L'effet de levier, le fait d'emprunter pour investir plus que la somme possédée, est encore au centre de l'incident survenu hier sur le marché de la #dette.
La Banque d'Angleterre a dû intervenir pour stopper l'hémorragie sur la baisse des prix des obligations d'État !
Un jour peut-être, le monde comprendra que le vrai cancer de l'économie est le fait de prêter de l'argent avec intérêts.
Contrairement au commerce qui nous ancre dans le réel, faire de l'argent avec de l'argent nous transporte dans un monde abstrait, un monde fait d'illusions.
La Banque d'Angleterre sauve donc des fonds d'investissement, des fonds de retraites, des fonds spéculatifs, en manque de liquidités, qui sont obligés de vendre des obligations d'État pour récupérer du cash, et continuer à faire de l'argent avec l'argent.
En créant de la monnaie à partir de rien pour racheter les "promesses de remboursement" faites par l'État.
Et qui paye pour que tout ce beau monde continue de gagner de l'argent à partir de l'argent ?
Ceux qui travaillent dans le concret, ceux qui sont ancrés dans le monde réel, et qui vont subir de l'inflation et une perte de leur pouvoir d'achat.
Le point de rupture est de plus en plus proche. Peu importe quand il arrivera. Les banques centrales ne font que colmater les failles du système dans une fuite en avant sans issue.
Plus elles retardent le jour de la grande pénitence financière, plus les effets seront douloureux.
En fondant toute l'économie et la monnaie sur la dette avec intérêts on commet deux erreurs :
- on accélère le temps
- on favorise encore plus le riche sur le pauvre, le cupide sur l'altruiste, l'impatient sur le patient, le preneur de risque démesurée (levier) sur le prudent
Nous créons ainsi un monde fait de cycles où l'euphorie fait place à l'anxiété, où l'illusion de richesse est remplacé par la peur de manquer, où les inégalités sont telles qu'à la fin nous rentrons en guerre contre l'ordre naturel des choses.
Une guerre perdue d'avance !
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L'intervention ce mercredi de la Banque d'Angleterre sur le marché de la dette, lance plusieurs signaux :
1/ les marchés financiers ne peuvent plus être libres. Ils sont administrés par la banque centrale
2/ la banque centrale ne peut plus se passer de la monnaie magique
3/ les spéculateurs qui font de l'effet de levier impliquant du gilt sont couverts par la banque centrale. Ils sont ainsi assurés contre le risque de défaillance
4/ cette assurance a un coût qui est supporté par les classes moyennes via l'inflation et la perte de pouvoir d'achat
5/ la banque centrale vient de démontrer qu'elle ne peut pas sauver sa monnaie via une hausse des taux sans créer la faillite du marché de la dette
6/ mais en sauvant le marché de la dette, elle met en péril la survie de sa monnaie
La guerre a pour terrain l'Ukraine, mais l'épicentre énergétique de cette guerre est en mer Baltique, là où se trouve le "cordon ombilical énergétique" entre la Russie et l'Allemagne.
Pour comprendre le phénomène de l'#inflation, vous avez 2 camps :
- celui des économistes
- celui de 2 experts : l'un fut à la tête du Trésor, du FMI, et de la Banque de France ; l'autre, fut un des plus grands gestionnaires financiers en Europe bfmtv.com/economie/repla…
Pour ceux qui n'ont pas le temps d'écouter les 24 minutes que j'ai dévorées, je vais mettre quelques extraits.
Pour débuter, quelle est leur légitimité pour parler d'inflation ?
Voici par écrit leur parcours professionnel.
J'insiste sur leur CV, car ce qui m'agace le plus chez les universitaires, c'est leur manque de pratique qui les amène à expliquer par la théorie des phénomènes complexes quitte à tordre la réalité du terrain vécue par les financiers.
La hausse des taux va aussi mettre mal tous les profiteurs des taux bas et de l'argent facile, ceux qui s'achètent nos entreprises à coups d'effet de levier (par la dette), comme Drahi ou Arnault.
La hausse des taux et la fin de l'argent magique va crever toutes les bulles d'actifs qui enrichit leurs possesseurs sans qu'ils n'y soient pour rien : actions, immobilier, cryptos, art, luxe...
2/
3/ Continuer d'inonder les marchés financiers d'argent magique rend les possédants d'actifs plus riches, et rend plus pauvres les petits épargnants (en monétaire) et les travailleurs.
Croire que la monnaie injectée dans les marchés de la dette y reste de manière hermétique, il n'y a que les "crétins diplômés" pour se le faire rentrer dans le crane par leurs maitres.
J'inclus dans ces crétins des universitaires qui font du prosélytisme pro banque centrale.
La monnaie se fraye toujours un chemin : les actions, l'immobilier, l'hyper luxe, les cryptos, la dépense publique, les matières premières, etc...
La monnaie suit toujours la pente du profit : quand la monnaie est gratuite et abondante, elle devient encombrante.
Le coût de "stockage" des actions est négatif (grâce aux dividendes). Idem pour l'immobilier (grâce aux loyers).
Une fois que le prix de ces actifs s'est envolé et l'opportunité de les acquérir s'est faite plus petite, il fallait trouver un autre eldorado.
Thread : quel rapport entre productivité et inflation ?
Je répète souvent que la monnaie qui ne sert pas à créer de la richesse génère l'#inflation.
À dérouler...
C'est exactement le cas des politiques monétaires des banques centrales dont la monnaie créée numériquement ne sert qu'à :
- générer des bulles sur les marchés (obligations, actions, immobilier, cryptos, art, luxe, matières premières...)
- favoriser le "quoiqu'il en coûte"
Contrairement à ce que nous vendait les banques centrales, la montagne de monnaie numérique créée par les banques centrales n'a pas servi à financer l'économie réelle, mais a surtout été utile à la spéculation financière et à la dépense publique (non stratégique)