Ceci est une « étude de cas », présentée par la société d’influence israélienne Percepto International à ses clients, en fait des journalistes sous couverture du consortium @FbdnStories ⤵️
Elle raconte, dans le détail, comment « limiter l’intervention d’une éminente ONG », pour satisfaire un client, nommé « gov. » comme gouvernement, en anglais.
Malgré les floutages, nous sommes parvenus à remonter le fil de cette campagne. La victime n’est autre que le Comité International de la Croix Rouge au Burkina Faso, en août 2020.
« Notre client avait un vrai problème avec une ONG en particulier, qui n’était vraiment pas objective. La question était de savoir comment la mettre hors-jeu », détaille Royi Burstien, PDG de Percepto International face à ses faux clients.
Dès lors, comment va faire la société, pour aider ce « gouvernement » à « mettre hors jeu » cette organisation ?
La réponse se trouve dans une tribune intitulée « Le CICR, parrain involontaire du terrorisme au Burkina Faso ? », publiée par Valeurs Actuelles, bientôt reprise par la presse burkinabè. Comme s’en vante Royi Burstien.
Plusieurs sources ont affirmé à @FbdnStories que les informations publiées dans cette tribune étaient issues d’écoutes téléphoniques ayant visé des salariés du CICR au Burkina Faso. Ce que Percepto International nie.
En attendant, la reprise de l'article a provoqué de « violents commentaires en ligne et fait craindre pour la sécurité des équipes [du CICR] au Burkina Faso », selon son directeur Afrique.
Lio Chorev, co-fondateur de Percepto International se défend de toute intervention. L’étude de cas, estampillée de son logo, « peut être n’importe laquelle, mais elle n’est pas reliée directement à Percepto, c’est juste une étude de cas générale ».
Cette campagne n’est qu’un exemple parmi d’autres des outils dont se vante l’entreprise : agence de presse bidon, avatars en ligne ou fausse ONG. La suite ici :
The following is a "case study," presented by Israeli influence firm Percepto International to its prospective clients – in reality undercover journalists for #StoryKillers ⤵️
It explains in detail how to "limit prominent NGO intervention" in order to satisfy a client, which they call "gov.”
Despite the blurred content, we were able to trace this campaign back to the source. The victim is none other than the International Committee of the Red Cross in Burkina Faso in August 2020.
Videos #StoryKillers: Today @FbdnStories & 30 media partners reveal “Jorge’s” secretive disinformation business. Discover how he offered to manipulate elections and influence opinions to undercover journalists of the project, from @haaretzcom@InvestigationRF@TheMarker. #Thread
Before journalists who posed as clients, “Jorge” showed how his tool “AIMS” can create avatars for influence campaigns. Meet Sophie Wilde ⤵️
The AIMS tool doesn’t just offer avatar creation. The latest version can also create and disseminate automated content in any language, either with a “positive,” “negative” or “neutral” tone.
Twisted information, an army of avatars, hacking of high-ranking officials: the second part of #StoryKillers pulls back the curtain on "Team Jorge", a shadowy ”black ops” entity that worked with Cambridge Analytica.
Au départ de l’enquête : 3 journalistes du consortium se faisant passer pour des clients et 6h de discussions enregistrées entre eux et la cellule d’un mystérieux « Jorge ». @TheMarker, @InvestigationRF, @haaretzcom.
Dans ces vidéos, « Jorge » propose des services allant de la création automatique de bots au piratage d’emails en passant par la manipulation d’élections.
L’enquête a permis d’identifier des dizaines de clients dans le monde, sur quasiment tous les continents.
Dans son dernier éditorial, Gauri Lankesh dénonce celles et ceux qui se servent des « fake news » comme d’une arme.
Elle identifie l’origine d’une rumeur virale : Postcard News, un site local connu pour attaquer les journalistes et propager de fausses informations. (3/10)
Lankesh's final editorial was the start of the #StoryKillers project.
A global investigation into disinformation mercenaries that brought together more than 100 journalists from 30 media outlets in more than 20 countries. (2/10)