Il me semble un peu contradictoire, en France, de fustiger contre des emprunts directs de l’anglais comme le cloud ou les smartphones quand on dira sans scrupule qu’on va:
(Rien de tout ça ne se dit en anglais d’ailleurs.)
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Les calques (par ex. « ça fait sens ») sont pires que les emprunts à la limite, parce qu’ils sont insidieux. Ils se glissent dans la langue et souvent, ils finissent par se remarquer à peine.
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Mais l’emprunt est clairement étranger, et donc visible : on le reconnait aussitôt pour ce qu’il est. Il sert généralement à décrire une réalité qui n’a pas forcément d’équivalent au moment de son adoption, et de ce fait-là il est nécessaire.
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Les smartphones et le cloud n’existaient pas auparavant en français, et on a donc emprunté les mots qu’il fallait, voilà tout.
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Pour les Québécois, le défi n’est pas le même, mais dans un contexte franco-français, où le nombre d’anglophones de naissance est infiniment bas et le risque que le 🇫🇷 se retrouve « remplacé » par l’anglais est quasiment infime, il ne sert à rien d’avoir peur des anglicismes.
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Car les emprunts font partie du fonctionnement naturel de la langue, et, même s’ils ne sont pas toujours beaux, ils n’appauvrissent pas le français tant qu’ils ne remplacent pas un mot déjà existant ; au contraire, ils l’enrichissent. 7/7 (bit.ly/2GFcQkh)
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🇺🇸 Le garagiste qui oublie de serrer les écrous lors d’un changement de pneus a « exécuté » la tâche au sens de la loi ; ainsi, sa responsabilité ne peut être engagée à ce titre lorsque la roue tombe de la voiture moins de 1 km plus loin.
Cour d’appel de Michigan, 15/10/2019
L’affaire, c’était Anaya c/ Betten Chevrolet, Cour d’appel de Michigan, 15 octobre 2019, Affaire n° 343887
⤵️ leagle.com/decision/inmic…
Après avoir consulté un dictionnaire, la Cour a finalement jugé (on ne comprend pas très bien pourquoi d’ailleurs) que le mot « perform » [exécuter] « n’implique pas que l’opération ait été effectuée correctement, avec succès ou sans erreur ».
Commet un harcèlement, sans toutefois engager la responsabilité de son employeur en l’espèce, le supérieur qui tient le comportement suivant envers une salariée :
– l’appelle régulièrement « sale conne » et « sale Mexicaine » ;
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– lui dit souvent qu’elle devrait rester chez elle et toucher des aides comme « tous les autres sales mexicains » ;
– lorsqu’elle est absente, dit aux autres salariés que c’est sans doute parce qu’elle est « occupée à sucer des chibres pour arrondir ses fins de mois » ;
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– lorsqu’elle tombe enceinte, se moque de « son gros bide de buveur de bière » et lui dit que c’est parce qu’elle est trop conne pour savoir utiliser une contraception ;
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Se rend coupable d’escroquerie et blanchiment, l’épouse du pasteur qui crée un fonds d’investissement « solidaire » financé par ses paroissiens, puis profite de leur solidarité pour s’offrir une vie de luxe, dont une maison à 1,75 $ million.
Cour d’appel des États-Unis, 17/08/20
Par ailleurs, elle a meublé sa nouvelle maison (toujours grâce à l’argent des fidèles) pour la coquette somme de 92 000 $, sans oublier les rideaux sur mesure à 30 000 $.
Son mari, quant à lui, a aussi été condamné en première instance, mais est décédé en attendant la décision de la Cour d’appel.
On ose imaginer que son sort aurait été le même s’il avait survécu.
Le fait de construire une clôture de 12 mètres de haut directement devant les fenêtres de sa voisine dans le seul but de l’agacer en empêchant l’air et la lumière d’y pénétrer, ne constitue pas un abus du droit de propriété.
Trib. de 1re instance de New York 🗽, 1835
L’affaire, pour qui ça intéresse, c’était : Tribunal de 1re instance de New York, janvier 1835, Mahan c/ Brown, 13 Wend. 261
⤵️ cite.case.law/wend/13/261/
Petit résumé de l’affaire tiré de la Virginia Law Review (H. H. Rumble, « Limitations on the use of property by its owner », Virginia Law Review, vol. 5, n° 5 (févr. 1918) : jstor.org/stable/pdf/106…).
En l’absence d’une jurisprudence constante en la matière, les deux policiers qui volent plus de plus de 225 000 $ lors d’une perquisition régulièrement autorisée par un juge bénéficient de l’immunité liée à leurs fonctions.
Cour d’appel des États-Unis, 04/09/19
Cela vous semble fou ? (Ça l’est.)
En l’espèce, l’immunité découlait du fait que les policiers « ne pouvaient savoir » que leurs actes violaient la Constitution, car la justice n’a toujours pas déclaré que ce genre de comportement engage la responsabilité des fonctionnaires.
Dans son arrêt, la Cour a déclaré que :
« Nous compatissons avec les appelants. Selon eux, leurs biens personnels ont été volés par des agents de police qui ont prêté serment de faire respecter la loi…