1. "what isn't counted, does not count".
Le chiffrage a toujours fait partie de la boite à outil pour visibiliser des violences systémiques. Depuis le nombre de victimes au coût de ces violences, c'est un mode d'action légitime. Ce qu'on ignore souvent, c'est le nombre d'auteurs
2. La pédocriminalité, comme l'ensemble des violences, a un coût, pour les victimes, pour la société. En le chiffrant, cela permet de mettre en lumière le fait que nous supportons, à des degrés différents, tou.te.s ce coût. C'est une problématique qui nous touche tou.te.s.
3. Chiffrer le coût des violences systémiques permet aussi de voir à quel point le coût de la prédation repose sur les victimes et la société, et non sur les auteurs de la prédation. L'impunité n'est pas gratuite. On la paie.
4. Qt à l'efficacité de chiffrer (en monétaire) les violences systémiques, je reste dubitative. Cela a été fait pour les violences intrafam, sans que les gens s'en émeuvent plus que ça (3,65Md/an).
Ce qui en dit plus sur notre apathie collective, que le mode d'action en lui-même
5. Mais ce n'est pas comme si @CIIVISE_contact et le @JugeDurand (dont l'engagement auprès des victimes de violences domestiques/pédocrim est irréprochable) n'alertent pas par d'autres moyens. Le nombre de victimes n'émeut pas plus que ça non plus.
Ama, s'indigner de la "méthode" (chiffrage du coût d'une violence systémique, ici la pédocriminalité), mais pas du chiffre en lui-même, revient à nier le caractère systémique de ces violences, et de nier notre responsabilité collective dans la lutte contre ces violences.
(et en vrai, s'indigner contre la "méthode" employée pour visibiliser des violences systémiques, fait partie des tactiques d'un backlash réactionnaire, donc, don't be that person).
Je me demandais d'où venait l'indignation, du coup, je retrouve des gros comptes, non pas d'ED, mais bien de gauche qui l'amplifient.
Prêter de telles intentions au Juge Durand, c'est mal le connaître, lui, et tout ce qu'il fait par ailleurs pour alerter)
Gros malaise devant ces personnes, maj des hommes, qui critiquent publiquement le chiffrage du coût de la pédocriminalité, sans aussi publiquement dénoncer cette forme de violence systémique. #backlash
Et, évidemment, la critique du chiffrage des violences systémiques (ici, pédocriminalité) ne sert pas les victimes, mais nourrit les discours masculinistes (cf réponse par un compte mascu connu)
Pardon, mais afficher un défenseur des droits des enfants et anti-pédocriminalité en mode "cible", en justifiant l'affichage par la lutte anticapitaliste, c'est une dérive masculiniste de gauche...
Et d'ajouter que dans un monde idéal, on n'aurait pas besoin de chiffrer ni le nombre de victimes ni le coût des violences. Les dénoncer coulerait de source parce que IT'S THE RIGHT THING TO DO. Mais si on vivait dans ce monde idéal, ces violences n'existeraient pas.
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#MarleneSchiappa tente d'orienter les conclusions de la commission d'enquête en félicitant les sénateurs sur leurs conclusions à venir sur "comment attribuer des fonds"... errrrmmm... comment dire. Ça existe déjà. C'est pourquoi tu es là.
#MarleneSchiappa doit répondre à une question très simple : comment a été décidé la création du #FondsMarianne. Il s'agit d'un report de crédit de l'année précédente du CIPDR, re-marketé pour un projet de financement de la société civile. (je résume)
Le harcèlement comme "mode d'action politique", c'est bien le Printemps Républicain qui l'a institutionnalisé, en grande partie via #Schiappa qui harcelait déjà les féministes en 2018. mediapart.fr/journal/france…
Vous n'étiez pas nombreux à prêter attention aux campagnes de harcèlement menées par Schiappa en 2018. Ni celles qui ont visé des personnes, surtout femmes, musulmanes, menées par le Printemps Républicain. Dans ce silence croît l'impunité qui débouche sur le #FondsMarianne.
Intéressant. @Viginum_Gouv identifie des acteurs à l'origine de l'ingérence, et termine la note de synthèse avec le fait que les "phénomènes" détectés porteraient atteinte aux intérêts fondamentaux de la nation.
On peut s'attendre à des répercussions diplo, tout au moins.
Perso, je trouve ça très bien que ce type de note existe. Transparence.
Cependant, les phénomènes décrits s'inscrivent dans la durée, donc, aucune urgence à publier une note.
Donc pourquoi aujourd'hui ? Je n'ai pas encore trouvé une explication.
On peut au moins se mettre d'accord que la prestation de Sifaoui devant la commission d'enquête est à l'image de sa probité intellectuelle, non? #SifaouiAWOL
Aussi: on ne sait pas si la perquisition requiert sa présence ou pas (dans certains cas, il a la possibilité de se faire représenter). Cela n'a pas été explicité à la lecture du mail de son avocat.