Thread by @CabriolesDouze

L'hyperactivation du système immunitaire pourrait être à l'origine des syndromes post-COVID [#CovidLong & #PIMS] selon une étude parue dans Frontiers in Immunology le 7 juillet 2022 - Nous traduisons l'article 🧵⤵️

https://twitter.com/CedarsSinaiMed/status/1545099512762572801

Des chercheurs du Cedars-Sinai ont proposé une théorie sur la façon dont le SRAS-CoV-2 infecte l'organisme. Leur hypothèse, publiée dans Frontiers in Immunology, pourrait expliquer pourquoi certaines personnes présentent encore des symptômes longtemps après l'infection initiale.

"Nous avons rassemblé différents éléments de données pour créer une image plus large qui pourrait expliquer ce qui fait que le système immunitaire de certaines personnes se dérègle, entraînant des syndromes post-aigus...

...notamment le syndrome inflammatoire multisystémique chez les enfants (MIS-C/PIMS) et le COVID long chez les enfants et les adultes", a déclaré Moshe Arditi, MD, vice-président exécutif du département de pédiatrie pour la recherche, auteur principal de l'article.

Le MIS-C est un phénomène rare mais dangereux chez l'enfant qui peut survenir plusieurs semaines après l'infection par le SRAS-CoV-2.

Le #CovidLong est un terme utilisé pour décrire une constellation de problèmes de santé que certaines personnes rencontrent à la suite de leur infection par le SRAS-CoV-2. Les symptômes peuvent durer des mois, voire des années.

Le virus SRAS-CoV-2 s'accroche aux cellules par l'intermédiaire de pics qui existent à la surface du virus. Ces protéines sont constituées de motifs moléculaires, c'est-à-dire de segments d'acides aminés qui composent une protéine.

Ces minuscules motifs moléculaires peuvent avoir ce que les scientifiques appellent des caractéristiques "superantigènes", ce qui signifie que le système immunitaire peut réagir de manière excessive à leur présence.

Selon les auteurs, la protéine spike pourrait également présenter des motifs neurotoxiques susceptibles de traverser la barrière hémato-encéphalique et d'endommager les cellules cérébrales.

Cette hypothèse pourrait expliquer le "brouillard cérébral" et d'autres symptômes neurologiques associés au COVID-19 et au COVID long.

L'hypothèse est basée sur plusieurs études publiées sur le COVID-19 et d'autres maladies causées par des virus. L'une de ces études, réalisée par Arditi et son collaborateur de longue date Ivet Bahar, PhD, a été publiée dans les Actes de l'Académie nationale des sciences en 2020.

Bahar et Arditi ont créé un modèle informatique montrant comment les motifs moléculaires de la protéine spike interagissent avec les cellules immunitaires.

Les motifs moléculaires du superantigène amènent les cellules immunitaires à libérer une abondance de protéines de lutte contre l'infection, appelées cytokines, qui combattent le virus mais peuvent aussi attaquer par erreur les organes du corps.

Chez les enfants, cela peut se manifester par un MIS-C/PIMS

D'autres études ont rapporté que les personnes atteintes d'un #CovidLong peuvent porter des fragments du virus dans leur intestin ou d'autres parties de leur corps des mois après l'infection initiale.

Selon les auteurs, l'exposition continue à des motifs moléculaires qui se logent dans différentes parties du corps et qui ont des propriétés de type superantigène peut provoquer des symptômes auto-immuns chez les personnes atteintes de COVID long et du MIS-C.

"Nous devons mener d'autres recherches pour prouver qu'il s'agit bien du mécanisme à l'origine du #COVIDlong, afin de pouvoir mettre au point des traitements pour le bloquer", a déclaré Magali Noval Rivas, PhD, chercheuse au Cedars-Sinai et premiere autrice de l'article.

Arditi, titulaire de la chaire GUESS/Fashion Industries Guild en santé infantile communautaire au Cedars-Sinai, qui dirige le centre de recherche sur les maladies infectieuses et immunologiques, et ses collègues...

...mènent actuellement une étude dans laquelle ils analysent des échantillons de liquide céphalo-rachidien provenant de personnes présentant des symptômes de COVIDlong à la recherche de motifs neurotoxiques.

Syndrome inflammatoire multisystémique chez l'enfant et COVID long : l'hypothèse du superantigène viral du SRAS-CoV-2 par @ArditiMd et al. in @FrontImmunol [07/07/2022]
frontiersin.org/articles/10.33…

« Notre article sur l'hypothèse est sous presse dans Frontiers in Immunology. Il sera publié dans quelques jours, suggérant que cette exposition répétée et prolongée à des antigènes viraux pourrait entraîner une auto-immunité. »

https://twitter.com/ArditiMd/status/1540866789763993600