L'actuelle campagne de haine qui sévit dans l'Est du #Congo n'est visiblement pas tout à fait spontanée. En témoignent cette story sponsorisée qu'@instagram soumet à l'utilisateur localisé dans la région sans qu'il n'ait rien demandé ni fait de recherche particulière au préalable 
Son enregistré en studio, clip en qualité HD, séquences filmées au drone.. Refrain : "Attrapez-le, congolais attrapez-le. Tue-le, FARDC tue-le" Publiée vendredi, la chanson désigne les Rwandais comme ennemis. Elle est loin de connaître un succès phénoménal à ce stade, mais...
Elle s'ajoute aux dizaines de vidéos qui circulent sur WhatsApp et Twitter, véhiculant des messages de haine et des menaces contre les Tutsi, désignant des cibles, voire montrant/justifiant des lynchages. À terme, cela peut engendrer un mécanisme que l'on appelle "chambre d'écho"
En résumé : le fait que des messages, amplifiés par d'immenses boucles numériques, soient martelés en continu à une personne (repris notamment par des individus proches et pour lesquels elle éprouve de l'affection) altère profondément la manière dont elle perçoit la réalité.
Il faut avoir à l'esprit qu'il y a 28 ans, les extrémistes au #Rwanda ne disposaient que d'une radio privée et de quelques feuilles de choux peu lues. Ils sont parvenus à impliquer ~1/3 de la population dans un génocide. L'extermination d'un million de Tutsi en seulement 3 mois.
C'était bien avant le web 2.0, les réseaux sociaux, les smartphones, Big data... Aujourd'hui, un pogrom se profile en #RDC et les technologies de l'information à la disposition de ceux qui promeuvent la haine et la violence sont considérablement plus importantes et efficaces.
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