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Feb 7 74 tweets 11 min read
Au procès de l'incendie de la rue #Erlanger, l'audience reprend. Le président indique d'emblée que la jurée numéro 5 est absente.
"Elle nous a indiqué qu'elle avait vécu elle-même un incendie dans lequel deux personnes étaient décédées et qu'elle se trouvait donc dans l'incapacité de pouvoir juger sereinement cette affaire", précise le président avant de remplacer la jurée par un des jurés supplémentaires.
Michelle, mère de l'accusée est la première à être entendue ce matin, "retraitée de l'enseignement supérieur".
"Je voudrais prendre une minute pour m'adresser aux victimes."
Michelle : "c'est une très grande émotion d'être ici à côté d'eux. Emotion d'autant plus grande qu'ils ont souffert par ma fille qui est aussi mon enfant. Je voudrais aussi qu'il sache que chaque jour, j'ai une pensée envers eux."
Michelle : "Essia enfant c'était une enfant joyeuse, très très sociable. Elle était toujours invitée aux anniversaires, recevait beaucoup à la maison. A partir de 7-8 ans, elle était très très sensible à la misère de la rue."
Michelle : "j'avais toujours des pièces dans les poches sinon, elle passait la soirée à me reprocher de ne pas être généreuse. Elle disait aussi qu'elle ne supportait pas la violence de ce monde."
Michelle : "à cet âge-là, elle se gavait de sucre, de chocolat. Elle avait une boulimie de sucre.
Plus tard, ce ne sont plus les bonbons qu'on retrouvait sous le matelas, mais les cannettes de bières et les bouteilles de vin."
Michelle : "puis, à la pré-adolescence, elle se met à ne plus manger. Elle devient maigre, elle ne peut plus se lever le matin parce qu'elle est trop faible. Elle était très blanche.
Elle disait beaucoup : "je ne sais pas ce que j'ai mais je ne suis pas comme tout le monde".
Michelle : "les crises ont commencer à ce moment-là. Il y avait un thérapeute qui la recevait, elle avait 13-14 ans.
Puis, les choses empirent à chaque fois."

Dans le box, l'accusée pleure.
Michelle : "puis elle a fumé du cannabis, bu des bière. Jusqu'à la première hospitalisation, elle a 17 ans. Je me rappelle avec beaucoup de tristesse qu'à l'époque, avant de pouvoir obtenir une place dans un endroit où elle pouvait être soignée, il a fallu attendre longtemps."
Michelle : "elle voulait tout le temps boire. Mon époux achetait des caisses de bières pour la faire patienter parce qu'on préférait ça plutôt qu'elle aille dans la rue. Et on attendait qu'une place se libère pour la prendre en charge."
Michelle : "et puis, comme à chaque fois, quand elle est dans un cadre, au bout de 3 ou 4 jours, on nous disait : "mais elle est formidable".
Voilà, des moments comme ça, il y en a eu beaucoup."
Michelle : "et donc elle sort, maisaprès, elle reprend. C'est pas quelqu'un qui boit tranquillement. C'est des alcoolisations massives. Qui peuvent mettre en danger les autres. Alors on appelle au secours. Elle va à Sainte-Anne, reste 10 jours, le maximum. Et puis ça recommence".
Michelle : "c'est quelqu'un qui depuis l'âge de 11 ou 12 ans est dans une très grande souffrance".

Dans le box, Essia B. pleure, la tête entre les mains.

Sa mère poursuit son récit, raconte ses études en hôtellerie, son premier poste dans un hôtel 5 étoiles.
Michelle raconte encore la rencontre entre sa fille et le père de son enfant. "Il est très très amoureux, elle le suit dans les Pyrénées. Lui est soignant, il veut l'aider. Mais c'est au-delà de ce qu'il peut faire."
Michelle : "elle, est enceinte. La grossesse se passe chez moi parce que le papa a abandonné, il n'en peut plus. Et là, pendant neuf mois, c'est l'enfer."
Michelle : “notre ligne directrice c’était que le petit ne soit pas atteint par les crises d’alcoolisme. Mais il est né avec un bon poids et en bonne santé. Et il est resté chez moi.”
Michelle : “il est toujours chez moi. Je suis sa tutrice légale, en garde partagée avec son papa. Il est au courant de tout. Mais c’est un enfant qui n’arrive pas à se concentrer”.

Le fils de l'accusée a aujourd'hui 10 ans.
Michelle : “c’est une femme malade. elle est malade. Nous n’avons pas été aidés pour la soigner. Le seul endroit que nous avons trouvé c’est une clinique. Quand elle sent la crise monter, on appelle : “vous pouvez la prendre quelque temps?”
Michelle : “c’est terrible parce qu’on a a peur de son enfant, de ses réactions.
Il est arrivé qu’elle vienne chez moi avec la police pour dire que je séquestrais son fils. Mais je ne séquestrais pas son fils, je m’occupais de lui”.
Michelle : “tous ces événements ont fait que j’ai du placer ma mère en Ehpad parce que je ne pouvais pas m’occuper d’elle : mon job, l’enfant, ma fille et ma maman c’était trop. C’était pas possible.”
Michelle : “quand elle aborde un nouveau traitement, comme je suis d’un naturel assez optimiste, on se “cette fois ça va être la bonne". Et puis, quatre-cinq mois après, c'est fini."
Michelle poursuit l'interminable litanie des hospitalisations, rechutes, tentatives de traitement pour sa fille Essia.
Il y a cette éclaircie : "pendant 1 an-1 an 1/2, elle y arrive, elle ne touche plus à rien".
C'est à cette époque-là, que "une psy me dit : votre fille est un bébé, il faut qu'elle grandisse, il ne faut plus qu'elle habite avec vous".
Michelle : "je ne le sentais pas bien. Mais je ne voulais pas être une mère abusive. Alors, on a trouvé le 17, rue Erlanger".
Essia B. vit quelques temps dans cet appartement financé par sa mère. "Un jour, elle ne se sent pas bien à Paris, elle me dit qu'elle va se ressourcer au château Laroque" centre de yoga où elle a ses habitudes.
Mais le formateur du centre appelle la mère de l'accusée paniqué : "ça ne va pas du tout".
"Il l'a remis dans un TGV, en pleine crise, en disant au contrôleur de faire attention à elle.
A l'arrivée, sa soeur la récupère et l'emmène à Sainte-Anne."
On est alors en janvier 2019.
"Un soir elle m'appelle, elle est en plein délire. Elle me dit que le docteur l'a fait sortir de Sainte-Anne. Je suis dans la stupéfaction. J'appelle le docteur qui me dit que c'est normal", raconte encore la mère d'Essia B.
Michelle :”le 28 janvier, nous avons un entretien familial [à l’hôpital psychiatrique de Sainte-Anne, ndle]. Ma fille fait une énorme crise et le médecin lui dit “vous voyez bien Essia, vous n’êtes pas en mesure de sortir”.
Michelle : "le 25, la juge des libertés et de la détention confirme son hospitalisation. Ce qui n’empêche que le mercredi 30 janvier, le médecin signe sa sortie.”
Michelle : "mon interrogation est la suivante : comment avec ce délire où elle disait qu’elle était descendue du ciel pour sauver les Indiens, comment on peut signer sa sortie?"
Michelle, dans un soupir chargé de sanglots : "mon mari décédé, moi-même, toute notre famille avons donné toute notre énergie, tout ce que nous pouvions faire pour la guérir."
Michelle : "on avait peur. J'avais peur qu'elle passe à l'acte contre elle et qu'elle fasse du mal autour d'elle.
En crise sous ecstasy par exemple, ça rend fou."
Président : "elle a des périodes de crises, elle est hospitalisée, ça se calme et elle ressort. Ca se passe comme ça à chaque fois?"
Michelle : "à chaque fois".
- sur la trentaine d'hospitalisation, dont 13 à Sainte-Anne ?
- oui, c'est ça
Michelle évoque la gardienne de l'immeuble du 17, de la rue Erlanger. "Quand ça n'allait pas, elle passait chez elle, prendre un petit café ou un thé. Quand j'étais loin, je l'appelais. Elle me disait : "ça va, ça va, je l'ai vue passer ce matin".
Mais la gardienne de l'immeuble de la rue Erlanger a pris sa retraite. Elle n'est plus dans l'immeuble en 2019. "Parfois, je me dis que si elle avait été là, ce soir-là ...", soupire Michelle.
Michelle : "son appartement était nickel, rangé, propre. Sauf quand elle était en crise, là c'était le chaos total. Alors quand on la voyait pas bien, moi ou sa soeur, on venait l'aider. On ranger, on nettoyait l'appartement, on faisait des courses."
Michelle revient sur la naissance de son petit-fils : "pendant la grossesse, elle n'a pas bu, ou peut-être quelques bières qui m'ont échappé. Après l'accouchement, elle est venue chez moi."
Michelle : "et là, il y a eu une crise de décompensation comme vous ne pouvez pas imaginer. Elle courait partout dans les rues, elle voulait de l'alcool. Moi j'étais dans la maison avec le petit. Et on a réussi à l'hospitaliser."
Assesseure : "comment vous envisagez le futur?"
Michelle : "ce que je souhaite c'est qu'elle soit soignée. Elle n'a jamais été soignée. Je conçois qu'il faut qu'elle soit punie. Mais c'est pas à Fleury [prison de Fleury-Merogis, ndlr], dans 9 mètres carrés qu'elle va guérir."
Michelle poursuit : "pour moi l'idéal ce serait qu'elle soit soignée pendant plusieurs années.
Et puis, en tant que maman, je veux voir ma fille être soignée. Pour moi, et pour mon petit-fils à qui j'essaie de donner la meilleure éducation possible."
Michelle, au sujet de son petit-fils : "on est allé très progressivement en 2019 avec un psychologue. On ne lui a rien caché. Mais finalement, il s'est construit comme ça : chez sa grand-mère, avec une arrière-grand-mère [aujourd'hui décédée] et sa maman qui va et qui vient"
Michelle : "que le 18 janvier, elle se prosterne dans le parc de Sainte-Anne, dit qu'elle va sauver les Indiens, qu'on est obligé de lui mettre la camisole de force, de la sédater et que 10 jours après, on lui dit qu'elle peut sortir me paraît invraisemblable."
Michelle : "mais le problème c'est qu'elle n'a jamais été soignée pour une maladie précise. Elle a toujours été soignée pour alcoolisme. Mais c'est quoi l'alcoolisme? Une médecin m'a un jour dit : "pour elle, elle est tellement malheureuse que l'alcool est sa survie"."
Me Schapira : "quand elle vous appelle le jour de sa sortie, vous pensez quoi ?"
Michelle : "Je suis abasourdie. Mais c'était une période difficile pour moi : ma mère était mourante. C'était difficile d'avoir son job, une mère mourante, une fille comme ça et son enfant à élever"
Me Schapira revient sur le calendrier :
- le 21 janvier, l'hôpital psychiatrique décide de l'admission d'Essia B. pour une durée d'un mois.
- le 24 janvier, un autre médecin examine l’accusée, parle de “propos délirants, mystiques, mégalomaniaques, hallucinatoires”.
- le 25 janvier, le juge des libertés et de la détention refuse sa sortie. - - le 28, lors d’une réunion, un médecin lance : “vous voyez Essia que vous n’êtes pas en état de sortir”.
Essia B. quitte l'hôpital le 30 janvier. Six jours après, elle met le feu dans son immeuble.
Mariam, soeur aînée de l'accusée s'avance à son tour à la barre : "49 ans, co-gérante d'une société, Paris 15e".
Elle est très émue.
"On a toujours maintenu le lien avec Essia, on s'envoyait des textos". En janvier 2019, "son discours était devenu très incohérent".
C'est Mariam qui récupère l'accusée à la descente du train :
"Ca m'a mis deux heures de l'emmener du train à l'hôpital, ça m'a pris encore 1h30 à la convaincre d'entrer à l'hôpital psychiatrique."
Mariam : "elle était totalement incohérente, parlait de chamanes, elle avait des tâches rouges"
Président : "c'est la première fois que vous signez une hospitalisation sous contrainte?"
- non, j'en ai signé plusieurs. mais les autres fois, on était moins dans un délire mystique.
Mariam : "j'ai toujours eu peur pour ma mère ou pour elle, mais j'avais pas conscience qu'elle pouvait être un danger pour les autres."
Peu après les faits, Essia B. se confie à sa soeur : "elle me dit "tu me connais, je suis incapable de faire du mal à quelqu'un. C'est impossible, c'est pas moi. J'aurais jamais pu faire ça."
Mariam : "je pense que c'était bien qu'elle reconnaisse les faits et qu'il fallait que dans sa tête, il fallait que le cheminement se fasse."
Présidente : "mais avant, elle vous ment?"
- je ne pense pas qu'elle me mente à ce moment-là, je pense qu'elle est dans le déni.
Mariam est invitée à revenir sur la dernière hospitalisation sous contrainte de sa soeur : "elle est très vite prise en charge parce qu'elle délire complètement dans la salle d'attente. On lui met la camisole."
Mariam : "on me dit : "on la connaît bien ta soeur" et il me montre le nombre de dossiers. Je dis : "oui, vous la connaissez bien mais nous, on n'a jamais eu de vrai diagnostic.
On nous avait parlé de bipolarité, de polytoxicomanie, mais jamais rien de ferme avec un traitement".
L'avocat général s'étonne que Mariam ne se souvienne plus du tout de la date d'un incident notable avec sa soeur, en l'occurrence le fait d'avoir incendié son paillasson ...
... Mariam soupire : "j'ai passé beaucoup de temps dans ma vie à aller chez les pompiers, à être dans les hôpitaux, à signer des HDT [hospitalisation à la demande d'un tiers, ndlr], à la récupérer dans des hôtels sordides ... donc non, je ne sais plus".
Me Schapira (défense) : “quand vous la faites hospitaliser en janvier 2019, est-ce que son état est le même que lors des précédentes hospitalisations ou est-ce qu’il est différent? “

Mariam : “il est très différent."
Mariam : "avant, c’était des hospitalisations c’était lié à sa toxicomanie ou l’alcool. Là, elle ne me semblait pas droguée ou alcoolisée, ça fait 20 ans que je la vois comme ça donc même au téléphone, je sais si elle a bu ou quoi …"
Mariam : "... mais là, on est dans une autre dimension, j’ai quelqu’un de barré. Elle ramassait des gobelets dans le jardin de Sainte-Anne, les remplissait avec de la terre, disait que Gaia était là, lui parlait qu’elle avait une mission. J’avais jamais entendu ça. Jamais.”
Mariam confie à son tour son désarroi : "j'ai reçu le courrier de la juge des libertés et de la détention du 26 janvier qui dit qu'elle est hallucinatoire, mégalomaniaque, délirante. Et qu'elle ne doit pas sortir. Et quatre jours après, elle sort. Moi, je ne comprends pas."
Mariam : "30 hospitalisations à son âge, c’est près de la moitié de sa vie passée dans les hôpitaux.
Elle y a toujours cru, mais je pense que sa maladie a toujours pris le pas sur le reste. Même quand elle a eu son enfant et pourtant elle adore son fils."
Cet après-midi, le directeur de l'enquête vient rendre compte du travail des policiers après le drame.
Le président prévient les parties civiles que des photos de l'immeuble en feu vont être projetées à l'audience.
Mais tout d'abord : un plan de l'immeuble qui s'est embrasé.
Il s'agit en fait d'un immeuble qui ne donne pas sur la rue. Pour y accéder, il faut, depuis un autre immeuble, emprunter un couloir de 18 mètres avant de déboucher sur une cour intérieure.
Les photos de succèdent. Elles montrent les lieux après l'incendie. Au fur et à mesure de la montée dans le étages, les dégâts sont de plus en plus importants : murs noircis, appartements entièrement détruits. etc.
La cour découvre également les photos de l'appartement de l'accusée. Il n'a pas été touché par les flammes. Un énorme désordre y règne. Ce matin, sa mère et sa soeur ont raconté comme, "lorsqu'elle était en crise, c'était le chaos chez elle".
On poursuit dans la progression des étages. Plans projetés, les emplacements des cadavres retrouvés sont indiqués par une lettre.
Et puis d'autres photos. Dans les étages supérieurs, les appartements ne sont plus que décombres. Pas un seul élément n'est reconnaissable.
La cour fait projeter une vidéo de l'incendie, vraisemblablement prise depuis un immeuble voisin. On y voit les flammes qui ravagent l'immeuble.
Les parties civiles se lèvent en nombre et quittent la salle en larmes.
Beaucoup de victimes ont été saisies par l'horreur de la vidéo, projetée sans préavis initial, des sanglots résonnent dans la salle d'audience.
Yacine, plus jeune frère de l'accusée s'avance à la barre : "31 ans, domicilié à Brooklyn, aux Etats-Unis, musicien".
"Je vis aux Etats-Unis depuis 2009, j'ai suivi les aléas de sa maladie, après j'étais là plus ponctuellement."
Yacine : "elle a commencé à être malade vers 14 ans je dirais. Moi j'avais trois ans de moins. J'ai été assez protégé mais aussi assez conscient.
Après, je l'ai parfois emmenée pour ses hospitalisations à la demande d'un tiers."
Yacine se souvient également d'un épisode délirant de sa soeur : "elle se prenait pour la vierge Marie, donc je l'ai ramenée en train, en essayant de la contrôler un peu."
"On avait peur pour elle, donc je les aussi accompagnée dans ces moments-là".
Yacine : "elle changeait de traitement environ tous les deux ans. Et nous, on n'a jamais eu de diagnostic clair, ni de conseil sur comment faire pour sa prise en charge".
La veille du drame, Yacine a sa soeur au téléphone : "elle me parlait d'indiens ... elle a fini par me raccrocher au nez, comme souvent. Et puis, elle m'a envoyé des messages avec des photos d'abeilles, de chiens ..."
Yacine : "elle était visiblement délirante. Elle sortait d'hospitalisation, donc j'ai essayé de la convaincre de se faire réhospitaliser".

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Feb 6
Bonjour à tous,
Vieux palais de justice de Paris. Salle Voltaire, ses boiseries, ses tapisseries, ses plafonds décorés.
Aujourd'hui, s'ouvre le procès de l'incendie de la rue Erlanger, survenu il y a quatre ans, quasiment jour pour jour.
Vous pouvez retrouver l'histoire détaillée ici >

radiofrance.fr/franceinter/di…
Ce 5 février 2019, une banale dispute entre voisins pour cause de musique trop forte a abouti à un drame : 10 morts et des dizaines de blessés.
Dans le box aujourd'hui, celle qui a mis le feu à la porte de son voisin : Essia B., 44 ans, longs cheveux châtains, le regard absent
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Jan 31
Aujourd'hui, devant la cour d'assises de Paris, s'ouvre le procès du streameur Mr WaynZ pour tentative de meurtre et viols sur des ex-compagnes.
Les détails ici > radiofrance.fr/franceinter/mr…
Après la constitution du jury d'assises et le rapport de la présidente, la cour entend les premiers témoins.
Tout d'abord, Jérémy, B. qui a "rencontré Yannick en ligne". "Petit à petit, on s'est vus, enfin on s'est vus en ligne plusieurs fois par semaine pour publier du contenu"
Jérémy : "il nous arrivait de nous voir réellement lors d'événements. Il y avait des hauts et des bas, il arrivait qu'on se dispute. Puis après, il a pris son envol sur Twitch.
Mais il vivait de rien, il était chez son beau-père. Moi, je l'ai un peu aidé financièrement."
Read 50 tweets
Jan 26
Au procès de Clément Baur et Mahiedine Merabet, l'audience a donc repris pour statuer sur le renvoi du procès en raison d'une insuffisance d'effectifs parmi les magistrats.
Pour rappel, une magistrate qui compose la cour a été hospitalisée, son état de santé ne lui permet pas de revenir siéger avant plusieurs semaines au moins. Or, la cour ne dispose pas d'assesseur supplémentaire en raison d'un manque d'effectifs. Le procès doit donc être renvoyé.
Ce matin, la présidente de la cour d'assises, Corinne Goetzmann, ne cache pas son très vif mécontentement : "Je tiens avant tout à présenter toutes mes excuses pour cette situation que je trouve inadmissible."
Read 34 tweets
Jan 25
D'après nos informations, le procès de Clément Baur et Mahiedine Merabet s'apprête à être renvoyé.

Pour rappel, l'audience a été suspendue lundi en raison de problèmes de santé d'une assesseure et surtout de l'absence d'assesseur supplémentaire, faute d'effectifs suffisants.
Cette audience, prévue sur un mois devait juger 12 hommes, dont Clément Baur et Mahiedine Merabet accusés d'avoir préparé un attentat pendant la présidentielle 2017.
Mais après plus de deux semaines de débats, une assesseure a du être hospitalisée.
Son "état de santé ne lui permet pas de reprendre son activité professionnelle avant plusieurs semaines", a indiqué la présidente de la cour d'assises dans un courrier aux avocats.
Read 4 tweets
Dec 6, 2022
Bonsoir à tous,

Petite incursion au procès de l'attentat du #14Juillet à Nice où c'est aujourd'hui le jour du réquisitoire. L'avocat général Jean-Michel Bourlès s'apprête à requérir les peines pour pour les huit accusés du dossier.
Avocat général : "vous avez à juger tant des infractions de droit commun que des infractions terroristes. Les infractions en lien avec le terrorisme sont celle qui causent le plus grand trouble dans notre société."
Avocat général : "Le terrorisme islamiste a causé la mort de plusieurs centaines de personnes. L'idéologie djihadiste est celle qui sape les fondements de notre démocratie, celle qui attise les haines entre les citoyens et fracture la société".
Read 30 tweets
Dec 5, 2022
Bonjour à tous,

La journée d'aujourd'hui est belge (et pluvieuse). Car c'est l'ouverture du procès des attentats du #22Mars à Bruxelles. Attentats commis par la même cellule que ceux du #13Novembre 2015.
Parmi les 10 accusés, 6 ont ainsi déjà été condamnés à Paris.
A la différence du procès des attentats du #13Novembre 2015 en revanche, cette audience, prévue pour durer 6 à 8 mois, se déroule dans un site en banlieue nord de Bruxelles, ancien quartier général de l'OTAN (et non dans une enceinte judiciaire).
Autre différence notable entre les systèmes judicaires (belges et français), ce sont des jurés populaires qui s'apprêtent à examiner ces attaques.
5 hommes et 8 femmes ont été tirés au sort la semaine dernière. Auxquels s'ajoutent 24 jurés supplémentaires en cas de défaillance.
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