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Bonjour à tous,

Aujourd'hui, au procès de l'attentat de #Copernic d'autres victimes témoignent avant les premières plaidoiries attendues cet après-midi.
Martine, 19 ans au moment des faits, s'est avancée à la barre.
"J'étais étudiante en classe préparatoire".
Martine : "on a voulu me tuer alors que je venais simplement prier dans une synagogue libérale où l'on nous enseignait à la vivre nos traditions dans la modernité. "
Martine : "Monsieur Diab, si vous êtes le poseur de bombe, j'aurais voulu vous voir dans ce box pour vous dire n vous regardant droit dans les yeux combien vous m'avez pourri la vie pendant 30 ans."
Martine : "il m'a fallu 30 ans pour ne plus avoir peur d'une moto dans la rue, pour ne plus sursauté au moindre pétard, pour mettre fin aux phobies débiles, comme celle de ne pas pouvoir me laver les cheveux le vendredi matin comme je l'avais fait le jour de l'attentat."
Martine : "j'ai compris en venant au procès que c'est en libérant notre parole que nous nous libérerions psychologiquement.
En sortant, j'ai créé un groupe Whatsapp. Nous avons été 5, 10, 30, 40 à le rejoindre en 5 jours. Nous n'avions jamais parlé de l'attentat ensemble avant."
Martine : "je voulais vous dire, monsieur le poseur de bombe, que si vous n'êtes pas là, nous nous sommes là pour parler. Nous avons été invisibles, vous avez maintenant nos noms et nos visages."
Nathalie, 60 ans, s'est avancée à la barre. Ce 3 octobre 1980, elle avait 17 ans, était dans la synagogue avec sa soeur.
"Il y a eu un bruit de ballon qui déchire les entrailles de terreur, puis un bruit de grêle, je crois que c'est le moment où la verrière est tombée."
Nathalie : "dehors, c'est le chaos. Il fait rouge, noir, jaune. Tout brûle. On marche sur des débris. On nous dit : "partez, il y a peut-être une deuxième bombe. On est abasourdis."
Nathalie : "on en a jamais parlé chez moi de cet attentat en famille.
Aujourd'hui, je suis psychiatre. Je ne me suis jamais vue comme une victime. J'ai été visée. J'ai compris seulement la semaine dernière qu'on avait voulu me tuer."
A son tour Cécile explique que dans sa famille, personne n'a jamais parlé de l'attentat. "Pourtant, j'avais 15 ans. Mais je pense que dans notre famille, on est plus marqué par la Shoah que par les attentats."
Louisa raconte à son tour : la bombe qui explose alors qu'elle est dans la synagogue. La sortie : "c'était la nuit, le chaos. Je vois un homme sur sa moto avec les jambes en feu. J'éteins le feu en donnant des coups de sac.
Puis, je vois qu'il est en train de mourir".
Et à son tour, Louisa confie à la cour : "on n'en a jamais reparlé à ma maison. Moi, j'avais vécu un vrai moment de terreur et je me disais qu'il ne fallait pas que je l'impose aux autres.
Je n'en ai reparlé qu'en 2015, quand j'ai vu une autre scène d'horreur."
Philippe, 60 ans, chef d'entreprise raconte à son tour "ses souvenirs encore gravés dans ma mémoire", la "scène de guerre que nous découvrons : les morts, les blessés encore au sol, les gravats ..."
Philippe veut aussi dire sa "colère" face à "l'absence d'Hassan Diab à son propre procès : c'est pour moi une injure à toutes les victimes et leurs familles."
"J'ai été informé très récemment de la possibilité de me constituer partie civile", explique à son tour Gad, 55 ans aujourd'hui. Il vient donc tout juste de le faire, 43 ans après les faits. Et témoigne de l'attentat qu'il a vécu depuis la synagogue avec son frère.
Gad revient sur la bombe, la verrière qui explose, cette phrase aussi : "les enfants, sortez et ne vous retournez pas".
"Mais on s'est retourné, on a vu des flammes qui montaient au ciel.
Après, je me suis retrouvé à faire la queue à la cabine téléphonique pour appeler ma mère"
"Le terrorisme ne nous a pas épargné, poursuit Gad à la barre, "le cousin germain de mon père est mort dans l'attentat de Munich, mes neveux étaient sur la Promenade des Anglais à Nice, lors de l'attentat du #14Juillet "
Magali est à la barre, des larmes dans la voix : "je suis désolée, je suis très émue. Je ne pensais pas, je suis la 1ere surprise."
Elle était dans la synagogue avec sa grand-mère. Sa grand-mère qui, juste après l'attentat, lui a dit : "ne t'inquiète pas ma chérie, c'est rien".
Patrick,12 ans au moment de l'attentat, s'est avancé à la barre : "c'est pas un événement anodin pour un garçon à ce moment-là. En plus, c'était 10 jours après le décès de ma mère."
Fin des débats au procès de l'attentat de la rue #Copernic et début des plaidoiries de parties civiles.
Me Bernard Cahen est le premier à se lever : "nous sommes 43 ans après et aujourd'hui vous avez à juger cet attentat terroriste qui visait la communauté juive."
Me Cahen : "L'attentat de #Copernic a été le premier grand événement terroriste en France. 200 000 personnes ont manifesté le lendemain.
Même 43 ans après, il fallait qu ce procès ait lieu. Mes clients ont toujours considéré qu'instruction ne suffisait pas."
Me Cahen : "durant toute l'instruction, la culpabilité apparaissait jusqu'au moment où un 3e juge apparaisse dans le dossier et prononce un non-lieu en mettant à néant les présomptions qui apparaissaient et démontraient le contraire."
Me Cahen : "le juge d'instruction Herbaut a entendu à plusieurs reprises Hassan Diab. Mais pendant 3 ans, j'ai frappé à sa porte. En 3 ans, il n'a pas reçu les victimes. Il a dit qu'il était trop chargé. Et vous pensez qu'il peut encore être crédible ? Je ne le crois pas."
Me Cahen : "Hassan Diab clame son innocence, c'est son droit. Mais il ne vient pas à l'audience, c'est parce qu'il craint le mandat d'arrêt. Et c'est donc la meilleure preuve de sa culpabilité!"
Me Antoine Casubolo-Ferro plaide à son tour pour raconter la synagogue de la rue #Copernic "où les femmes avaient le droit de s'asseoir avec les hommes, avaient une place particulière".
"Moi, qui ne suis plus vraiment un jeune avocat, je plaide dans un dossier dont les faits remontent à plus de sept ans avant ma naissance. 43 ans après les faits", déplore l'avocat de la @FENVAC
@FENVAC "Le souffle de cette explosion dure chez les victimes depuis 43 ans. Et il y a l'espoir que ça ne puisse plus se reproduire", poursuit l'avocat de la @FENVAC
Me Rachel Lindon est la dernière à plaider pour les parties civiles : "n'oublions pas que le temps, ces 43 ans, aura été au préjudice, surtout, des victimes.
Me Lindon : "depuis 43 ans, les victimes, juives ou non juives, n'auront pas été entendues."
L'audience est suspendue jusqu'à demain 9 heures, pour le réquisitoire des avocats généraux.

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Apr 21
Bonjour à tous,

Au procès de l'attentat de #Copernic le verdict est attendu à 17h30. Hassan Diab sera donc fixé, en son absence, 43 ans après les faits qui lui sont reprochés.
Rappelons que le parquet antiterroriste a requis la réclusion à perpétuité à son encontre.
Hassan Diab est déclaré coupable de l'attentat de la rue #Copernic survenu le 3 octobre 1980.
Il est condamné à la réclusion à perpétuité (avec mandat d'arrêt).
Le président précise : "pour parvenir à cette décision, la cour a cherché d'abord à déterminer si cet attentat était l'oeuvre du FPLP, de savoir si Hassan #Diab pouvait être considéré comme un membre du FPLP et enfin s'il était à Paris le 3 octobre 1980."
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Apr 20
Bonjour à tous,

Au procès de l'attentat de la rue #Copernic survenu le 3 octobre 1980, l'heure est au réquisitoire des avocats généraux.

C'est Benjamin Chambre qui se lève le premier, lui qui avait deux ans lorsque cet attentat est survenu.
Avocat général : "le crime terroriste se définit par son intention, son projet de troubler gravement l'ordre public, il s'agit de la pire atteinte à notre contrat social."
Avocat général : "personne ne peut contester l'objectif de s'attaquer à la communauté juive mais aussi à l'ensemble de la société française. L'atteinte à l'ordre public, 40 ans plus tard, est incontestable."
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Apr 17
Bonjour à tous,

Au procès de l'attentat de la rue #Copernic , attaque à la moto piégée survenue il y a 43 ans et qui a fait 4 morts, le président s'apprête à lire les auditions de l'accusé Hassan Diab.
A lire les auditions puisque celui-ci, professeur de sociologie au Canada, n'assiste pas à son procès.

Mais, les premières auditions ne donnent pas vraiment matière à lire au président puisqu'Hassan Diab a d'abord fait usage de son droit au silence.
"Il faut attendre janvier 2016, Hassan Diab a changé d'avocat et le juge d'instruction n'est plus le même", explique le président.
Hassan Diab décide alors de répondre aux questions du juge d'instruction, clame son innocence et "exprime [s]a plus ferme condamnation de ces actes"
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Apr 13
Bonjour à tous,

De retour salle Victor Hugo, au vieux palais de justice, cour d'assises spécialement composé, procès de l'attentat du #Copernic en octobre 1980.

Journée cruciale aujourd'hui. Avec ce matin, l'audition des parties civiles qui souhaitent témoigner.
Et cet après-midi, l'audition des juges d'instruction qui ont ordonné un non-lieu pour Hassan Diab.
Avant que le parquet de fasse appel de leur décision et que la cour d'appel en décide autrement, d'où ce procès.
Mais pour l'instant donc, Oron Shagrir s'est avancé à la barre. Venu parler de sa mère, Alza.

"Ma mère avait 42 ans quand elle a été assassinée à Paris. Cela a détruit notre petite famille. Mon grand-père a succombé à un infarctus deux jours plus tard."
Read 94 tweets
Apr 7
Bonjour à tous,

Palais de justice. Salle Victor Hugo. Procès de l'attentat de #Copernic
Au programme ce matin : l'audition de Louis Caprioli, 80 ans, ancien policier qui explique : "en février 1983, j'ai été affecté à la structure de lutte contre le terrorisme international.
Louis Caprioli : "une de mes premières priorités était d'arriver à localiser Carlos. La 2e : l'attentat du 3 octobre 1980 de la rue #Copernic
La 3e : l'attentat de la rue des Rosiers en 1982.
Louis Caprioli décrit avec moults détails, dates, noms, et entièrement de mémoire, l'état de la menace dans les années 1980.
Il nous emmène d'Iran en Israël, en passant pas la Palestine et le Liban "qui deviendra la base arrière de tous les attentats, en Israël et en Europe".
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Apr 5
Bonjour à tous,

En direct du vieux palais de justice. Salle Victor Hugo.
Procès de l'attentat de la rue #Copernic en octobre 1980.

Au programme aujourd'hui : les auditions de plusieurs journalistes qui ont enquêté sur ce dossier et ensuite des experts en graphologie.
Le premier journaliste entendu aujourd'hui est Jean Chichizola, journaliste au Figaro.
"Je ne suis pas obsédé par cette affaire, indique-t-il d'emblée. Et désolé si j'en coque certains mais l'attentat de #Copernic est un attentat parmi d'autres. J'étais adolescent en 1980."
Jean Chichizola : "l'attentat de la rue #Copernic a été mon premier attentat comme citoyen. Et ensuite, j'ai travaillé pour le Figaro sur cette affaire de 2007 à aujourd'hui. En octobre 2007, j'ai reçu la nouvelle assez surprenante qu'un suspect avait été identifié."
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