Ca fait longtemps que je n'ai pas fait un peu de vulgarisation #hélicoptère...
Alors, rappel de quelques principes de base 👇
Un rotor tourne à vitesse constante.
Pas de système de débrayage (à qq exceptions prêt).
C'est l'incidence des pales (leur "inclinaison") qui augmente ou réduit la portance et permet ainsi de "s'élever", maintenir son altitude, descendre...
(photo : tête rotor de Super-Frelon)
Sous le rotor, un "plateau cyclique permet "d'orienter" le pas, de sorte que cette inclinaison de pales ne soit pas la même partout.
Ainsi, la portance est désaxée, ce qui permet d'orienter l'appareil vers l'avant, l'arrière, basculer sur les côtés...
Pareil pour le RAC, rotor anticouple, mais en ➕ simple:
- Vitesse rotation constante
- Incidence des pales pour compenser le couple du rotor principal ou tourner vers G, D.
- Pas besoin de plateau cyclique.
Juste un pied de biellette (la ✖ sur la photo) qui sort ou rentre +/-
Quand l'appareil est en mouvement, la portance sur le rotor principal n'est plus symétrique.
Typiquement, quand il avance, la portance entre la pale avançante et celle reculante.
Afin de compenser cela, la pale n'est pas fixe sur le rotor mais dispose d'un battement vertical
Capable de battre de haut en bas, la pale peut aussi d'avant en arrière afin d'amortir l'accélération et la décélération relative de la pale (selon le vent et la progression de l'appareil, la vitesse relative de la pale n'est la même).
Vous pouvez voir ici les amortisseurs :
A ce titre, puisqu'on effleure la trainée de la pale...
Saviez-vous que celle-ci est vrillée dans sa longueur afin d'offrir une portance +/- homogène ?
Vrille à mettre en regard du bout de pale qui avance plus vite (parcourt une + grande distance) que le début de pale
Revenons rapidement sur le rotor anticouple :
Pourquoi une queue ?
Parce que, plus il sera éloigné de l'axe du rotor principal, moins il aura besoin d'énergie...
... Oui mais l'éloigner rajoute du poids (la queue) et demande donc à être incliné pour compenser
... 👉
Il existe une autre raison en plus de cette première :
Plus un rotor anticouple sera proche du plan de rotation des pales, plus il sera optimalement efficace.
En sus, afin de soulager en partie ce RAC, les queues sont souvent profilées pour avoir un 1er effet anticouple
Et pour finir :
- Savez-vous pourquoi on dit que l'hélicoptère Dauphin "danse" ❔
- Quel est le nombre minimum de pales requis sur un rotor ❔
Dauphin :
Effet induit par son Fenestron, sa queue a tendance oscillée.
1 seule pale ❕
(Avec un contrepoids afin d'équilibrer le rotor en rotation)
📷 Bo-102 | Bo-103
Ajout :
S'il y a un nombre pair de rotors principaux, ils se compensent et il n'y a pas besoin de RAC.
(En fait, techniquement, ce n'est pas le nombre de rotor, mais la somme des couples induits par la résistances des pales [cf. portance \ trainée] qui doit être nulle)
Ah ! Oublié de vous dire un truc de base:
Le mât du rotor principal doit se trouver le plus possible à l'aplomb du centre de gravité.
...Et vice-versa (il faut donc équilibrer la charge).
Aspect assez contraignant vis-à-vis du design et du placement des systèmes & équipements.
A ce propos, si les H/C paraissent souvent cambrés, de pencher sur l'arrière en vol stationnaire, c'est pour que leur rotor soit incliné vers l'avant en vitesse de croisière, tout en ayant un plancher de cellule à l'horizontal.
(Parfois aussi un p-e pb de centrage de masse 🙊)
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Alors, j'ai déjà plusieurs fois exprimé mon avis selon lequel, entre autres, il est important de disposer d'une "Réserve opérationnelle pour l'industrie" :
En cas de conflit d'intensité, il faudra renforcer les équipes des industries de la BITD.
(Ex: Que dans le cadre de cette réserve, des mécaniciens de l'univers automobile se familiarisent avec les environnement industriels de blindés ou d'aéro, etc...
Et je ne parle même pas des Choumac ! Denrée rare...)
Le nez de Cléopâtre :
S'il eût été plus court, toute la face du monde aurait changé.
Eh bien sachez que si la Suisse avait été plus plate, elle aurait eu l'arme nucléaire.
(si-si ! 👇)
On est dans les années 60... La #France 🇫🇷 se veut affiliée à l'OTAN mais non subordonnée, dans le contexte des 2 blocs de la guerre froide...
Dans ce cadre, plusieurs accords [prenant appui sur le nucléaire] sont cherchés :
On connait le cas 🇮🇱 ;
Moins connu est le cas 🇨🇭...
Un accord prévoyait l'acquisition par le #Suisse de #MirageIII en échange d'une aide de la France pour acquérir le savoir-faire en matière de fabrication de bombes nucléaires...
Parce que l'on ne pourra jamais présumer de la consommation totale durant un conflit (dépend de l'intensité et la durée), ni du "quand" (et donc coût de maintien & renouvellement de stocks [dormants]), la logique de stock doit être remise dans son rôle :
La soutenabilité d'un conflit doit pouvoir se gérer au niveau de la capacité de production.
C'est le principe de la baignoire :
Vous avez :
- une bonde d'évacuation (la consommation)
- un niveau d'eau pré-rempli (stock)
- un robinet avec un débit [ajustable] (production)
La faculté à répondre aux besoins d'un conflit passe par la faculté à augmenter le débit du robinet et maintenir ce débit dans la durée.
Bien sûr, il est illusoire de conserver, en temps de paix et dans la durée, une sur-capacité significative.