« (...) En Algérie, la colonisation continuait de pleins feux. Si Napoléon III fait officiellement de l’Algérie un département français et ouvre la voie à une protection de la propriété collective des tribus ainsi qu’au droit à...
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..la naturalisation des musulmans, les colons parviennent à mettre en échec sa politique dès l’effondrement de l’Empire. Les vingt premières années de la colonisation de l’Algérie sont alors d’une rare violence. Les Aurès et la Kabylie sont le lieu de toutes les résistances..
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..et les Français les répriment à chaque fois dans le sang. Les combattants musulmans sont enfumés dans les grottes où ils se cachent et les punitions collectives deviennent la norme : les familles des supposés résistants, parfois des tribus entières...
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...sont massacrées sans état d’âme. Les captifs sont décapités après quelques tortures et l’on entend les parlementaires appeler depuis Paris à une guerre d’extermination. Les terres les plus fertiles sont aussi systématiquement privatisées et confiées à des colons...
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...toujours plus nombreux. Ces derniers ne vont pas loin pour trouver la main-d’œuvre nécessaire, ils la puisent dans la population locale. Cette privatisation des ressources et la pratique de la terre brûlée ailleurs causent des malheurs...
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...et surtout, des épisodes de famine dont l’un a coûté la vie à près de 500 000 musulmans (...) »
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« (..) En 906H (1501G), un basculement se produit dans le monde musulman. La Perse, islamisée depuis le 1er siècle de l’hégire, et berceau de certains des plus grands savants de l’Islam – Fakhr al-Dīn al-Rāzī, Abū Ḥāmid al-Ghazālī et al-Tirmidhī y..
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...sont nés – est conquise par un homme qui a pour but d’en faire le bastion du chiisme duodécimain (ou imamite). L’homme à l’origine du basculement de la Perse dans le camp chiite se nomme Ismāʿīl 1er, et il est un membre de la confrérie – d’abord sunnite et soufie – des..
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...Safavides. Aidé de milliers de fidèles en armes, il débarque à Tabriz au printemps 906H (1501G) avant d’y chasser la dynastie régnante, turque et sunnite, des Aq-Qoyunlu. (...) Sur ses terres, Ismāʿīl 1er rompt alors avec la politique musulmane de ses prédécesseurs...
En 1084H (1673G), un imam du nom de Nāṣir al-Dīn déclare la guerre aux rois païens du Sénégal. Membre de la confrérie soufie de la Qadariyya, il souhaite mettre un terme à la vente d'esclaves musulmans aux Européens.
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C'est la « guerre des marabouts ». Aidé par une population effrayée par les proportions prises par la traite transatlantique, Nāṣir al-Dīn va renverser les « collaborateurs » et s’imposer comme le nouveau leader de la région. Plus aucun esclave ou presque...
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..ne parvient dès lors aux Français installés à Saint-Louis. Armant le camp adverse, les « négriers » parviennent à faire tuer Nāṣir al-Dīn en 1085H (1674G), avant de mettre un terme, trois ans plus tard, à la guerre des marabouts ».
« (...) Partis à la conquête du monde depuis la Scandinavie, les Vikings vont longtemps tenter de poser le pied en al-Andalus, alors le siège de l’un des plus puissants État islamiques de l’Histoire. En 230H (844G)...
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...une centaine de vaisseaux débarquent sur les rives d’al-Andalus, alors un État islamique dominé par une branche des Omeyyades. Mais l’ennemi n’est ni abbasside, ni même chrétien. Ce sont des Vikings. Pour les musulmans locaux, ce sont des Majūs, des mages...
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...un terme jusqu’ici attribué aux zoroastriens accusés d’adorer le feu. Ce premier contact avec les Vikings est violent. Après plusieurs semaines de raids, les guerriers nordiques vont remonter le Guadalquivir et envahir Séville. Mal défendue, Séville est pillée...
« (...) Si le métissage était rare dans les populations musulmanes, il a été très courant dans la haute société. Les califes, sultans et émirs, des Abbassides aux Ottomans, ont très souvent été issus d’un couple mixte.
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Très souvent, le souverain des musulmans avait à côté de son ou ses épouses, des servantes, prises en butin ou sur les marchés, lesquelles provenaient d’Europe, d’Afrique noire, de chez les Berbères, Turcs ou Perses (pas encore musulmans). Finalement épousées...
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...et converties à l’islam, elles devenaient les mères des souverains de demain. Citons les cas des califes abbassides al-Manṣūr, alMuqtadir et al-Muṭīʿ ; le premier est le fils d’une Berbère, Sallāma, le second celui d’une Grecque, Shaghib, et...
« (...) Il aurait alors, au total, écrit près de trois cents ouvrages (tout au plus d’une centaine selon d’autres). Si tous n’ont pas su traverser les siècles, certains remplissent encore bien des bibliothèques aujourd’hui, ainsi du...
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...Kitāb Maqālāt al-islāmīyīn wa-ikhtilāf al-muṣallīn, sorte d’encyclopédie des sectes déviantes, le Funūn, un manuel sur l’athéisme, l’Ithbat al-Qiyās, une discussion autour de l’analogie, mais aussi son al-Ṣifat, ouvrage dans lequel il oppose aux courants rationalistes...
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...la vision des traditionalistes quant aux attributs divins. Le plus gros de ses œuvres est sinon perdu. Il a ainsi aussi été l’auteur d’un Tafsīr al-Qurʾān, dont seules de maigres parties ont subsisté dans des ouvrages ultérieurs. Selon Ibn Fūrak...
« (...) En 353H (964G), un astronome du nom d’Abū l-Ḥusayn ʿAbd al-Raḥmān ibn ʿUmar, dit al-Ṣūfī, publie dans la Perse des chiites de la dynastie des Bouyides un ouvrage depuis resté dans les annales de l’Histoire :
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...le Kitāb suwar al-kawākib althābita. Il s’agit al ors de l’ouvrage le plus complet écrit jusqu’ici sur les étoiles. Dans ce livre constitué de textes assorti de dessins d’animaux en couleurs représentant les astres et les constellations, al-Ṣūfī décrit...
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...sur la base de ses observations, la position, la magnitude, la couleur et la luminosité de l’ensemble des astres connus. Pour chaque constellation, il propose alors deux dessins, l’un de l’extérieur d’un globe céleste et l’autre de l’intérieur.