« Soutenir l’investissement en crypto-actifs »
En ouvrant le statut de Jeunes Entreprises Innovantes aux startups spéculatives qui ne font pas d'innovation.
Parce que pourquoi pas ?
Ca parle « web 3.0 », ce qui inquiète sur le sérieux des rapporteurs.
La mission propose donc que les startups spéculatives dans la crypto soient des JEIC « Jeune Entreprise d’Innovation et de Croissance » (elle ne font pas d'innovation, mais de la croissance)
Et donc de leur filer le #CIR avant un an d'avance.
Et pour faciliter la pyramide de Ponzi, pardon, la croissance des JEIC dans la crypto, cette proposition de défiscalisation de la moitié des investissements dès 1000€ pour chaque français.
On dirait qu'il s'agit d'injecter plein de fric public dans le #cryptocrash. Trop zarbi !
Et comme balancer du fric public directement n'est pas suffisant, il faut aussi balancer du fric public par la commande publique.
Le #CIR c'est 1,8 Md€ pour 13 000 PME et 3 Md€ pour 492 grandes entreprises.
Retenez cet équilibre, il va être très drôle dans le tweet suivant.
Nominée pour le award des belles phrases techno :
Le CIR n'est utile que pour les PME et encore pas pour ce pour quoi le CIR est fait.
Mais la mission ne proposera pas de refocaliser le CIR sur les PME et ce pour quoi il est fait.
¯\_(ツ)_/¯
#Insolite : les entreprises qui vivent de la défiscalisation trouvent que la défiscalisation n'est pas suffisante.
Phrase inspirante du PDG de « Sowefund - Investir dans l'innovation, défiscaliser utile » sowefund.com
Tableau de comparaison très éclairant : en France, les entreprises privées utilisent les moyens publics, contrairement aux R-U qui préfère mobiliser les moyens privés pour les entreprises privées.
C'est sans doute ce qui conduit la mission à proposer encore plus d'argent public.
Concours « ma binette partout » en pleine page (12 apparitions, soit 1 page sur 10)
Plein d'autres trucs, toujours centrés sur supprimer des plafonds et ouvrir des vannes publiques sans contrôle ni contrepartie.
Ce truc aussi, qui parle des « meilleures universités de sciences ». Est-ce les IDEX ?
La mission propose d'« Embarquer tous les publics éloignés dans l’aventure de l’innovation et de la croissance », ce qui peine à faire sens.
En revanche, je n'y ai vu aucune « contrepartie » à tout cet argent public.
Chaque proposition est soumise à consultation. Les approbations vont de 89% à 98%, « un matériau précieux pour comprendre la diversité des problématiques ».
2500 participations en ligne, dont la représentation peut éclairer l'approbation.
La liste des 38 fonds d'investissements consultés, et celle des académiques (1 université, 2 écoles et l'OCDE).
En revanche, pas de trace dans la com' des présidences d'université d'une critique sur la proposition de renforcer la modulation des services
(i.e. permettre aux présidences de forcer les EC à enseigner plus, tout en leur supprimant leurs heures comp').
Le rapport commence par un tapis de name dropping assez rare pour ce type de document : Henri-Bénédicte de Saussure, Joseph Fourier, Eunice Foote, John Tyndall, Svante Arrheniu, Albert Einstein, Henri Becquerel...
Plusieurs douzaines de noms qui personnifient la science.
Il va falloir mettre en place une haute autorité indépendante chargée de juger la véracité des déclarations publiques des membres du gouvernement, ou on ne va jamais s'en sortir.
[#VeilleESR#LRU] @MartinHirsch confond l'évaluation des enseignements à des fins d'amélioration continue (qui est bien prévue dans la loi), et l'évaluation des enseignants à des fins de mise en concurrence (qui n'est pas prévue dans la loi parce que très problématique).
Ce qui est prévu, et qu'on fait : on évalue les *enseignements*.
Après un cours, on demande l'avis des étudiants sur ce cours (et pas sur l'enseignant), ce qui nous permet d'améliorer le cours (et pas l'enseignant).
Cet avis doit être tenu le plus secret possible. Pourquoi ?
Parce plus l'avis est "transparent", c'est-à-dire publié, plus il devient un objectif (pour briller et être attractif, obtenir une prime ou une promotion, ou obtenir des budgets).
Or, loi de Goodhart : une mesure qui devient un objectif cesse d'être une bonne mesure.