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a
La dette #target2 de la Banque d'#Italie envers la #BCE, et donc le reste de l'Eurosystème, a encore augmenté fortement et est à un record historique de 640,085 milliards d'euros.
Entre août 2021 et juillet 2022, cette dette a augmenté de 168 milliards d'euros.
b
Une augmentation des engagements #target2 de la banque centrale nationale d'un pays reflète mécaniquement, sur la balance des paiements de ce pays, un excédent des fuites de fonds vers l'étranger sur les entrées de fonds en provenance de l'étranger
c
Les données de la balance des paiements de l'#Italie sont disponibles jusqu'en mai 2022.
Leur examen, de sep 2021 à mai 2022, permet donc d'identifier déjà les cause de la hausse de 124 milliards d'euros des engagements target2 de la Banque d'Italie entre août 2021 et mai 2022
d
effectivement, au cours de la période de septembre 2021 à mai 2022, une augmentation cumulée des dettes target2 de la Banque d'#Italie a compensé un excédent cumulé des fuites spontanées de fonds vers l'étranger sur les entrées spontanées de fonds en provenance de l'étranger
e
Une grande source de fuite de fonds a été les achats d'obligations publiques italiennes par la Banque d'Italie en application des programmes APP et PEPP de la #BCE. Une grande partie de ces obligations a en effet été achetée à des investisseurs étrangers.
f
cela explique une grande partie des ventes nettes cumulées d'obligations publiques italiennes par les investisseurs étrangers pour 87,403 milliards d'euros, c'est une conséquence mécanique de la politique de la #BCE
g
toutefois ces fuites de fonds dues aux ventes nettes cumulées d'#obligations publiques italiennes par les investisseurs étrangers sont presque totalement compensées par les entrées spontanées de fonds de 8,9 ,46,7 et 24,1 milliards d'euros
h
Mais il y a eu une autre source d'énormes fuites de fonds vers l'étranger, ce sont les achats nets de titres financiers étrangers par les investisseurs italiens pour 103,5 milliards d'euros.
i
La situation politique et économique incertaine de l'#Italie peut expliquer cette préférence des investisseurs italiens pour des actifs financiers étrangers plutôt que nationaux
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Ce sont surtout ces fuites qui ont dû être compensées par une forte augmentation des dettes target2 de la Banque d'Italie, pour 124 milliards sur cette période
k
il convient d'attendre quelque mois avant que les données de la balance des paiements puissent fournir l'explication de la hausse supplémentaire de 43,173 milliards d'euros de la #dette target2 de la Banque d'Italie au cours des mois de juin et juillet 2022
l
La forte hausse récente des engagements target2 de la Banque d'Italie est une autre indication, avec les tensions sur les spreads, de la nouvelle aggravation de la #fragmentation financière de la zone euro. D'où les efforts de la BCE.
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La dette #target2 de la Banque d'#Italie envers la #BCE, et donc le reste de l'Eurosystème, a encore augmenté fortement et est à un record historique de 640,085 milliards d'euros.
Entre août 2021 et juillet 2022, cette dette a augmenté de 168 milliards d'euros.
b
Une augmentation des engagements #target2 de la banque centrale nationale d'un pays reflète mécaniquement, sur la balance des paiements de ce pays, un excédent des fuites de fonds vers l'étranger sur les entrées de fonds en provenance de l'étranger
c
Les données de la balance des paiements de l'#Italie sont disponibles jusqu'en mai 2022.
Leur examen, de sep 2021 à mai 2022, permet donc d'identifier déjà les cause de la hausse de 124 milliards d'euros des engagements target2 de la Banque d'Italie entre août 2021 et mai 2022
@EmmanuelPgd@mireillmartini@LaurenceScialom@jcs a
On en est sûr car depuis avril 2022 des achats nets globaux (pour l'ensemble des juridictions) sont exclus. Il ne peut plus y avoir que des achats bruts globaux pour compenser les remboursements reçus sur des obligations achetées au titre du PEPP et arrivant à maturité.
@EmmanuelPgd@mireillmartini@LaurenceScialom@jcs b
donc l'argent reçu par la BCE en remboursement d'obligations publiques anciennement achetées au titre du PEPP et arrivant à maturité est réinvesti en achat d'autres obligations publiques pour garder le stock constant
@EmmanuelPgd@mireillmartini@LaurenceScialom@jcs c
La BCE a le choix. Elle pourrait ne réinvestir les montants remboursés sur des obligations émises par un pays qu'en autres obligations émises par ce même pays. En pareil cas, pour chaque pays, aucun achat net d'obligations émises par ce pays, uniquement des achats bruts.
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a
attention, il y a une confusion sur cet échange sur @bfm .
Il est fallacieux d'affirmer, comme un un invité de @NicolasDOZE ici, que les #banques SVT créent de la monnaie quand elles achètent des obligations publiques à l'émission
9:30 à 12:10 bfmtv.com/economie/repla…
b
En effet les banques SVT paient ces achats sur le marché primaire par un virement de leur compte de réserve à la Banque de France, vers le compte de l'Etat à la Banque de France
la base monétaire au passif de la BdF reste inchangée, la composition de cette base monétaire change
c
donc, à cette étape,
aucune création de monnaie de base au passif de la Banque de France
aucune création de monnaie au passif des banques SVT, contrairement à ce qui se passerait si ces banques avaient accordé un prêt à des entreprises ou ménages
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Ce que @IsabelleMejean explique, c'est que le problème est la concentration, et que déplacer la production d'un endroit unique à un autre conserverait le problème.
Elle dit qu'il faut multiplier les lieux de production, ce qui une forme de relocalisation.
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Tout le monde est bien d'accord avec la nécessité de diversifier les sources géographiques d'approvisionnement.
Les chaînes d'approvisionnement ont été optimisées pour diminuer les coûts,
avec une hyper concentration géographique, au détriment de leur résilience
3
Ceci dit, il faut élargir l'angle de vue.
Pour une puissance comme la France qui assure elle-même sa propre protection militaire,
la crédibilité de celle-ci nécessite de relocaliser sur son territoire des productions essentielles en matière de santé, équipements, alimentation.