« (...) Partis à la conquête du monde depuis la Scandinavie, les Vikings vont longtemps tenter de poser le pied en al-Andalus, alors le siège de l’un des plus puissants État islamiques de l’Histoire. En 230H (844G)...
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...une centaine de vaisseaux débarquent sur les rives d’al-Andalus, alors un État islamique dominé par une branche des Omeyyades. Mais l’ennemi n’est ni abbasside, ni même chrétien. Ce sont des Vikings. Pour les musulmans locaux, ce sont des Majūs, des mages...
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...un terme jusqu’ici attribué aux zoroastriens accusés d’adorer le feu. Ce premier contact avec les Vikings est violent. Après plusieurs semaines de raids, les guerriers nordiques vont remonter le Guadalquivir et envahir Séville. Mal défendue, Séville est pillée...
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...et les Vikings y font un grand nombre de captifs ; ils essaient même d’incendier la mosquée de la ville, sans y parvenir. L’émir d’al-Andalus, ʿAbd al-Raḥmān II, lance alors un assaut contre les envahisseurs un 25 safar de l’an 230H (11 novembre 844G).
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Le retour de flamme est violent : plus d’un millier de Vikings sont tués et 400 autres sont faits prisonniers. Ils seront décapités sous les yeux de leurs compagnons fuyant le terrain. ʿAbd al-Raḥmān II est cependant bon diplomate. En guise de normalisation...
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...des relations islamo-vikings, une ambassade sera envoyée en leur direction peu après cet épisode. C’est le récit, bientôt posé à l’écrit, du lettré Yaḥya ibn al-Ḥakam al-Ghazāl en terre norroise. Prenant le large en Atlantique avec d’autres hommes de la cour andalouse..
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...l’envoyé arabe atteint les terres vikings à la rencontre de leur roi, avant d’y rester près de vingt longs mois. (...) »
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« (...) Si le métissage était rare dans les populations musulmanes, il a été très courant dans la haute société. Les califes, sultans et émirs, des Abbassides aux Ottomans, ont très souvent été issus d’un couple mixte.
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Très souvent, le souverain des musulmans avait à côté de son ou ses épouses, des servantes, prises en butin ou sur les marchés, lesquelles provenaient d’Europe, d’Afrique noire, de chez les Berbères, Turcs ou Perses (pas encore musulmans). Finalement épousées...
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...et converties à l’islam, elles devenaient les mères des souverains de demain. Citons les cas des califes abbassides al-Manṣūr, alMuqtadir et al-Muṭīʿ ; le premier est le fils d’une Berbère, Sallāma, le second celui d’une Grecque, Shaghib, et...
« (...) Il aurait alors, au total, écrit près de trois cents ouvrages (tout au plus d’une centaine selon d’autres). Si tous n’ont pas su traverser les siècles, certains remplissent encore bien des bibliothèques aujourd’hui, ainsi du...
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...Kitāb Maqālāt al-islāmīyīn wa-ikhtilāf al-muṣallīn, sorte d’encyclopédie des sectes déviantes, le Funūn, un manuel sur l’athéisme, l’Ithbat al-Qiyās, une discussion autour de l’analogie, mais aussi son al-Ṣifat, ouvrage dans lequel il oppose aux courants rationalistes...
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...la vision des traditionalistes quant aux attributs divins. Le plus gros de ses œuvres est sinon perdu. Il a ainsi aussi été l’auteur d’un Tafsīr al-Qurʾān, dont seules de maigres parties ont subsisté dans des ouvrages ultérieurs. Selon Ibn Fūrak...
« (...) En 353H (964G), un astronome du nom d’Abū l-Ḥusayn ʿAbd al-Raḥmān ibn ʿUmar, dit al-Ṣūfī, publie dans la Perse des chiites de la dynastie des Bouyides un ouvrage depuis resté dans les annales de l’Histoire :
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...le Kitāb suwar al-kawākib althābita. Il s’agit al ors de l’ouvrage le plus complet écrit jusqu’ici sur les étoiles. Dans ce livre constitué de textes assorti de dessins d’animaux en couleurs représentant les astres et les constellations, al-Ṣūfī décrit...
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...sur la base de ses observations, la position, la magnitude, la couleur et la luminosité de l’ensemble des astres connus. Pour chaque constellation, il propose alors deux dessins, l’un de l’extérieur d’un globe céleste et l’autre de l’intérieur.
« (...) Peint tel un imposteur ayant œuvré pour le compte d’un pouvoir cherchant sa légitimité dans les dires du Prophète ﷺ, tourné en dérision pour sa mémoire qui n’aurait été qu’un mythe servant le roman sunnite, certains ont même été jusqu’à voir en al-Bukhārī...
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...une construction historique née dans les salons orientalistes du continent européen. En usant seulement de raison, l’on ne peut en effet que s’étonner de ces récits faisant état de l’exceptionnelle capacité de rétention ayant fait la renommée de notre personnage.
« (...) Après des années de lectures et de voyages (jusqu’en al-Andalus), et un emploi de copieur de manuscrits mathématiques, Ibn al-Haytham se décide enfin à publier le sien : le Kitāb al-Manāẓir (Traité sur l’optique). Son livre est alors une révolution.
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Contenant les premières explications et descriptions dans le domaine de la psychologie de la perception visuelle (posant de nouvelles bases en matière de perspectives dans l’art !) et des illusions d’optique, l’ouvrage expose également une réfutation d’Ibn al-Haytham..
« ʿAmr ibn al-ʿĀṣ est de ces Mecquois ayant embrassé l’islam sur le tard. C’est en effet après avoir longtemps participé aux campagnes anti-musulmanes depuis La Mecque, qu’il avait pris la route de Médine, trois ans avant le décès du Prophète ﷺ, pour venir s’y convertir.
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Il avait alors fait ses valises et professé sa foi nouvelle (avec) de Khālid ibn al-Walīd. C’est ensemble qu’ils vont mener les plus grandes batailles de l’Islam naissant. Alors qu’il est gouverneur de Palestine, 4 000 hommes lui sont affrétés, et l’ordre lui est donné...