Est-ce que j’ai une procédure CADA en cours visant le ministère de la Culture ? Oui, j’ai-une-procédure-CADA-en-cours-visant-le-ministère-de-la-Culture… sur fond de redevance #copieprivée bien entendu. Explications. [Thread]
La démarche est née suite aux débats autour de la loi du 15 novembre 2021 sur l’empreinte environnementale du numérique. legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTE…
Cette loi a étendu cette redevance aux smartphones, tablettes et autres supports reconditionnés ou d’occasion vendus par des pros.
Et ce sont les sociétés de gestion collective qui la perçoivent. Pour vous donner une idée, près de 300 millions d’euros ont été collectés en 2021 sur les produits neufs, jusqu'alors seuls assujettis.
Les barèmes : copiefrance.fr/files/declarat…
Pour rappel, cette redevance compense financièrement la possibilité pour un utilisateur de réaliser des copies d’œuvres protégées sans l’autorisation des ayants droit. Dit plus simplement, c’est une indemnité versée en contrepartie d’une exception au droit d’auteur.
Le sujet avait été très débattu en 2021, des élus et l’industrie des produits de « seconde main » ne comprenant pas pq le même appareil devrait à l’avenir être soumis 2x.
Une incompréhension dénoncée par les milieux culturels, qui plaident l'évidence. lejdd.fr/Societe/goldma…
Dans les grandes lignes, l’élu de la majorité réclame un rapport sur l'évolution de la redevance et formulant des propositions pour améliorer la transparence & l'efficacité du dispositif. Une manière élégante de souligner, qu'à ses yeux, des ajustements pourraient être utiles.
La rédaction de ce document fut confiée à l’Inspection Générale des Finances, accompagnée par l’Inspection générale des affaires culturelles. #Spoil : j’ai moi-même été auditionné par le couple IGF-IGAC à Bercy.
Selon mes informations, ce rapport a été remis voilà plusieurs semaines au ministère de la Culture (avec 9 mois de retard). Seul hic, il n’est toujours pas diffusé par ses soins.
D’après mes sources, des arbitrages seraient en cours pour plancher sur le fond, mais également sur le principe de la diffusion du précieux document.
Et anticipant une sombre issue, j’ai donc lancé voilà quelques jours... une procédure CADA pour l'obtenir.
Pour mémoire, cette procédure consiste : 1/ à réclamer une pièce auprès d'une administration, 2/ puis à saisir une commission, la CADA, qui émettra un avis sur sa "communicabilité", 3/ pour enfin saisir le tribunal administratif si cette administration persiste à s'emmurer
Pareillement, @ebothorel est revenu à la charge pour que le document soit diffusé, par exemple à l’occasion du #PLF2023
Et selon mes infos, une question au gouvernement ne devrait pas tarder, provenant cette fois de @platombe, lui aussi très impatient.
La situation a un peu des parfums d'#Inception : devoir plaider la transparence d’un rapport planchant lui-même sur la transparence.
En attendant, les suites de ma procédure CADA vous seront données dans les colonnes de @linforme_.
Belle journée à tous ! [fin du thread]
Je rouvre ce [thread] avec en avant-première la question du député @platombe.
Si le ministère de la Culture ne diffuse pas immédiatement le rapport, l'élu dénonce un risque "d'entrave délibérée à la bonne conduite du travail parlementaire". #copieprivee@linforme_
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La taxe sur l'exploitation commerciale des œuvres du domaine public est donc de retour avec cet amendement NUPES, dans le #PLF2923. assemblee-nationale.fr/dyn/16/amendem…
L'idée ? Frapper ces exploitations à hauteur de 1 %, afin "d’augmenter les aides à la création artistique"
"Cette mesure ne heurtera pas l’utilisation gratuite et libre des œuvres non soumises aux droits d’auteurs" assurent ces élus, toujours dans l'exposé des motifs.
Elle heurtera donc les autres hypothèses d'utilisation.
Pas vraiment une nouveauté. En 2019, une proposition LFI avait vainement envisagé un prélèvement similaire, au profit d'un fonds national de soutien à la création artistique.
La proposition de loi assemblee-nationale.fr/dyn/15/textes/…
Lorsque j’avais adressé ma demande CADA en 2013 au ministère de la Culture, je n’espérais pas tant de fruits. [Thread]
Pour mémoire, quand 300 millions d’euros/an de redevance copie privée sont prélevés aujourd'hui sur les smartphones, tablettes, etc. 25 % sont conservés par les sociétés de gestion collective, pour financer les festivals, la chasse aux pirates, le lobbying et autres petits fours.
Ces flux sont détaillés dans des rapports annuels.
A l'époque, j'avais obtenu un avis positif de la CADA pour consulter ces pièces. Cependant, je découvrais alors qu'elles n'étaient remises qu'en version papier à un ministère qui les placardait ensuite dans des archives.
De l'argent public pour les reconditionneurs français qui payent la copie privée nextinpact.com/article/68626/… via @nextinpact
Pour chaque tablette/smartphone reconditionné
- 8,4 euros de redevance #copieprivée (si >64Go)
- 8 euros d'aide publique
Economiquement, ce sont les contribuables qui vont donc payer la SACEM, la SACD, les producteurs de 🎶, etc. pour chaque tablette, chaque téléphone reconditionné.
Une enveloppe de 15 millions d'euros, limitée à 200 000 € par reconditionneurs, étalée sur 3 ans.
Avec un montant d'aide de 8 euros par unité, cela correspond donc à 25 000 produits reconditionnés aidés (200 000/8)
Pour ces tablettes/smartphones, la copie privée est de :
8,4 euros (si > 64 Go)
7,20 euros (>32 et <=64) copiefrance.fr/images/documen…
Dis, comment est arrivée la loi #Hadopi ? [Le thread du dimanche]
En 2004, dans le bain du P2P, les sociétés de gestion collective avaient imaginé un traitement pour glaner des IP sur ces réseaux pour ensuite poursuivre les internautes pris la main dans le sac.
Manque de chance, la justice met un frein d’arrêt : plusieurs arrêts d’appel considèrent que ces traitements auraient dû bénéficier d’un feu vert de la CNIL. Ce qui n’a pas été fait. Au passage, l’IP est bien sacralisée « donnée à caractère personnel ». juriscom.net/documents/care…
#HealthDataHub#HDH Questionnée par mes soins, la @CNIL me confirme également que "la demande d’autorisation adressée à la CNIL concernait la centralisation, au sein de la Plateforme des données de santé (HDH), des données du SNDS. Cette demande a en effet été retirée".
"La PDS a bien un existence juridique : sa création est prévue par la loi OTSS de 2019 et elles s’est constituée sous la forme d’un groupement d’intérêt public (GIP). La convention constitutive de ce groupement a été approuvée par....
.... un arrêté du 29 novembre 2019 portant approbation d'un avenant à la convention constitutive du groupement d'intérêt public « Institut national des données de santé » portant création du groupement d'intérêt public « Plateforme des données de santé ». legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTE…