Ce matin, sur la Première, le ministre-président wallon @eliodirupo explique que le #walgov va accélérer la liquidation des primes à la rénovation. Et de fait : le délai de réponse du @spw_logement est aujourd'hui déraisonnable. Ce n'est cependant pas suffisant. 1/16
(illustration : personnellement, j'ai fait des travaux dans ma maison en 20-21 et l'administration me répond que je peux au mieux espérer voir mon dossier de primes —rentré tout début 22, après un long parcours d'obstacles pour le constituer— traité au printemps prochain) 2/16
En effet, le principe qui prévaut actuellement est que les citoyens qui font des travaux doivent les préfinancer, avant de (peut-être) retoucher quelque chose (dans un horizon indéterminé). 3/16
Cette incertitude suffit à dissuader la plupart des personnes pour qui ces primes auraient été déterminantes et donc à transformer ces primes en pur effet d'aubaine. Ce qu'on ne peut plus se permettre dans le contexte que nous vivons. 4/16
Bref, le système d'aide à la rénovation doit à mon sens répondre aux trois critères suivants : immédiateté, simplicité et prévisibilité. 5/16
1. Immédiateté. Si on veut que les personnes qui n'ont pas la capacité de préfinancer les aides fassent des travaux de rénovation, il faut trouver le moyen d'imputer l'aide publique directement sur la facture (comme c'est le cas de la TVA à 6% sur les travaux de rénovation). 6/16
On pourrait imaginer que les corps de métier facturent une partie à leur client et le solde à la Région (à condition que celle-ci ne mette pas deux ans à traiter ces factures, évidemment). 7/16
2. Simplicité. Même si les choses ont un peu évolué récemment, l'#auditénergétique reste central dans le dispositif. Il s'agit pourtant d'une véritable «usine à gaz», qui ajoute une grosse couche de complexité administrative et technique… 8/16
mais dont la valeur ajoutée me semble dans bien des cas extrêmement discutable. Non, il n'y a pas besoin d'audit énergétique pour savoir qu'il est pertinent d'isoler une toiture, de remplacer des châssis à simple vitrage ou de placer un système de chauffage moins énergivore. 9/16
3. Prévisibilité. Ajd, personne ne sait à l'avance le montant des primes qu'il va recevoir, résultat d'un complexe calcul intégrant le montant des travaux réalisés, le niveau de revenu (qui peut varier d'une année à l'autre) et des plafonds fixés pour les différents postes. 10/16
Là encore, c'est extrêmement dissuasif pour de nombreuses personnes. Il faut changer cela. 11/16
J'ajoute qu'il est impératif d'inclure le parc locatif dans le périmètre de ces primes, ce qui n'a pas toujours été clairement le cas. Car la précarité énergétique touche fortement les #locataires. 12/16
(dans cette perspective, on pourrait même réfléchir à la manière de permettre aux locataires d'initier un processus de rénovation, peut-être via un dispositif de concertation voire le juge de paix, si le propriétaire refuse de faire des travaux d'isolation de base) 13/16
Il faut aussi Enfin, il faut que certaines opérations de démolition-reconstruction ne fassent pas perdre l'accès aux primes, contrairement à ce qui se fait actuellement. 14/16
En effet, dans beaucoup de situations, isoler une annexe «malfoutue» est beaucoup moins pertinent, sur le plan technique et parfois même sur le plan économique (et simplement pour la qualité de l'habitat qui en résultera) que de la reconstruire avec des techniques modernes. 15/16
i.e. une structure-bois permettant une continuité de l'isolation remplacera avantageusement une enfilade d'ajouts successifs en parpaings mal ajustés. Le système actuel (qui est strictement limité à la rénovation du bâti existant) interdit pourtant ce type d'opérations. 16/16
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