[Thread] [#InfoSec] [#Cyberdéfense] How interesting ! Claire Landais (SGDSN) et Guillaume Poupard (DG @ANSSI_FR) étaient auditionnés il y a 2 jours par la commission des Affaires étrangères et de la Défense du Sénat, me signale @pierre_alonsosenat.fr/compte-rendu-c… Extraits :
Lors de la présentation du dernier rapport @ANSSI_FR, G. Poupard avait évoqué des intrusions à des fins de cartographie dans des réseaux «sensibles voire très sensibles» liberation.fr/france/2018/04… On sait désormais que ça a visé en particulier «le secteur de l'énergie» :
Dans cette réponse sur l'extens° du périmètre de l'@ANSSI_FR via la loi de programmation militaire #LPM (background : liberation.fr/france/2018/03…) j'ai comme un doute sur la transcription... Dans la loi, il est question de surveiller l'activité de serveurs suspects, pas d'y accéder.
On parle souvent de l'état d'avancement de la protection des systèmes d'information des entreprises OIV, mais il y a apparemment comme un souci dans certains ministères :
L'@ANSSI_FR a proposé de rendre un avis systématique sur les projets informatiques de l'Etat, comme le fait la @_DINSIC sur son périmètre. Ça nous aurait peut-être évité le nawak du «mégafichier» des Titres électroniques sécurisés #TES... Cf. liberation.fr/futurs/2017/01…
Des nouvelles (et des éléments sur la composition) du Centre de coordination des crises cyber, aka C4, annoncé dans la Revue stratégique de cyberdéfense (sgdsn.gouv.fr/uploads/2018/0…). Apparemment les choses se passent :
Qui a peur de @kaspersky ? Pas la FR, qui juge que l'éditeur est «au centre d'un conflit entre le monde anglo-saxon et la Russie», et entend continuer à se servir de ses antivirus «dans des conditions maîtrisées». C'est ce que j'écrivais 2 jours + tôt liberation.fr/apps/2018/10/k…
En revanche, pour Palantir, ça sent décidément le sapin (cf
Un dernier pour la route : fidèle à son motto, G. Poupard rappelle que la meilleure défense, c'est la défense. Mais bon, ne pas savoir «officiellement» quels sont les moyens alloués aux activités offensives ne veut pas dire qu'on n'en sait rien 😬
(Fin du thread)
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[@libe] [Reportage] Plongée dans les sous-sols de l'hôtel des Invalides, là où est installé le Groupement interministériel de contrôle (GIC), discret service de Matignon qui centralise les écoutes administratives du #renseignement français. liberation.fr/societe/police…
Pour le GIC, la loi renseignement de juillet 2015 a été un «big bang», explique son directeur. Et pour cause. A la centralisation des écoutes et des métadonnées s'est ajoutée celle des outils espions «de proximité» : balises, micros, caméras (hors DGSE et DGSI, tout de même).
Post-2015, c'est aussi la normalisation administrative. Jusque-là, le GIC était certes sous l'autorité de Matignon, mais... rattaché administrativement à la DGSE, d'où était issu l'essentiel de son personnel. Héritage des années 60. Aujourd'hui, il est adossé au SGDSN.
La procédure dite «d'urgence absolue» prévue par la loi de 2015, i.e. autorisation du Premier ministre sans avis préalable de la CNCTR, n'a été utilisée qu'une fois, en décembre de la même année.
Quelques éléments sur les contrôles «sur pièces et sur place» effectués par la CNCTR : DGSI et DGSE ont droit à deux visites par mois.
Le président de la CNCTR a fait état dans son audition de trois «irrégularités sérieuses» depuis 2015. Une en 2018 : surveillance d'une personne «non visée dans l'autorisation initiale» + 2 en 2019 sur lesquelles la DPR n'avait pas d'éléments au moment de boucler son rapport.
Ça a pris du temps, mais le rapport annuel de la délégation parlementaire au #renseignement (aka DPR) est enfin en ligne sur le site du Sénat. C'est parti pour un (très long) thread.
Il est copieux : 297 pages, 59 recommandations + 7 relatives aux fonds spéciaux.
6 chapitres : bilan & perspectives des lois de 2015, renseignement pénitentiaire, maîtrise des risques (habilitation et déontologie), renseignement spatial, cyberdéfense + rapport de la commission de vérification des fonds spéciaux.
(Sur ce sujet aussi, les rapporteurs y vont avec des pincettes)
Pas de pincettes, en revanche, pour qualifier de «hold-up jurisprudentiel» (carrément) l'arrêt Tele2 de la CJUE, qui s'oppose à la conservation généralisée des données (cf. liberation.fr/planete/2018/0…)
Le rapport de la mission d'information envisage plusieurs pistes. La première mettrait sans doute la CJUE en PLS :
Moment lecture (avec retard) du rapport de la mission d'information de l'Assemblée sur la #LoiRenseignement de 2015 (assemblee-nationale.fr/dyn/15/rapport…). Où est datée (à la louche) l'apparition des Imsi-catchers en France :
Issu du même rapport : en discussion, un équivalent du Service technique national de captation judiciaire (STNCJ, chargé des logiciels espions) pour les services du "second cercle" (cf cnctr.fr/3_cadre_legal.…)
Un des principaux enseignements de la décision du Conseil constitutionnel sur la loi de prorogation de l'état d'urgence sanitaire, c'est que le régime de quarantaine et d'isolement créé par la loi du 23 mars est contraire à la Constitution (points 83 à 87) conseil-constitutionnel.fr/decision/2020/…
«Si le dernier al. de l'art. L. 3131-15 du code de la santé pub. […] prévoit que ces mesures doivent être strictement proportionnées aux risques sanitaires encourus et appropriées aux circonstances […] et qu'il y est mis fin sans délai lorsqu'elles ne sont plus nécessaires...
... le législateur n'a assorti leur mise en œuvre d'aucune autre garantie, notamt quant aux obligations pouvant être imposées aux personnes y étant soumises, à leur durée max. et au contrôle de ces mesures par le juge jud. ds l'hypothèse où elles seraient privatives de liberté»