La #LPO alerte cette semaine sur l'état de conservation catastrophique d'un oiseau pourtant emblématique des prairies et milieux ouverts, le Tarier des prés. Voici quelques éléments d'appréciation de sa dynamique de population 📉 et des menaces sur sa conservation #ornitho (1/n)
Les résultats 2019 du Suivi des Oiseaux Communs en France #OFB#MNHN#LPO sont pour le moins très inquiétants : pour la période 2001-2019, les effectifs rapportés de Tarier des prés ont fondu de -60,3 % [IC : -72,8; -42,1] ! (2/n)
Cette situation est pour le moins préoccupante puisque l'espèce nicheuse est classée VU (vulnérable) en France par l'#UICN et figure donc parmi les espèces menacées de disparition sur notre territoire. (3/n)
A l'échelle européenne, le Tarier des prés est classé LC par l'#UICN ce qui pourrait sembler une bonne nouvelle, cependant il s'agit là d'une relative stabilisation après un déclin brutal sur les 40 dernières années. (4/n)
Et la comparaison entre aire de répartition et effectifs à l'échelle européenne est trompeuse ! Si son aire de répartition totale reste assez en très légère baisse et assez stable (-4%) on note un recul en Europe de l'Ouest et du Sud. (5/n)
Alors que ses populations se sont brutalement effondrées en l'espace de 40 ans ! Le déclin actuel, bien que modéré ( < 5% par an) n'en demeure pas moins l'illustration d'une densité exsangue sur les territoires traditionnels du Tarier des prés. (6/n)
La tendance européenne pour les dix prochaines années n'est guère réjouissante : -25% d'effectifs attendus d'ici 2030. Une hécatombe en cours pour cette espèce migratrice de plus en plus absente de ses territoires. (7/n)
Le déclin du Tarier des prés ne passionne guère le grand public et les réseaux sociaux. Et pour cause, l'espèce n'est pas chassable. Pourtant, son déclin est le signe d'une transformation majeure des paysages agricoles en 40 ans. (8/n)
La LPO Bourgogne-Franche-Comté a lancé un appel aux dons pour mener des actions de connaissance et protection des oiseaux des milieux agricoles. Sauf que la situation est urgente et nécessite des concertations rurales sur l'ensemble du territoire ! (9/n)
Mais pouvons-nous encore sauver le Tarier des prés, cet insectivore que les pratiques agricoles, les pesticides et la conversion de ses habitats ouverts menace encore et toujours ? Terrible constat d'impuissance pour un de nos emblèmes pastoraux. (10/10)
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Dans ce communiqué de presse demandant une nouvelle fois d'interdire la chasse le dimanche, je note l'argument : "plus d'un quart des victimes d'accidents étaient non-chasseurs en 2021-2022". Ce pourcentage aurait pris 14 points en 20 ans. Est-ce un argument recevable ? #chasse
Tout d'abord, mon propre jeu de données remonte, pour la répartition des accidents de chasse entre chasseurs et non-chasseurs, jusqu'à la saison 2009-2010. En l'examinant de plus près, voilà mes données (ONCFS / OFB) sur les 13 dernières saisons de chasse.
Si l'on examine plus en détails ces résultats, il est possible de comparer séparément les tendances des accidents de chasse sur chasseurs (en baisse, R² = 0,575 et sur non-chasseurs (stable, R² = 0).
Lecture attentive en ce moment du fameux ouvrage de Charles Stépanoff "L'animal et la mort" (2021) que je n'avais fait que survoler. Un essai particulièrement passionnant. (1/n) #chasse#biodiversité#anthropologie#sociologie#ruralité
Précisons tout d'abord un point important, ce livre n'est pas un mémoire cynégétique, mais un essai anthropologique, écologique et sociologique autour de la #chasse, de la #faune et de la #ruralité (2/n)
Et c'est dans cet angle de lecture, entre témoignages locaux et analyse d'une ruralité en pleine mutation, que l'essai de Charles Stépanoff prend tout son intérêt. (3/n)
Mars 1833. Aux îles Malouines, Darwin retrouve également des débris appartenant à la gabare française L'Uranie, qui fit naufrage au Nord-Est de l'archipel, au cours des 14-15 février 1820, dans la baie Accaron. #VoyageDarwinBeagle
Expédition scientifique française considérée comme ratée par la plupart des historiens, l'Uranie part de Toulon en 1817. Alors qu'elle réussit son tour du monde en franchissant le cap Horn depuis le Pacifique le 8 février 1820, la gabare est malmenée par la météo des Malouines.
C'est ainsi que Charles Darwin découvre non sans témoigner de sa tristesse les débris encore échoués 13 ans plus tard de ce bâtiment français. Il est certain que l'infortune de l'Uranie ne peut que lui serrer le cœur, lui qui est embarqué dans un voyage similaire.
Le Grand Livre du Climat - sous la direction de @GretaThunberg : le fil de lecture 🧶📖
J'ouvre ce thread de ma lecture de la traduction française de ce recueil d'articles consacrés au #réchauffementclimatique et ses enjeux, édité par les éditions Kero | Calmann-Lévy. (1/n)
Tout d'abord, quelques mots sur le travail de @GretaThunberg sur ce livre. Il ne s'agit pas de sa seule plume, la jeune militante a souhaité constitué un recueil de textes scientifiques couvrant les plus larges thématiques possibles associées au #climat et ses conséquences (2/n)
Greta Thunberg a donc écrit différentes préfaces, au livre comme à ses sections, ainsi qu'une postface concluant l'ouvrage. En lisant sa plume, sommes loin des préjugés médiatiques et punchlines des réseaux sociaux. Le ton est nuancé, les propos renseignés. (3/n)
Déclin des #Arthropodes provoquée par l'enrichissement inorganique des milieux, une méta-analyse.
Dans un précédent thread, j'abordais la mise en évidence déclin des #insectes. Dans ce fil, examinons une des causes suspectées : les apports #anthropiques en azote et phosphore.
Pour le premier volet introductif sur les évidences du déclin des Insectes 🐝🦋🪳 je vous renvoie à la lecture de ce fil complet ci-dessous :
Lorsqu'on parle enrichissement en azote et en phosphore, on pense invariablement aux fertilisants de synthèse. Cependant l'agriculture n'est pas seule source de rejets dans l'environnement, les eaux usées et l'activité urbaine ou industrielle tiennent aussi une place conséquente.
Les albatros sont menacés par la surpêche. Attirés par les bateaux de pêche à la palangre, ces géants marins tentent de capturer l'appât et se retrouvent hameçonnés sous l'eau. Un piège mortel qui menace la survie de populations de ces magnifiques oiseaux pélagiques. 🧶⬇️⬇️⬇️
Dans une étude récemment publiée par la revue Proceedings of the Royal Society B, Henri Weimerskirch et ses collègues du Centre d'Etudes Biologiques de @CEBC_ChizeLab@CNRS se sont intéressés à l'attraction exercée par ces bateaux de pêche suivant la classe d'âge des albatros.
Un travail sur plusieurs années, d'autant plus important qu'il permet de mieux comprendre la balance coût-bénéfice à l'échelle des albatros, et donc de renseigner l'impact de ces pêcheries industrielles sur la protection de ces oiseaux pélagiques.