Des #soinspalliatifs en action. Une semaine, une infirmière vient me trouver : "on va avoir besoin de toi dans la chambre d'à côté". La patiente est arrivée le jour même, elle souffre énormément. N'étant pas encore perfusée, les antidouleurs sont administrés par voie orale (...)
Il faudra donc attendre avec elle qu'ils fassent effet. 45mn de souffrances, de délire peut-être parfois, de détresse. Je sais que je peux lui promettre que l'équipe soignante saura la soulager, qu'il va falloir passer ces 45mn et que je resterai avec elle.
S'ensuit le deuxième épisode le plus dur de mon bénévolat mais j'ai confiance, et j'essaie de la transmettre. Les vagues de douleur décroissent, laissant la patiente épuisée. L'infirmière arrive pour poser la perfusion. Je dois sortir.
Elle m'accompagnera toute la semaine. Je la retrouverai debout, souriante, apaisée. Elle se souvient de tout.
Je sais que, sans perspective d'apaisement, vouloir en finir est naturel. Je sais aussi, pour l'avoir vu, éprouvé, ce qu'accomplissent les soins palliatifs.
• • •
Missing some Tweet in this thread? You can try to
force a refresh
En matière d'#euthanasie, sur les quelques mois écoulés, ns avons des cas de personnes déficientes mentales ou autistes, de personnes pauvres identifiant leur pauvreté comme seul moteur de la demande, de personnes dépressives, de personnes âgées atteintes de DMLA #décivilisation
Ici, en webinaire (allez voir, les vidéos sont incluses dans le billet), des soignants reconnaissent avoir euthanasié des personnes qui présentaient explicitement la pauvreté comme LA raison de leur euthanasie
Si le système canadien est différent du nôtre, cet article vient clarifier une chose : oui, une demande d'euthanasie peut être motivée par la pauvreté ou le handicap. Y voir encore une loi de liberté et d'égalité procède d'un aveuglement volontaire.
L'auteur a eu accès à des séminaires de praticiens de l'euthanasie. Dans cette vidéo, un participant à un séminaire s'inquiète de la possibilité de concilier les impératifs moraux : en somme, être pro-euthanasie et constater que beaucoup sont motivées par la pauvreté.
Enfin, un drôle de conte de Noël. Qui commence bizarrement, finit mal, et nous dit quelque chose du débat sur l'#euthanasie.
Tout commence par cette publicité de Simons, une boîte de prêt-à-porter canadienne.
Entre plage, bulles, lanternes, et bébés méduses (oui, méduses), sur une musique douce, une voix off explique que "mourir à l'hôpital n'est pas naturel. Ce n'est pas doux. Dans de tels moments, nous avons besoin de douceurs", que "les derniers souffles sont sacrés".
Le message est clarifié par l'agence de pub : "Ns devions regarder cela comme une façon de faciliter le changement sociétal d'une manière ou d'une autre… C'est le but de la publicité - changer les gens, les amener à changer leur façon de voir le monde."
"De + en + de Canadiens choisissent de recevoir une mort subventionnée par l'Etat non pas parce qu'ils ne veulent plus vivre, mais parce que notre société les a abandonnés"
Il apparaît que le Canada fait encore pire que la Belgique. Depuis 202, la législation a même supprimé le délai de réflexion de 10 jours.
Mais au Canada comme ailleurs, ce qui était présenté comme une exception est devenu un droit opposable.
L'article souligne comme l'euthanasie est complètement financée et largement accessible... tandis que l'accès aux soins, dont les soins palliatifs n'est toujours pas garanti.
La #condamnation de la #Belgique par la Cour Européenne des Droits de l'Homme, en raison du comportement du président de la Commission Fédérale de Contrôle et d'Evaluation de l'#Euthanasie doit ouvrir les yeux sur ses multiples dysfonctionnements. (1/10)
Comment se fait-il que la Commission ne soit composée que de praticiens et de militants de l'euthanasie ? A défaut d'opposants à la pratique (je ne dis pas : à la loi), puisque cela semble inconcevable, pourquoi n'y-a-t-il pas des membres neutres ? (2/10)
Pourquoi n'y a-t-il pas, par exemple, sur un sujet de vie et de mort, des magistrats détachés, par exemple, auquel les médecins serviraient de conseil (3/10) ?