
Sonia voudrait qu'Hasna appelle la police, mais Hasna Aït Boulahcen ne le fera pas. "On a attendu des heures que Hasna parte et j’ai vu le numéro vert" de la police. C'est le 16 novembre 2015 que Sonia téléphone. Et dénonce Abaaoud. #13Novembre
Sonia : "Je ne voulais pas aller au commissariat à côté de chez moi". Elle appelle donc. Au bout du fil, la police a du mal à la croire. On lui dit qu'on va la rappeler. Ça prend des heures. A la fin, "c'est la SDAT ou la DGSI". On la convoque. #13Novembre
Sonia amasse des informations, en faisant parler Hasna Aït Boulahcen malgré elle. La police lui conseille de la faire boire pour la faire parler, explique Sonia. Qui obtient l'adresse de la planque de St Denis où le RAID mènera son assaut le 18 novembre 2015. #13Novembre
Mais d'abord, Sonia décrit le "choc" qu'elle a ressenti, dans les locaux de la police. "Car j’ai vu un jeune homme qui venait récupérer ses effets personnels.
Il cherchait une besace avec ses clés à l’intérieur". Une victime des terrasses, précise-t-elle. #13Novembre
Lors de sa première déposition devant la police, Sonia leur demande "de faire vite, je leur ai dit qu’ils étaient cachés dans un buisson à Aubervilliers. Je leur ai proposé d’aller là-bas, je voulais faire vite, je voulais que ça s’arrête". #13Novembre
Sonia : "On m’a ramené une planche photo, j’ai très bien reconnu Abaaoud" #13Novembre
Sonia prévient les policiers qu'il va y avoir de nouvelles attaques. Le jeudi 19 novembre lui a dit Hasna Aït Boulahcen. "Ils devaient attaquer La Défense, un centre commercial, une crèche, un commissariat pour moi c’était pas possible, la vie elle a pas de prix". #13Novembre
Sonia dit : "J'aurais pas pu laisser faire ça".
Sonia qui parle avec la voix déformée par un brouilleur. On entend l'écho dans la salle où elle se trouve, derrière un paravent. On ne voit qu'une ombre. #procès13novembre
Sonia parle peu, et la cour lui pose questions. A une question du président, Sonia répond qu'elle a dit à Abaaoud : "Je lui dis qu’il a tué des innocents que l’islam c’est pas ça, c’est là qu’il a commencé à s’énerver, il a dit que j’étais une mécréante". #13Novembre
Sonia : "Il a dit que quand il se levait le matin, il nous voyait comme du pain blanc, il voulait tous nous faire sauter" #13Novembre
Sonia dit qu'Abdelhamid Abaaoud lui a dit : "Salah #Abdeslam on a réussi à le faire partir, il est déjà loin".
Sonia précise que Abaaoud l'a tutoyée.
Abaaoud lui a dit : "Je vais te dire toute la vérité". #13Novembre
Sonia qui dit à la cour : "Je ne regrette pas ce que j'ai fait. Je ne regretterai jamais, et si je devais le refaire je le referai, mais j'espère que je n'aurai pas le même déroulé par la suite". #13Novembre
Son avocate, Me @samiamaktouf qui la connaît depuis longtemps, se lève pour quelques questions.
"On se connaît depuis un moment, j’ai beaucoup de mal à vous appeler, vous avez beaucoup de noms..."
Car Sonia a une nouvelle identité depuis sa dénonciation, pour se protéger.
@samiamaktouf "Quelle est votre vie aujourd'hui ?" demande Me @samiamaktouf
"Alors, je me permets d'intervenir soyez prudente dans vos réponses !" s'inquiète le président Périès. "Et soyez prudente dans vos questions, maître !" #13Novembre
@samiamaktouf Sonia résume sa vie après le #13Novembre : "On tombe, on se relève, c’est une vie qui m’a coûté cher, très cher, aussi pour mes enfants, mon compagnon. La question que je me pose : est-ce que je mérite cette vie-là ? Peut-être que oui, c’est un sacrifice, mais il est lourd".
@samiamaktouf Plusieurs avocats de parties civiles la remercient d'avoir été "une citoyenne exemplaire". Le président Périès lui aussi l'a remerciée pour son "geste courageux qui a permis d’éviter qu’il y ait d’autres attentats". #13Novembre
@samiamaktouf Au fond de la salle, quelques applaudissements sur des bancs de victimes. Le président rappelle qu'il n'est pas possible de manifester ainsi son ressenti. Et l'audience s'achève. Ni le PNAT ni la défense n'ont eu de questions. On coupe l'écran. Sonia disparaît. #13Novembre
Et pour ceux qui veulent lire plus encore.
A (re)lire ce livre : "Témoin", aux éditions R.Laffont.
Sonia livrait tous les détails de son incroyable histoire. Elle s'était confiée à la journaliste Claire Andrieux, la première à l'avoir rencontrée.
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Jour 108 au procès des attentats du #13Novembre
Aujourd'hui, c'est une juge d'instruction belge qui revient à la barre.
Elle était déjà venue au début du procès, avec un ton décapant. C'est elle qui a été la première à interroger la plupart des accusés en Belgique.
Jour 107 au procès des attentats du #13Novembre 2015
La cour va entendre des enquêteurs belges. Sur la cavale de Salah #Abdeslam et d'autres co-accusés, impliqués dans les attentats de Bruxelles. On évoquera leurs interpellations. Abdeslam a été arrêté le 18 mars 2016 en Belgique
Le LT @franceinter est à suivre sur ce fil aujourd'hui.
En ce jour 107, la salle d'audience est très peu remplie. Quelques parties civiles sur les bancs. Les accusés discutent dans le box. Ils sont tous là sauf Krayem. L'audience reprend sans lui, comme toujours ou presque. #13Novembre
Aujourd'hui, la cour va entendre des enquêteurs sur la fuite de Salah #Abdeslam après avoir garé sa voiture de location à Paris 18e, puis avoir jeté sa ceinture explosive dans une poubelle de Montrouge, puis son exfiltration en Belgique.
La semaine dernière a été tellement chargée à ce procès #13Novembre
D'abord, Mohamed Abrini a fait les "révélations" qu'il avait promises et n'ont pas convaincu tout le monde. franceinter.fr/justice/proces…
Puis Salah #Abdeslam a été interrogé sur cette soirée du #13Novembre 2015, lors de laquelle il s'est débarrassé de sa ceinture explosive à Montrouge, après avoir déposé des terroristes au Stade de France.
Il a répondu par son "droit au silence", sauf face à Me @CJosseandavocat
Jour 103 au procès du #13Novembre
Il était prévu initialement que l'interrogatoire de Salah #Abdeslam se poursuive. Mais comme hier il a choisi son "droit au silence", l'interrogatoire est déjà fini. Silence qu'il n'a rompu que brièvement face à une avocate de parties civiles.
C'est face à Me Claire Josserand-Schmidt @CJosseandavocat qu'il a accepté de livrer quelques réponses, sa vérité. Un face-à-face qui fut un moment suspendu, au bout de 6 mois de procès #13Novembre
Aujourd'hui, c'est Mohammed Amri qui est interrogé. Un Molenbeekois qui était allé chercher son ami Salah #Abdeslam à Paris dans la nuit du #13Novembre, après les attentats.
Jour 101 au procès du #13Novembre
Jour d'interrogatoire de Mohamed Abrini, qui a révélé la semaine dernière que lui aussi était "prévu pour le 13 Novembre 2015".
Celui qui est aussi "l'homme au chapeau" des attentats de Bruxelles a promis de s'expliquer.
Jour 94 au procès des attentats du #13Novembre
Après Salah #Abdeslam ces 2 derniers jours et Mohammed Amri hier soir, la cour va poursuivre ses interrogatoires d'accusés.
Les accusés sont tous dans le box. Même Krayem, qui le boude depuis des semaines.
Mais Krayem doit être interrogé aujourd'hui. Et même s'il risque de continuer à exercer son droit au silence, il est venu s'installer dans la grande cage de verre avec les autres co-accusés.
Doit être interrogé aussi S. Ayari.
Krayem et Ayari sont rentrés ensemble de #Syrie.