Thread by @Gui_Billy

1 like = 1 expression méconnue ou en désuétude ou encore dévoyée.

(Primum non nocere)
Laisser pisser le mérinos

Avoir l'esprit d'escalier (qui est souvent employée avec le sens de "Passer du coq à l'âne", alors qu'elle traduit un défaut d'éloquence).

Dorer la pilule (exagérer ses atouts ; expression totalement trahie quand "se dorer la pilule" vient suggérer qu'on bronze peinard).

Payer rubis sur l'ongle (ledit rubis étant la dernière goutte de vin rouge au comptoir ; dès qu'elle est bue, le solde dû est réglé).

Une de mes préférées : Faire long feu ; pour rater sa cible. Pas méconnue, mais étrangement elle a le même sens que Ne pas faire long feu...

Être a la coule ; en bonne situation.
Rien à voir avec l'anglais "cool", puisque cela vient des jeux de cartes où l'on annonce la coule(ur).

De coule à coupe il n'y a qu'un pas. Avec Sous la coupe de quelqu'un on reste dans les jeux de cartes que l'on coupe en deux pour commencer.

Tirer à hue et à dia, pour dire aller de droite et de gauche, sans maîtrise ; où l'on comprend pourquoi Robert Hue n'était pas si de gauche.

Canasson toujours, Enfourcher son dada veut donc littéralement dire enfourcher son gauche gauche.

Prendre ombrage, aussi, est une expression équestre. En effet les chevaux ont des œillères car au moindre passage d'une ombre ils sursautent

Se sucer la pomme, pour s'embrasser (avant de proposer la botte, si ambiance ).

Avoir de l'entregent, pour être rompu aux usages mondains ; éloquente origine : les "gets" sont les lanières de cuir retenant les faucons...

Découvrir le pot aux roses (& pas le poteau rose) ; jadis, on sculptait une rose au plafond des salles de banquets en signe de discrétion...

Avoir maille à partir, être en situation délicate, signifie au sens littéral devoir partager très peu d'argent (maille=24x moins qu'un sou).

Ouf, j'ai remonté le cours des likes avec seulement un faux-sens, une coquille & l'oubli coupable de remercier feu le maître Claude Duneton.

Tomber en quenouille, soit l'opposé de Partir en couille, puisque les Royaumes d'Espagne et d'Angleterre tombaient en quenouille, pas le FR.

On dit Courir comme un dératé parce que les Grecs et les Romains croyaient qu'en enlevant la rate on supprimait les points de côté (or non).

Vous l'attendiez tous : Être un cordon bleu. Cela vient des aristocrates décorés du cordon bleu et adeptes de repas de gastronomes émérites.

La croix et la bannière ; toute une affaire. À l'époque où il avait plus de processions (culte ambulant) que d'églises, gare au protocole...

Retour à l'argot avec La bête à deux dos (qu'on trouve chez San-Antonio). Je veux croire que celle-ci on la comprend tout de suite ou jamais

Une qui me concerne au 1er chef : Faire son Guillaume (se montrer précieux). #JeudiConfession : c'est l'inverse algébrique d'une #Fakenews !

Autre prénom, dans Être un fesse-matthieu (se montrer radin). Chez Molière on "feste saint Matthieu", car l'apôtre avait un passé d'usurier.

Suite en forme de dédicace : Être gros-jean comme devant ; un brin simplet (ce qui me fait penser à la trop peu connue "Vache Grosjean"...).

Une vie de bâton de chaise ; frénésie & débauche. Aucun lien avec les cigares, la chaise en question était à porteurs et Uber avant l'heure.

Peigner (et non pas peindre) la girafe ; ne rien faire. Un lien avec la "giraffe" offerte à la France par le pacha Mohamed Ali en 1826 ?

Être un mauvais coucheur ; empêcher l'autre d'être en paix. Pas de connotation sexuelle ici, car l'origine est du côté du dortoir médiéval.

Autre origine loitaine pour Être la cheville ouvrière ; l'instrument essentiel d'un projet. Il s'agissait d'une pièce centrale des carosses.

Donner dans la visière ; séduire. Forme archaïque de Taper dans l'œil.

Dès potron-minet ; très tôt. Littéralement "Juste après le chat", l'ancienne forme Dès potron-jacquet voulant dire "Juste après l'écureuil".

Se polir la colonne ; pour le sens, voir Colette Renard... Expression typiquement parisienne, puisque ladite colonne est la colonne Vendôme.