#1jour1coupe - J21. Vous ne l'attendiez plus, mais la série histo est de retour !
On reprend avec une plante dont j'ai ramené un échantillon de mes vacances en Méditerranée, le laurier rose (Nerium oleander, #Apocynaceae).
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C'est un arbuste extrêmement répandu dans la région méditerranéenne, où il est planté partout mais d'où il est aussi originaire.
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On va se pencher sur une de ses adaptations à la sécheresse visible sur les feuilles, bien nécessaire pour la survie sous le climat méditerranéen.
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Voici une coupe transversale dans une feuille. La nervure centrale bombée est au centre de la coupe. Sur le limbe sur les côtés, on peut voir d'étranges cavités garnies de poils (flèche jaune).
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Ce sont des "cryptes pilifères". Il s'agit d'invaginations de la face inférieure de la feuille, où se situent les stomates.
Pour rappel, les échanges de gaz (CO2, eau et oxygène) se font au niveau des stomates.
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Quel est l'intérêt d'avoir les stomates dans ces structures garnies d'autant de poils ? Ça limite fortement leur contact avec l'air extérieur brûlant, et donc réduit la transpiration, donc les pertes en eau !
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En plus, leur distribution sur la face inférieure, alors qu'il n'y en a pas sur la face supérieure, permet d'éviter le contact direct avec le soleil.
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@TerreTerre13 rappelle à juste titre la très haute toxicité de cette plante, due à la présence d'oléandrine principalement, une molécule qui résulte de l'association entre un sucre (en bas à gauche) et un stéroïde (à droite).
#1jour1coupe - J25.
Alors que les épines du robinier sont des stipules modifiées, celles de l'aubépine (Crataegus monogyna, #Rosaceae) sont des bourgeons ou tiges modifiées.
Il y a 2 cas de figure :
- Soit un bourgeon terminal (au bout d'une tige) produit une portion de tige avec des feuilles & bourgeons, puis à un moment se transforme en épine (rameau de gauche).
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- Soit un bourgeon axillaire (çàd situé à la base d'une feuille) se différencie directement en épine, sans avoir rien produit d'autre (rameau de droite).
Contrairement aux animaux, les plantes ont un nombre très réduit d'organes :
- Tiges
- Feuilles
- Racines
- Fleurs (et fruits qui en dérivent)
Auquel on peut ajouter les tissus méristématiques (//embryonnaires) qui génèrent tout ça.
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Par contre, ces organes peuvent prendre des formes très différentes pour assurer une grande diversité de fonctions : protection (mécanique & chimique), nutrition, attraction des pollinisateurs, etc).
#1jour1coupe - J22. Empetrum nigrum (#Ericaceae), la camarine noire, est une plante qu'on trouve dans les régions boréales, surtout dans les tourbières.
Un étudiant qui a fait son mémoire l'année dernière dans le labo où je travaille a fait son stage de M2 sur cette plante. Il nous a envoyé une lettre accompagnée de quelques feuilles séchées en nous invitant à y faire des coupes. Allons-y !
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Les feuilles de la camarine sont un peu succulentes et repliées sur elles-mêmes en un cylindre. En coupe transversale, ça donne ceci.
La zone où les 2 extrémités de la feuilles se rejoignent est à droite (flèche rouge) et garnie de longs trichomes (poils) tecteurs.
#1jour1coupe - J20.
La ronce (Rubus sp., #Rosaceae). Coupe transversale dans la partie jeune de la tige, avec un aiguillon. Celui-ci s'est développé à partir de l'épiderme de la tige.
En dessous, on voit un cercle de cordons conducteurs, et, au centre, une moelle qui prend beaucoup de place.
L'extérieur de la tige est occupé par un collenchyme lamellaire, un tissu de soutien dont les parois cellulaires parallèles à la surface sont fortement épaissies, donnant cet arrangement en rangées de cellules empilées.
Il s'agit d'une grande graminée pionnière typique -et très abondante- des dunes peu stabilisées. Par son puissant réseau de rhizomes, elle contribue à les stabiliser, permettant ainsi l'installation d'autres plantes par la suite.
Les dunes sont un milieu où le stress hydrique est intense, car le sable retient peu l'eau. Les plantes qui y poussent ont donc des adaptations à la sécheresse (xérophytes @Xero_Phyte ).
#1jour1coupe - J17
Coupe transversale dans une feuille d'origan (Origanum vulgare #Lamiaceae) pour parler rapidement de photosynthèse et d'échanges gazeux.
Au centre, la zone claire et bombé est la nervure principale. On y retrouve les tissus conducteurs.
Si on zoome sur une zone de la partie latérale du limbe, on observe la structure caractéristique des feuilles de la majorité des dicotylédones.
Sur la face supérieure (à gauche), celle la + exposée à la la lumière, se trouve un parenchyme dit "palissadique". Il se reconnaît facilement à ses cellules étroites, allongées, riches en chloroplastes et serrées les unes contre les autres.