Où l'on découvre que Pfizer est plus intéressé par les profits que par l'éthique, pour ceux qui avaient encore un doute.
Pour cet épisode des #twitterfiles c'est Alex Berenson qui s'y colle, ancien du New York Times, ses positions radicales sur la Covid lui ont valu un temps d'être banni de la plateforme, autant dire qu'il a une revanche à prendre... fr.wikipedia.org/wiki/Alex_Bere…
Alex Berenson s'était par ailleurs fait remarquer pour avoir défendu l'interdiction de la marijuana en utilisant un argumentaire "scientifique" classique mais parfaitement bidonné, ce qui lui avait valu les remontrances du camp progressiste. rollingstone.com/culture/cultur…
Du coup je vais m'efforcer de prendre du recul par rapport à son récit et me concentrer sur les leaks qu'il met à jour, documents à l'appui. alexberenson.substack.com/p/from-the-twi…
Fin aout 2021, le Dr Scott Gottlieb, dirigeant de Pfizer et ancien de la FDA, tombe sur un tweet qui le fait bondir, qui affirme que l'immunité naturelle obtenue suite à une infection covid est supérieure à l'immunité obtenu grâce à un vaccin ARMn de Pfizer.
Le tweet qui choque tant le Dr Gottlieb appelle la Maison Blanche à "se conformer à la science" et à exempter les personnes présentant une immunité naturelle des obligations vaccinales à venir.
Publié par le Dr Brett Giroir, qui avait succédé au Dr Gottlieb à la tête de la FDA (on imagine que les deux hommes ne s'apprécient guère), ce tweet encourageait par ailleurs les personnes qui n'avaient pas d'immunité naturelle à se faire vacciner.
Précision utile (tout cela a été "oublié" par Alex Berenson), Brett Giroir était en charge des campagnes de testing Covid durant le mandat de Trump, ce qui ne pouvait que lui valoir l'inimitié tant de Twitter que de la Maison Blanche de Biden. politico.com/news/2020/10/2…
Certes, les affirmations de Giroir sont scientifiquement exactes, mais vu le nombre de personnes déjà atteintes par la Covid aux USA à ce stade, il représente un manque à gagner considérable pour Pfizer, et Gottlieb se doit d'agir pour protéger les intérêts de sa boite.
Gottlieb est un ancien administrateur de la FDA, un chroniqueur-médecin régulier à la télé, mais plus discrètement c'est un membre du conseil d'administration de Pfizer qui gagne 365.000$ par an pour veiller aux 81 milliards de chiffre d'affaire de l'entreprise.
Gottlieb envoi alors un email à Todd O'Boyle, un des lobbyistes de Twitter à Washington, en charge des relations entre Twitter et la Maison Blanche.
O'Boyle, le lobbyiste de Twitter, transmet la demande de retrait de contenu auprès de la modération de Twitter, en présentant Gottlieb comme un ancien de la FDA et en se gardant bien de préciser son rôle actuel chez Pfizer.
Twitter réalise bien que le tweet en question n'enfreint pas la moindre règle, mais y apposera un avertissement, comme s'il s'agissait d'une fake news, et en limitera sa portée afin que l'information ne circule pas.
Le même Gottlieb, par ailleurs un médecin très médiatique que les américains consultent presque quotidiennement via leur poste de télévision, tentera par la suite de faire censurer avec plus ou moins de succès une multitude d'autres informations pourtant exactes scientifiquement.
Il utilisera les prétextes les plus divers pour justifier ses demandes de retrait de contenu, tout cela sans que quiconque ne se pose de questions, au sein de Twitter (ou des chaines tv sur lesquelles il apparait quotidiennement) du conflit d'intérêt dans lequel il patauge.
Je vous passe la liste des tentatives plus ou moins fructueuses de Gottlieb pour faire taire sur Twitter tout ce qui pouvait nuire aux intérêts de Pfizer, qui s'est terminé par l'éviction de Twitter d'Alex Berenson dans laquelle il est lourdement impliqué.
Petite précision, Pfizer a vendu son âme au Diable depuis longtemps. En 1996, l'entreprise a procédé à un essai clinique d'un antibiotique au Nigeria au cours duquel 11 enfants sont morts et qui a inspiré le roman de John le Carre, The Constant Gardner, adapté au cinéma en 2005.
La violation des lois américaines et des règles d'éthique par Pfizer n'a rien d'une découverte, en 2009 Pfizer a payé une amende de 2,3 milliards de dollars, un record, pour avoir commercialisé frauduleusement plusieurs médicaments.
#disclaimer A titre perso, pour ceux qui se poserait la question, je suis triple vacciné Pfizer. Mes compétences en matière d'ARN s'arrêtent à ce qu'on m'en a appris en terminale scientifique à la fin des années 80, mais j'ai la foi du charbonnier envers la science.
#disclaimer Toute ressemblance avec des personnages existants ou ayant existé durant la crise covid en France serait purement fortuite
#update Scott Gottlieb tente de se justifier en expliquant qu'il a été doxxé et menacé sur Twitter, ce qui semble justifier à ses yeux ses demandes de retrait de contenus d'un ancien administrateur de la FDA en charge des campagnes de test covid.
Le Cartel de la Censure, s01e01 - Mediapart meets AI
On est - je crois - au début d'une série de révélations stupéfiantes et très malaisantes à propos des rapports entre médias, ONGs et gouvernements.
Je vous propose de jouer avec de l'IA pour tenter synthétiser tout cela (NotebookLM de Google).
Briefing Doc : L'OCCRP et ses liens troubles avec le gouvernement américain
Sources:
“La douleur d’une enquête, la nécessité d’une révélation” - Mediapart (Fabrice Arfi - 2 décembre 2024)
“La télé allemande NDR a censuré sa propre enquête sur le plus grand consortium mondial de médias” - Mediapart (Yann Philippin - 2 décembre 2024)
"Les liens cachés d’un géant du journalisme avec le gouvernement américain” - Mediapart (Yann Philippin et Stefan Candea - 2 décembre 2024)
Thèmes principaux :
Financement occulte et dépendance structurelle de l'OCCRP envers le gouvernement américain
Droit de veto des États-Unis sur les dirigeants de l'OCCRP et restriction des enquêtes sur les USA
Conséquences pour la crédibilité du journalisme d'investigation et dangers potentiels pour les journalistes
Tentatives d'intimidation et de discrédit de la part de l'OCCRP envers les journalistes d'investigation
Faits importants :
L'OCCRP, plus grand consortium mondial de journalisme d'investigation, est financé à hauteur de 50% par le gouvernement américain.
Le financement provient initialement du bureau de coopération policière et judiciaire du département d'État américain (INL) et est géré par USAID.
USAID a un droit de veto sur les dirigeants de l'OCCRP et l'organisation ne peut pas enquêter sur les États-Unis avec l'argent américain.
L'OCCRP a dissimulé l'ampleur de ce financement à ses partenaires médias, à ses journalistes et au grand public.
Le gouvernement américain oriente le travail journalistique de l'OCCRP en accordant des financements spécifiques pour certains pays comme la Russie et le Venezuela.
L'OCCRP participe au Global Anti-Corruption Consortium (GACC) financé par le gouvernement américain qui transforme ses enquêtes en armes pour déclencher des poursuites judiciaires et des sanctions.
La télévision allemande NDR a censuré sa propre enquête sur l'OCCRP suite aux pressions exercées par l'organisation.
L'OCCRP a exercé des pressions sur Mediapart et ses partenaires, et a tenté de discréditer les journalistes impliqués dans l'enquête.
Citations clés:
“Si l’enquête fut douloureuse, sa révélation est absolument nécessaire. Pourquoi ? parce que l’OCCRP, le plus riche et le plus influent des consortiums de journalistes d’investigation, [...] n’est pas l’organe totalement indépendant qu’il affirme être : il s’est en réalité placé dans une situation de dépendance structurelle vis-à-vis du gouvernement américain.” - Fabrice Arfi, Mediapart
"L’OCCRP vient donner du grain à moudre aux arguments des pires ennemis de la démocratie et des dictateurs de la planète qu’il dit combattre." - Fabrice Arfi, Mediapart
“Ce reporter a un historique douteux sur ces sujets, et on ne peut jamais savoir qui est un agent russe.” - Drew Sullivan, directeur de l'OCCRP, à propos de John Goetz, journaliste de la NDR.
"Nous avons fait le choix entre accepter l’argent des gouvernements ou ne pas exister." - Drew Sullivan, directeur de l'OCCRP.
"Au final, il n'est pas forcément souhaitable que les gouvernements financent le journalisme d'investigation. […] Nous devons réduire la part des financements gouvernementaux." - Drew Sullivan, directeur de l'OCCRP.
"Si le gouvernement paie la moitié de votre masse salariale, ça pèse sur votre esprit. Je préfère ne pas avoir à y penser." - Stephen Engelberg, rédacteur en chef de ProPublica.
Conclusion:
Ces révélations soulèvent des questions cruciales sur l'indépendance et la crédibilité de l'OCCRP. Le financement massif et les clauses restrictives imposées par le gouvernement américain jettent un doute sur la capacité de l'organisation à mener des enquêtes impartiales et à servir l'intérêt général. La dépendance financière et l'ingérence des Etats-Unis dans le choix des sujets et des dirigeants de l'OCCRP constituent une menace pour l'intégrité du journalisme d'investigation et potentiellement pour la sécurité des journalistes qui travaillent pour l'organisation.
Recommandations:
Approfondir l'enquête sur l'influence du gouvernement américain sur le travail de l'OCCRP.
Sensibiliser le public et les médias partenaires de l'OCCRP sur les risques liés à ce financement.
Encourager l'OCCRP à diversifier ses sources de financement et à garantir son indépendance.
Soutenir les initiatives visant à promouvoir un journalisme d'investigation indépendant et transparent.
Que tous ceux qui trouvent que l'algo de Twitter est pourri se réjouissent, il est sur le point de connaitre une mise à jour majeure.
Je vais reprendre ici en français l'analyse du code de l'actuel algorithme réalisée par @AlexFinnX afin qu'on ait un référentiel pour comparer.
Comment créer le buzz sur Twitter en tirant parti de l'algorithme ?
- Les réponses à vos tweet valent 13,5 fois plus que les « likes ».
- Les clics sur le profil valent 12x plus que les likes
- Les likes ne servent à rien, si ce n'est à faire faire un clin d'œil à celui qui le reçoit, et qui est depuis peu le seul à le savoir.
Les réponses à vos tweets sont primordiales pour faire le buzz.
Avoir un compte premium est un énorme booster, si vous cherchez à faire le buzz sur Twitter, c'est presque indispensable.
Trump est hors jeu, mais Biden devrait suivre pour corruption aggravée, selon les déclarations du FBI.
La différence de traitement de l'info en France est amusante.
Biden aurait reçu 5m$ du fondateur de Burisma, un oligarque ukrainien. Hasard ou coïncidence, on ne sait pas, le fiston Hunter Biden siégeait au conseil d'administration de Burisma. #HunterBidenLaptop
Une grosse claque pour tous les fanboys de Trump qui hurlent sur la justice américaine. C'est pas la Justice le problème, c'est la couverture presse.
Une gigantesque fuite de données issues d'un canal WhatsApp auquel participait le min. de la Santé UK montre comment le gouvernement britannique a instrumentalisé la peur à des fins politiques durant le Covid. #lockdownfiles telegraph.co.uk/news/2023/03/0…
Tout au long de la pandémie, responsables et ministres britanniques ont cherché à faire en sorte que le public se plie aux restrictions du confinement, en perpétuelle évolution. L'une des armes de leur arsenal était la peur.
Les messages WhatsApp consultés par le Telegraph montrent comment le ministre de la santé et son équipe ont comploté ensemble pour installer une atmosphère de terreur destinée à ce que la population obéisse aux restrictions imposées lors de l'épidémie.
Où l'on arrête de compter le nombre de threads rédigés par divers journalistes embarqués par Musk dans la déferlante de leaks concernant le fonctionnement interne de Twitter 1.0 pour se pencher sur leur couverture média.
Autant Musk et le nouveau Twitter font beaucoup parler d'eux (en mal) dans l'essentiel de la presse mainstream, avec une rigueur journalistique très discutable, autant les #Twitterfiles passent presque inaperçues.
Je dois, à moi seul, représenter plus de la moitié des articles et passages médias consacrés - sous forme d'interviews - au sujet, autant dire qu'au regard de ce qu'on trouve dans les leaks, ce n'est pas lourd.
Où l'on apprend que Twitter assiste le Pentagone dans différentes opérations d'influence destinées à accompagner ses guerres et celle de ses (ex) amis Saoudiens au Yemen.
Je dois vous dire que ce genre de choses est l'un de mes sujets de prédilection depuis plus de dix ans. Je l'enseigne dans différentes institutions. Un peu de mise en contexte pour comprendre pourquoi ce type d'astroturfing, le militaire, est fondamental.
L'astroturfing sur les réseaux sociaux dans lequel nous baignons tous aujourd'hui, ces différentes opérations d'influence pratiquées aussi bien par des Etats, des entreprises et parfois même des groupes militants, est né au sein de l'armée, à priori en 2009.