👨🏫 Du latin au quotidien ? Eh oui, on peut facilement exploiter le lexique déjà employé par des auteurs latins plus ou moins récents.
🔍 Aujourd'hui, on s'intéresse aux couleurs de l’arc-en-ciel selon l’auteur Ammien Marcellin, un historien du IVème s. de notre ère !
⚠️ Si je précise d’emblée qu’il s’agit des couleurs de l’arc-en-ciel SELON un auteur, c’est qu’elles seront différentes des sept canoniques que l’on connaît et apprend dans notre plus tendre enfance.
👀 Entrons donc dans le détail des couleurs qu’il emploie : elles auront chacune droit à un post plus détaillé avec d’autres nuances proches. D’abord une petite phrase de latin, avant d’avoir tout un passage en traduction :
📜 "Cujus species quantum mortalis oculus contuetur, prima lutea visitur, secunda flavescens vel fulva, punicea tertia, quarta purpurea, postrema caerulo concreta et viridi." (Ammianus Marcellinus, "Rerum gestarum libri XXXI")
"prima lutea"
"secunda flavescens"
"vel fulva"
"punicea tertia"
"quarta purpurea"
"postrema caerulo concreta"
"et viridi"
📖 "L’œil découvre dans l’arc-en-ciel cinq bandes : la première, d’un jaune clair ; la seconde, plus foncée ou fauve ; la troisième, rouge ; la quatrième, pourpre ; et la cinquième, d’un bleu tirant sur le vert. On explique ainsi cette belle succession de couleurs. (1/4)
La nuance graduée des deux premières bandes tient à ce que leur jaune se confond plus ou moins avec la teinte de l’air environnant ; ce qui fait qu’il est plus pâle dans la première, plus vif dans la seconde. (2/4)
La troisième brille de ce beau rouge, parce que, soumise à l’action du soleil, elle en absorbe de très près les rayons. Le pourpre dont se revêt la quatrième provient des rayons qui s’amortissent en perçant ce voile de rosée, et ne donnent plus qu’un reflet assombri, [...] (3/4)
[...] d’un effet à peu près pareil à la couleur de feu. Cette dernière teinte enfin se perd en s’étendant, et se transforme en bleu et en vert." (Ammien Marcellin, "Res gestae", XX, 20, 26-28, trad. M. Nisard).