Thread by @vvantighem

#Morandini : L'animateur assure qu'il ne se souvient plus comment mais c'est à ce moment-là qu'il a découvert que Romuald était mineur.

#Morandini : Il manque des échanges au dossier parce que la perquisition menée chez l'animateur a été en partie annulée pour "vice de forme". Pour rappel, mon papier de l'époque ⬇️
20minutes.fr/societe/208590…

#Morandini : La présidente demande à l'animateur pourquoi il interrompt alors tout échange :
« Je n’ai pas d’attirance particulière pour les mineurs », répond-il.

#Morandini : A un moment donné, l'animateur a laissé son numéro de téléphone à Romuald. Afin de faciliter les échanges.

#Morandini : C'est comme cela que le père de Romuald a découvert les échanges entre son fils et l'animateur.

#Morandini : Le père de Romuald écrit à l'animateur : « Je suis le papa de Romuald. Mon épouse est moi l’avons accompagné sur votre plateau jusqu’à hier soir. Durant la nuit, je suis tombé sur vos échanges. Tout cela m’inspire le dégoût et la nausée et c’est un euphémisme... »

#Morandini : « Vous êtes un homme de mon âge. Je vous recommande instamment de ne plus recommencer. Je veux vous rencontrer pour que nous ayons une discussion d’homme à homme. »
Mais il n'y pas eu de rencontre.

#Morandini : En résumé, la défense de Morandini :
- il ne connaissait pas l'âge de Romuald.
- il a tout arrêté lorsqu'il l'a découvert.
- pour lui, la sexualité n'est pas taboue.

#Morandini : « Je pense que le problème, c’est plus sa famille, son papa qui est rabbin, poursuit encore Jean-Marc Morandini à propos de Romuald. Je pense que c’est plus son père qui est choqué que lui. »

#Morandini : Légère interruption de ce LT. De retour dans 5 minutes.

#Morandini : Reprise. Pour information, Romuald s'est désisté de sa constitution de partie civile. Mais cela n'empêche pas le parquet de continuer les poursuites envers Jean-Marc Morandini.

#Morandini : Après quelques questions incisives du procureur, on passe à l'étude du deuxième plaignant. Simon (prénom d'emprunt). Lui est présent ce lundi après-midi.

#Morandini : Simon, lui aussi, a échangé avec l'animateur via Twitter. Il voulait assisté à des émissions. Mais pour cela, Jean-Marc Morandini lui a demandé une photo de son sexe.

#Morandini : « Pour visiter ses locaux, il m’a demandé une photo de mon sexe. J’ai donc envoyé une photo d’un sexe trouvé sur Internet pour qu’il me laisse tranquille. »
Simon dépose ensuite une main courante en 2019.

#Morandini : Le jeune homme a expliqué avoir échangé pendant un an avec l'animateur, alors que ses parents n'étaient pas d'accord.

#Morandini : Selon l'enquête, Jean-Marc Morandini aurait proposé qu'un de ses assistants vienne le chercher à la gare pour assister à une émission. Ses parents ont refusé.

#Morandini : Simon assure, dans sa main courante, qu'il a vite précisé qu'il avait 15 ans, était en 3e et qu'il aimait le foot et le handball.

#Morandini : « Comme je lui ai dit que je faisais du sport, il m’a demandé comment je prenais ma douche ? Nu ou en caleçon ? Est-ce que je regardais les autres ? »

#Morandini : A cette époque, l'animateur évoque des castings pour le tournage d'une série sur une équipe de foot. Le jeune homme maintient le lien parce qu'il veut visiter les studios.

#Morandini : Le jeune homme a indiqué que l'animateur était insistant sur la question de la photo.
« Je répondais pas maintenant. Pas ce soir. Il insistait de plus en plus. Il était de plus en plus désagréable.
Il me disait ‘Alors la photo ?’. Je trouvais des excuses. »

#Morandini : Finalement, Simon lui envoie une photo de sexe trouvée sur Internet. L'animateur lui demande en retour s'il est "en érection ou pas" ?

#Morandini : Simon finit par déposer plainte après l'enquête des Inrocks où il découvre que d'autres ont subi, selon lui, le même 'mode opératoire' de la part de l'animateur.

#Morandini : Echange avec la présidente :
- Vous vous souvenez de Simon* ?
- Euh… Je ne me souviens pas vraiment...

#Morandini : La présidente déroule l'échange entre JMM et Simon à propos de son émission sur Europe 1.
- Alors tu aimes ?
- J’aime beaucoup mais je peux jamais regarder vu que j’ai cours [à la même heure]
- Ah et tu regardes les images pour me voir ?

#Morandini : La présidente s'arrête sur la phrase 'Ah et tu regardes les images pour me voir ?'
- Vous avez besoin d’être rassuré ?
- C’est une expression
- Ah bah il y a un petit smiley clin d’œil

#Morandini : Echange avec la présidente
- On est dans l’humour là clairement
- Mais il a 15 ans !
- Oui mais ça n’empêche pas
- Mais est-ce qu’on fait ce type de vanne à un mineur ?
- Sur le plan moral, vous voulez dire ?
- Pas sur le plan moral. Là, je suis sur le plan légal !

#Morandini : La présidente déroule encore tout l'échange où l'on peut comprendre que pour venir assister à une émission à Paris, le jeune homme devait envoyer une photo de son sexe.

#Morandini : L'animateur se défend en expliquant que tout cela était sur le plan de l'humour.

#Morandini : Mais la présidente rappelle les propos de l'époque de Simon : 'Ca va trop loin, là...' 'C'est très bizarre...' 'En fait, je suis mineur...'

#Morandini : L'animateur continue de se défendre en évoquant une blague lourde. Mais une blague. Mais sa défense s'effrite, face aux questions de la présidente.

#Morandini : Il insiste :
"Ca dure pendant des semaines l’histoire de la photo
C’est de l’humour pour moi. C’est une blague. D’ailleurs, le jour où il va le faire, on passe à autre chose !"

#Morandini :
- Ce n’est pas rien d’obtenir la photo d’un mineur de 15 ans !
- Ce n’est pas la sienne...
- Sauf que vous ne le savez pas !
- Ben, un mineur de 15 ans n’enverrait jamais une photo de son sexe.
- Ah bon ?! Vous dites que la sexualité n’est pas taboue. Mais là...

#Morandini : La présidente poursuit la lecture des échanges à propos d'un voyage à Paris de Simon...
- Tu dormirais où ?, lui demande l'animateur
- Dans un lit.
- Dans le mien ?
- Je n’ai pas envie que tu ais des ennuis avec la justice...

#Morandini : A la barre, l'animateur perd un peu de sa superbe. Sa voix devient de plus en plus basse. Il explique qu'il ne se rendait pas compte.

'A la relecture, c'est vrai...'
'A froid, comme ça, c'est vrai...'
...

#Morandini : La présidente enfonce le clou. Elle rappelle que devant les enquêteurs, JMM a parlé de "blague lourde", de "délire"...

#Morandini : Et elle fait le lien avec l'histoire précédente de Romuald
- Avec Romuald, vous nous avez dit 'Jamais d'échange avec des mineurs !' Mais là, Simon vous dit qu'il a 15 ans et vous échangez sur la question du sexe...

#Morandini : La présidente évoque le rapport psy sur Simon avec cette conclusion terrible :
« Effectivement, pour lui, ça n’a pas été juste une blague ! »

#Morandini : La parole est désormais à Anthony Mottais, l'avocat de Simon. Première question directe :
- Est-ce que quand vous demandez à 41 reprises en 50 jours une photo de son sexe à un jeune de 15 ans, c'est une blague ?
- C'est une blague lourde. Mais c'est une blague.

#Morandini : C'est maintenant le procureur qui prend la parole. Très bon dans ces interventions depuis le début de l'audience... Et l'échange se tend un peu...

#Morandini :
« Ce qui est assez violent c’est qu’on prend deux cas sur des dizaines ou des centaines avec qui je parle au quotidien », se défend encore l'animateur à la barre.

#Morandini :
- Mais pourquoi on prend ces deux cas ?
- Vous n’avez pas tort de le faire...
- Je n’ai pas à avoir tort ou raison...
- Encore une fois, je vous ai dit que j’étais désolé
- Monsieur, on prend ces deux cas parce qu’ils sont mineurs ! Voilà pourquoi !

#Morandini : On débat maintenant de l'humour. Qu'est ce que l'humour ?
- Expliquez-moi, demande le procureur.
- Cela ne s'explique pas. Moi, ça me fait rire.
- Ah si, ça s'explique. Il y a des théories de l'humour. Expliquez moi !
- Pas de réponse.

#Morandini : Simon à la barre
Costume. Lunettes rondes. Il fait toujours très jeune, aujourd'hui.

#Morandini : « Jusqu’à 15 ans, on a aucune notion de l’humour. Quand on demande une photo de son sexe… J’étais très fan. J’avais un sentiment de fascination. Je me suis dit… Je viens de ma petite province. Je ne connais personne pour intégrer ce monde là. J’ai tenu, tenu... »

#Morandini : « Et j’ai craqué en envoyant une seule photo. C’était presque... Ca devenait un rituel. Chaque soir, je m’endormais. Ok, il me l’a demandé… J’ai eu un sentiment de honte. Mon père a été mis au courant il y a quelques semaines. »

#Morandini : Le plaignant pleure doucement à la barre.

#Morandini : « C’est très dur. J’ai vraiment honte de ça. A 15 ans, une personne comme ça peut obtenir une photo en quelques messages… A 15 ans, on est insouciant. »

#Morandini : Simon explique que c'était son seul contact, son seul moyen pour tenter d'intégrer ce milieu dont il rêvait...

#Morandini : Le jeune homme explique qu'aujourd'hui, il est toujours sous traitement médicamenteux et qu'il a toujours du mal à dormir.

#Morandini : On bascule sur le troisième dossier. Celui de Clément* (prénom d'emprunt). Lui a été invité chez Jean-Marc Morandini pour passer un casting pour un remake du film "Ken Park"
fr.wikipedia.org/wiki/Ken_Park

#Morandini : L'animateur a eu un échange téléphonique avec la mère du jeune homme pour lui expliquer comment son fils serait pris en charge pour le casting. La mère était inquiète car son fils avait 16 ans.

#Morandini : Alors que l'animateur évoque le sujet du film, un petit rappel de sa défense évoquée à la barre :

Concernant le premier plaignant :
- je ne savais pas qu'il était mineur.
- j'ai tout arrêté quand j'ai su.
- la sexualité n'est pas taboue, pour moi.

#Morandini : Sa défense concernant le deuxième plaignant :

- Oui, j'ai su qu'il était mineur.
- Mais c'était une blague. Lourde. Mais une blague.

#Morandini : On revient au casting de Clément. Jean-Marc Morandini dit qu'il ne s'en souvient pas. "Je fais passer énormément de castings. Des animateurs. Des présentateurs. Des acteurs... Je ne me souviens plus de lui."

#Morandini : La présidente pointe une contradiction dans la défense de l'animateur qui explique que l'âge n'était pas un "critère important" du casting.

"Mais, tout à l'heure, concernant Romuald, vous avez dit que s'il était mineur, il devait venir accompagné d'un parent..."

#Morandini : Concernant le casting de Clément, Jean-Marc Morandini persiste à dire qu'il ne s'en souvient plus. Et de préciser : "Quand il est arrivé, il m'a peut-être dit qu'il avait 18 ans..."

#Morandini : On évoque le film "Ken Park". Avec cet aveu de la présidente : "Je dois dire que je ne l'ai pas regardé avant l'audience..."

#Morandini : On débat de la fiche de Clément sur le site de casting. Jean-Marc Morandini ne se rappelle pas. Mais sur la fiche, versée contradictoirement, l'âge apparaît. 16 ans.

#Morandini : La présidente vient de dérouler le récit du casting de Clément... Gros silence dans le prétoire.

#Morandini : « Il m’a demandé de m’asseoir sur le canapé. Il est venu à côté de moi. Assez proche.
Sur la table basse, des photos avec des sexes d’homme en gros plans et des visages. Il y avait une femme dans la mezzanine qui est partie... »

#Morandini : « Il a commencé à me demander d’où je venais, mon âge et si je faisais beaucoup de castings.
Il a commencé à me parler du film, Ken Park. »

#Morandini : « Ensuite, il a passé des extraits sur le grand télé. (…) Il m’a montré une scène avec une femme qui avait un rapport sexuel avec deux garçons. J’étais mal à l’aise. Jean-Marc Morandini commentait les scènes. »

#Morandini : « Il y a eu une scène qui m’a choquée et que Jean-Marc Morandini m’a montré plusieurs fois. Une scène où mon personnage s’étrangle avec la ceinture du peignoir de sa grand-mère tout en se masturbant. »

#Morandini : « Il m’a dit de me lever et me mettre contre un mur. Il a fait des photos. Son regard a changé. Ce film m’avait déstabilisé. Ensuite, il m’a dit qu’il fallait voir si j’étais coincé. Il m’a encouragé à me déshabiller en me précisant que les autres l’avaient fait. »

#Morandini : « Je lui ai dit non. Il m’a montré des photos de garçons nus devant le même mur. Je ne voyais pas de porte de sortie. Il m’a fait comprendre que j’étais venu de Rennes… »

#Morandini : « Je me suis mis torse nu. Il m’a dit que je me rapprochais du rôle. Puis j’ai enlevé mon pantalon. Je me suis retrouvé en slip. Puis, je ne sais pas… Je me suis retrouvé nu. Il m’a dit que j’avais un petit sexe. Je ne pouvais plus bouger. »

#Morandini : « Il m’a demandé de me masturber devant lui. Je ne sais pas ce qui s’est passé dans la tête mais je l’ai regardé et je lui ai dit que je ne le ferai pas. J’ai récupéré mes affaires. Je me suis rhabillé. »

#Morandini : L'animateur explique à la barre la façon avec laquelle il fait passer les castings. Il prétend toujours ne plus se souvenir de Clément. Mais explique qu'il ne parle pas comme ça, qu'il ne procède pas comme le jeune homme l'a décrit.

#Morandini : « Ce n’est pas mon comportement. Quand je reçois un acteur, je ne vais pas l’insulter… Je reconnais aucun des mots utilisés par ce jeune homme. Je suis très respectueux. »

#Morandini : Pour Jean-Marc Morandini, "il y a quelque chose qui ne colle pas" dans le récit de ce casting de la part de Clément.

#Morandini : Sur ce dernier plaignant, Jean-Marc Morandini conteste donc fermement : "L'histoire qu'il raconte ne peut pas être arrivée..."

#Morandini : Mais la présidente sort un article avec le témoignage d'un autre comédien qui a raconté la même chose : les photos de sexes nus sur la table basse, des scènes visionnées avec Jean-Marc Morandini.

#Morandini : La présidente est impeccable depuis le début de l'audience. Elle vient de faire une petite erreur. Elle se reprend immédiatement. Tout en maintenant le reste.

#Morandini : Le problème pour l'animateur, c'est l'accumulation des plaignants et témoignages. Et l'aura qu'il avait sur tous ces jeunes et qu'ils ont tous mise en avant dans cette affaire.

#Morandini : Francis Szpiner, avocat de Clément, passe à l'attaque.

#Morandini : Il commence par démontrer que les comédiens, dont son client, ont bien été "sélectionnés", "choisis" par l'animateur.

#Morandini : Puis l'avocat rappelle que le film a été interdit en 2004 aux moins de 18 ans. "Donc, cela ne vous gêne pas, en 2009, de diffuser ce film à des mineurs alors que c'est interdit lors des castings ?"

#Morandini : Puis, l'avocat fait dire à Jean-Marc Morandini qu'il n'avait pas racheté les droits, qu'il n'avait pas de scénariste, pas de metteur en scène, pas de scénario précis, etc, etc...

#Morandini : Le but de l'avocat est simple : tenter de montrer que ce projet de remake n'était qu'un "prétexte" pour approcher de jeunes acteurs.

#Morandini : L'avocat poursuit en disant que son client ne peut pas mentir parce qu'il avait le code de l'immeuble de l'animateur et a décrit son intérieur.

#Morandini : Ca se tend entre Me Szpiner et l'animateur :
- Ca sert à rien d'agresser les gens, lâche Jean-Marc Morandini.
- Je ne vous agresse pas, rétorque Me Szpiner. C'est de l'humour, comme dirait quelqu'un !

#Morandini : La présidente appelle Clément à la barre :
« Ce genre de traumatisme ne vient pas de nulle part. Conséquences : le rejet de mon corps. J’ai dû apprendre à passer outre. Et, je suis quelque part aussi un peu désolé qu’il y a des gens qui sont amnésiques. »

#Morandini : Après une courte suspension, on passe à l'examen de personnalité de Jean-Marc Morandini.

#Morandini : Avant d'aborder ça, un petit message sur le huis-clos qui avait été réclamé par la défense de l'animateur de CNews. J'ai lu que le parquet avait soutenu la demande. En fait, le parquet s'en est remis à la sagesse du tribunal sur cette demande. Juste pour être précis.

#Morandini : Quelques infos sur la personnalité de Jean-Marc Morandini :
- pas de casier judiciaire
- en couple depuis 1992
- jamais rien d'inadapté dans le comportement.

#Morandini : L'animateur est interrogé sur l'aspect pro. Il indique qu'il anime une tranche d'info sur CNews. Sur ses revenus : "C'est compliqué parce que ça passe par ma société. Je dirai 20.000 euros par mois..."

#Morandini : L'expertise psy n'a relevé aucune pathologie mentale et aucun attrait pour les mineurs ou les post-pubères.

#Morandini : L'expert a noté une distinction entre le personnage réel ("ordinaire") et le personnage public, médiatique, virtuel.

#Morandini : "Mon personnage médiatique est aujourd'hui beaucoup plus proche de ce que je suis aujourd'hui", indique l'animateur à la barre.

#Morandini : Il indique qu'à l'époque, il traitait d'histoires de "coucheries", de "télé-réalité" et recevait des messages sur ces thèmes. "Aujourd'hui, on ne me contacte plus. Sinon pour des invectives politiques ou sociétales..."

#Morandini : Il se défend en expliquant que, contrairement à beaucoup d'autres, il ne veut pas de community manager pour être en contact direct, sur les réseaux, avec les gens. "Pour sentir les choses".

#Morandini : « Quand vous relisez mes messages, je me dis pourquoi je me suis lancé là-dedans. J’ai été pris dans une forme de système, par ma faute. Avec la volonté de continuer en permanence. C’était stupide. »

#Morandini :
- Il y a un jeu de séduction. Pourquoi ?, interroge la présidente.
- C’est peut-être mon ego … (Il sourit). Est-ce qu’on aime plaire ? Oui. Est-ce qu’on aime séduire ? Oui.
Et je ne cache pas que cela fait plaisir.

#Morandini : L'animateur parle "d'insouciance" pour expliquer cette période de sa vie.

#Morandini : Et il présente ses excuses : « Je suis très touché par les plaignants. Ce n’était absolument pas l’objectif, ma volonté… A aucun moment. Je suis vraiment désolé. Triste que les conséquences soient celles-là. »

#Morandini : « Triste parce qu’honnêtement, j’ai passé ma vie avec des centaines de gens et je me retrouve devant le tribunal pour trois conneries... »

La présidente le reprend doucement mais fermement :
« Devant le tribunal, c’est pour trois délits. »

#Morandini : L'animateur évoque maintenant les conséquences sur sa vie. Il indique qu'il ne veut pas se faire passer pour une victime mais c'est un peu ce qu'il dit...

#Morandini : « J’ai été viré d’Europe 1 à cause de ça. Je n’ai pas travaillé pendant un an. Ce n’est pas neutre pour moi depuis sept ans. Très compliqué vis-à-vis de ma famille. Je parle même pas des réseaux sociaux où je suis traité de violeur à longueur de messages. »

#Morandini : Fin de l'examen de personnalité. On passe à la plaidoirie de Me Nathalie Bucquet, avocate de l'association Innocence en danger.

#Morandini : Elle rappelle le titre d'un livre de Jean-Marc Morandini : "Télé vérité : Parents, vos enfants sont en danger !"

#Morandini : Elle réclame 3.000 euros de dommages et intérêts.

#Morandini : On passe à la plaidoirie d'Anthony Mottais, avocat de Simon.

#Morandini : L'avocat raconte ce qu'il s'est passé lorsque son client s'est rendu au commissariat de Thionville. « On ne peut pas prendre une plainte pour ça. C’est quelqu’un de trop haut. On va prendre une main courante et peut-être que ça remontera avec les autres affaires. »

#Morandini : L'avocat rappelle la défense de la "blague lourde" invoquée par l'animateur de CNews pour mieux la démonter. "Moi aussi, je suis tenté de faire une blague. Mais je vais vous épargner ça..."

#Morandini : Et le voilà qui détaille les conséquences psychologiques et professionnelles pour son client.

#Morandini : Anthony Mottais explique que l'animateur est, à chaque fois, à l'initiative des échanges à caractère sexuel.

#Morandini : « Et j’en terminerai par là : il a 15 ans ! 15 ans ! »

#Morandini : L'avocat réclame 7.500 euros au titre du préjudice moral pour son client.

#Morandini : C'est maintenant Francis Szpiner, avocat de Clément mais aussi de l'association La Voix de L'Enfant qui a la parole, désormais.

#Morandini : « Je vais livrer mon sentiment sur M. Morandini. C’est un prédateur ! Mais, quand il exerce sa prédation sur des gens majeurs, ça se passe entre majeurs... Mais... »

#Morandini : Francis Szpiner indique qu'il va être "un peu long" dans la mesure où les avocats de Jean-Marc Morandini entend plaider la relaxe. "Je vais donc devoir démontrer les choses."

#Morandini : // Inquiétude : les avocats disent souvent qu'ils seront brefs avant d'être longs. Je ne sais pas comment analyser le fait que Me Szpiner vient d'annoncer qu'il allait être long... //

#Morandini : L'avocat rappelle que le film "Ken Park" a été interdit aux moins de 18 ans mais que l'animateur a fait passer des castings à des mineurs avec visionnage des scènes pour son remake.

#Morandini : Il revient sur la fiche casting de Clément sur laquelle son âge - 16 ans - était clairement indiqué.

#Morandini : Et de rappeler que la mère de Clément s'est inquiété du casting que son fils devait passer. Le but de la manœuvre : démontrer qu'il n'y avait aucun doute sur la minorité de son client, à l'époque des faits.

#Morandini : "Il y a trop d'éléments pour pouvoir prétendre aujourd'hui qu'il ne savait pas que Clément était mineur."

#Morandini : « Ce projet était un moyen d’attirer chez lui des jeunes en leur faisant miroiter un contrat. C’est le traquenard. C’est la manière d’attirer des gens chez lui pour des séances de masturbation dont il est friand. Mais il y a des mineurs... »

#Morandini : Pour Francis Szpiner, Jean-Marc Morandini n'a jamais vraiment voulu faire un remake de "Ken Park". Sinon, il se serait renseigné sur les droits.

#Morandini : Parce que quand on veut faire une adaptation, on se renseigne d'abord. « Quand Godart fait « A bout de souffle », on n’a pas envie que cela soit repris par M. Morandini. »

#Morandini : « Ces faits sont particulièrement répugnants. Et ce système de défense est particulièrement audacieux. »

face à lui, Jean-Marc Morandini fixe l'avocat qui fait les 100 pas derrière son pupitre.

#Morandini : Francis Szpiner rappelle que personne, pas même le compagnon de Jean-Marc Morandini, n'était au courant de son projet de remake de "Ken Park". Toujours une manière d'instiller le fait que tout cela était un "prétexte"...

#Morandini : « Quand un gamin dit qu’il fait ses devoirs avec maman, qu’il doit être accompagné par papa, qu’il a des problèmes d’acné, on en prend soin. On n’en profite pas ! »

#Morandini : « Et le problème, c’est que vous avez eu six ans de procédure pour y réfléchir. Sans effet ! »

#Morandini : Francis Szpiner réclame également 7.500 euros au titre du préjudice moral subi par son client.

#Morandini : Place au procureur pour ses réquisitions. « Nous ne sommes pas un plateau télé. Ce n’est pas mon office de requérir pour l’exemple. »

#Morandini : « On n’est pas dans une logique de persécution. Vous allez examiner les pièces à l’aune de ce que prévoit la loi. »

#Morandini : Le procureur évoque maintenant les multiples recours développés par l'animateur (cour d'appel, cour de cassation). Il parle de feux destinée à produire beaucoup de fumée. Mais avec du bois mouillé...

#Morandini : Le procureur indique qu'évidemment, il va porter des réquisitions de condamnation.

#Morandini : Il attaque sur l'âge des plaignants. « Il y avait un écart de 28 et 35 ans entre M. Morandini et les enfants avec qui il avait des échanges. Et il était toujours à l'initiative. »

L'utilisation du mot "enfant" n'est pas anodin.

#Morandini : Le procureur fait un parallèle entre les méthodes de Jean-Marc Morandini et ce qu'on appelle le hameçonnage sur les réseaux sociaux.

#Morandini : Le procureur commence à détailler chaque dossier. Il attaque par Simon sur qui Jean-Marc Morandini a plaidé "la blague lourde".

#Morandini : Elément intéressant concernant Simon : le procureur rappelle que l'ado a toujours vouvoyé l'animateur lors de leurs échanges.

#Morandini : Façon selon le procureur de démontrer l'emprise qu'avait Jean-Marc Morandini sur tous ces jeunes.

#Morandini : « Ce n’est pas virtuel. Cela n’a jamais été virtuel. Quand on téléphone à quelqu’un et qu’on lui dit des choses, on lui dit des choses. Quand on écrit, on veut dire quelque chose. Ce n’est pas virtuel. »

#Morandini : Le procureur évoque les multiples smileys qui ponctuaient les messages de Jean-Marc Morandini. « Les smileys sont typiques de ce qu’on appelle le grooming. »

#Morandini : Le "grooming" est une manière de se faire passer, sur les réseaux, pour plus jeune que l'on est afin d'obtenir des faveurs auprès de jeunes...

#Morandini : // Sinon, le procureur vient d'entériner deux réalités incontestables :
- les gifs sont désormais dépassés, périmés.
- par voie de conséquence, je suis vieux. //

#Morandini : Pour le procureur, Jean-Marc Morandini fait preuve de "mauvaise foi".

#Morandini : // Le procureur vient d'évoquer Schrodinger. J'avoue ne pas avoir compris pourquoi. Mais vous pouvez faire péter les gifs de chat. //

#Morandini : Le fait que je parle de gifs dans mes derniers tweets prouvent que je commence à fatiguer de cette audience lourde et longue. Mais on va rester affuté pour livrer les réquisitions.

#Morandini : « Il vient mineur pour avoir à un travail. Et il se retrouve confronté à un contexte de sexualité. Avec toujours cette volonté de décoincer de la part de M. Morandini. Les mineurs peuvent se décoincer entre eux. Mais ils n’ont pas à être décoincés par un adulte. »

#Morandini : « M. Morandini sait que c’est illégal. Le 'ouf, Maman a pas vu'. Les mots sont posés. M. Morandini, je n’arrive pas à savoir s’il refuse de voir l’illégalité ou s’il s’en moque. Dans les deux cas, c’est extrêmement grave. Et ça en dit très long sur sa personnalité. »

#Morandini : Le procureur annonce qu'il va en venir à la question de la "réponse pénale" aka la peine, donc.

#Morandini : Le procureur requiert une peine d'un an de prison, intégralement assortie du sursis probatoire.

#Morandini : Les avocates de l’animateur sont désormais en train de plaider la relaxe de leur client. A l’instant, Corinne Dreyfus-Schmidt laisse entendre que certains des jeunes ont voulu monnayer les messages de l’animateur.

#Morandini : Je vais clôturer ce LT en vous remerciant pour le suivi et les (nombreuses) questions auxquelles je n’ai pas pu répondre.

#Morandini : La décision sera mise en délibéré. Nous aurons donc l’occasion d’en reparler. Merci à tous.