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Neuvième journée d'audience du procès #FranceTelecom. Retour sur la réunion des cadres de l'ACSED (Association des cadres supérieurs et dirigeants) en octobre 2006. @humanite_fr
Le pv de la réunion est examiné. De nombreux passages avaient été censurés à l'époque. C'est lors de cette réunion des cadres que Didier Lombard, l'ex PDG, avait notamment promis de faire les 22 000 départs chez #FranceTelecom "par la fenêtre ou par la porte".
"L'enjeu en 2007, ce n'est pas seulement le plan social mais le rapprochement avec Deutsche Télécom." disait lors de cette réunion O. Barberot, ancien DRH. (2eme fois que le plan social est mentionné selon la pdte)
"On va pas faire dans la dentelle. Il faut mettre les gens face à la réalité de la vie" O. Barberot.
"J'aurais échoué si on entre ds une logique de plan social. Pour le groupe, c'est 7 milliards", O. Barberot.
La pdte relève à chaque fois ds le texte les passages expurgés et modifiés. D. Lombard arrive à la barre, il justifie les réecritures par des sujets "très sensibles", ca n'a pas éte réecrit "au hasard". Il explique aussi qu'il y a une différence entre oral et écrit.
Ce jour là, le 20 octobre 2006, Didier Lombard explique que la réunion était spéciale, il n'avait pas le temps de rester.
"Un verbatim quand ça commence à être diffusé, ca n'a plus rien à voir (...) Quand on met les choses par écrit, ça paraît extraordinaire aprés." Dit D. Lombard.
Il évoque ses propos de l'époque, il avait dit : "il faut qu'on sorte de la position de mère-poule". Pour lui, il fallait "rajouter de la cohésion sociale qui s'évanouissait ds les changements technologiques."
Sur les 22 000 départs "par la fenêtre et par la porte" prononcée ce jour-là, il ne connait pas cette phrase. Un rire fuse ds la salle.
"Je me suis dit, c'est pas moi qui aie dit ca, c'est pas possible." Il dit qu'il faisait référence "aux espaces développements qui ne fonctionnaient pas parfaitement à l'époque, les salariés évitaient d'y aller."
"C'est une phrase idiote, je la regrette, si ça a eu des conséquences negatives."
Sur une autre phrase de 2006, "Si on n'arrive pas à faire ça (supprimer les postes) on n'échappera pas au plan social", il réfute avoir proféré la menace d'un plan social.
La pdte lui rappelle qu'il était le chef d'une entreprise très grande, elle dit "ça crée ce que ça dit" aux sujets des propos qu'il a tenus. Pour D. Lombard, "quand c'est oral, c'est oral (...) je fais des gaffes tout le temps."
La pdte s'énerve un peu : " Si vous vous lâchez, c'est ce que vous pensez ?" "Non pas exactement dit D. Lombard
Le terme de gaffe "surprend un peu" Me Topaloff des parties civiles. Elle ne comprend pas pourquoi "il continue à parler d'érosion naturelle" pour les 22 000 départs (en contradiction avec pyramide des âges ds l'entreprise).
D. Lombard, agacé, redit que ce "n'était pas un objectif (les 22 000), mais une évolution possible. Il dit que ces comparaisons sont "grotesques".
Me Topaloff, lui rappelle la menace du plan social, elle dit qu'elle n'a toujours pas sa réponse "sur l'érosion naturelle." "Monsieur Lombard est dans sa logique", dit la présidente.
Sur la question du volontariat, il ne "veut pas répondre".
Juste avant, Me Topaloff s'étonnait qu'il s'étonne que les salariés ne veuillent pas aller ds les espaces de developpement. "On les appellelait les espaces de dégagement", rappelle l'avocate.
Sur le chiffre de 22 000, il réitère, c'est "un chiffre général, la meilleure estimation qu'on pouvait imaginer."
Me Teissonnière relève un "processus de brutalisation du discours, une deshinibation du discours qui a pu deshiniber les managers". "Si ça a été le cas, je le regrette, il pouvait y avoir les effets secondaires que vous venez de décrire", répond Lombard.
Me Benoist des partie civiles, lui demande s'il ne se rappelait pas de la résonnance de sa phrase par "la fenêtre ou la fenêtre" en interne. D. Lombard dit que non.
Me Benoist, lui demande pourquoi il n'était pas allé peu de temps apres la réunion de l'ACSED, au CCE extraordinaire à la demande des organisations syndicales. Il "n'a aucun souvenir de cet épisode."
Lorsque vous allez négocier avec le gvt sur le CFC (pré-retraite), je n'ai pas trouvé une page, un mémo ds le dossier", note Me Benoist. D. Lombard, "ça se passe avec des pages argumentaires qui sont uniques."
La défense note que D. Lombard n'était pas là au moment du CCE. "Ah oui, c'était la tournée africaine", se souvient subitement D. Lombard.
Louis-Pierre Wenès, ex-numéro 2 de #FranceTelecom, apporte des précisions sur l'ACSED, "c'est une association privée de cadres, composée de directeurs d'unités ou de responsables de départements."
Il rappelle que les espaces dvt sont faits pour reclasser les salariés, que le "crash program", est une accelération du programme Act (volet social du plan Next et des 22 000 suppressions d'emplois)
Sur les propos de 2006 évoquant un plan social, il pense que cela faisait référence à un projet de séparation des activités chez #FranceTelecom
Pardon Olivier Barberot
C'est Olivier Barberot qui s'exprime.
"La RH, c'est une fonction clé ou d'influence?" Interroge la pdte (il avait dit que c'était "clé" au début du procès)
"Qu'est-ce que vous entendez par valeur créée par les postes ?" questionne la pdte. "La grande qualité de #FranceTelecom, c'est que les gens sont bosseurs", répond plus loin O. Barberot
"Il y avait une dimension de vigueur, d'accelération dans votre discours (sur le plan de "transformation")? interroge la pdte. "J'ai le sentiment que nous n'allions pas assez vite", répond O. Barberot. "Ca, c'est clair", note la pdte
Sur les propos, "il faut faire partir la colle" interroge la pdte. "Je n'ai jamais prononcé de tels propos", tranche O. Barberot.
Et sur les propos "la vie est trop belle chez #FranceTelecom ?" Poursuit-elle. O. Barberot refute ces propos, Louis-Pierre Wenès, également, "il a trop de respect pour les gens avec qui il travaille."
O. Barberot maintient que ne pas faire un PSE était "un choix humain de respecter le salarié". Il misait sur les bilans de compétences des salariés et des formations.
"Accélérer le volontariat, ce n'est pas contradictoire?" Demande Me Topaloff. Elle lui rappelle que c'etait un des rares dirigeants à être venu au Comité central d'entreprise du 29 novembre 2006. Apres la reunion de l'ACSED, il y avait un émoi ds l'entreprise, précise l'avocate
" Lors du CCE, on vous dit une dizaine de fois : " attention, des volontaires, il n'y en a plus". Il y a des dizaines d'occurences dans ce PV", relève Me Topaloff.
O. Barberot répond qu'en 2007, il a réuni les entrepreneurs, pour faire passer des messages aux managers pour les traduire par des pratiques concrètes
"C'est quoi un volontariat mou ?" Interroge la Défense. "On va demander aux gens d'aller ds les espaces dvt", répond O. Barberot.
Me Benoist explique que des parties civiles ne peuvent assister au procès à cause de l'obstination de certains prévenus de "contester l'incontestable, ca les choque." Dit-il. #FranceTelecom
"Vous pourriez réexpliquer sur l'accéleration du programme Act ?" interroge la défense. Il regrette que l'espace développement était méconnu. "On ne pouvait pas forcer les gens, ca n'a pas de sens." O. Barberot.
Finalement L-P Wenès réagi sur l'ACSED, il vient à la barre. Il dit "qu'il y a des interprétations qu'il conteste." En revanche, sur le fait d'aller "vite, vite, vite", il "revendique" en évoquant le plan RAF (réorganisations des directions).
Il évoque aussi l'augmentation du nombre de clients. "Il faut améliorer la qualité de service, répondre plus vite. C'est ca, le "vite". J'ai besoin que ces projets se fassent rapidement. Ce n'est jamais en rapport avec la réduction d'effectifs mais la contrainte opérationnelle."
Sur la réunion de l'ACSED, il a dit "ceux qui vont rester au bord du chemin". Il dit qu'il est perturbé par les discussions en audience, qu'il est opérationnel, qu'il sait que les effectifs vont évoluer avec les technologies.
S' il ne faisait rien, "il y aurait eu 15 000 postes avec rien à leur donner à faire." Quand il dit " au bord du chemin, ça ne veut pas dire que je ne veux pas les reclasser", s'emporte-t-il
L-P Wenès : " Je n'accepte pas qu'on résume ma communication aux cadres aux seuls propos que j'ai tenus à l'ACSED." Il disait qu'il s'exprimait ds plein d'autres cadres.
"Sur les scriptes, ca a gâché la vie de bcp de gens, des techniciens qualifiés qui sont passés en centre d'appel, c'est une prescription fondamentale pour vous ?" Interroge Me Topaloff. L-P Wenès s'agace, il dit qu'il y avait deux niveaux pour les postes en centre d'appel.
"Vous savez ce que fait le commandant de bord avant le décollage ? Il lit un scripte", lance L-P Wenès. {Consternation}
"Le plus urgent pour nous, c'était les plateformes d'appel", dit il, des petites plateformes existaient, elles étaient moins efficaces, il fallait les regrouper." "Moi, je suis un paysant, je suis pas le grand esprit", s'agace L-P Wenès.
Nathalie Boulanger, de la direction territoriale vient à la barre. Elle déclare avoir été mal à l'aise à cette réunion de l'ACSED, avec les propos." "Quels propos ?" Demande la pdte. "Par la porte ou par la fenêtre" répond elle.
Monique Fraysse-Guiglini, medecin du travail dans la direction territoriale de Grenoble, arrive a la barre. Elle se souvient des réorganisation, nombreuses désordonnees. "Les salariés me disent que tout est fait pour les destabiliser."
"Ils dont malades de voir des équipes qui fonctionnaient bien être cassées"
En 2007, l'ordre des medecins "emet des extremes reserves" sur les cellules d' écoutes mises en place ds l'entreprise.
En 2007, les medecins sont conviés à participer à ces cellules.
Lors d'une réunion de formation, les medecins font part de leurs réticences à L-P Wenès. Elle refuse de participer à ces cellules d'ecoute; qu'elle considère comme "une atteinte délibérée à la déontologie médicale."
Mi 2007, elle note une hausse des consultations spontanees. Elle constate, "syndrome anxiodepressifs, addictions.."Elle reinterpelle L-P Wenès avec d'autres médecins, "il ne prend en rien la mesure"
Elle raconte de nombreuses anecdotes glaçantes. "Un salarié qui se jette sur son manager pour l'étrangler à l'annonce de la mutation." Un autre disparaît, "on le retrouve prostré, il ne prononce pas un mot."
Un autre homme perd tous ses cheveux, un autre devient impuissant
Daniel, se voit annoncer sa mutation au télephone, il ne sait pas comment il est rentré chez lui. "Cela vous donne une idée de la brutalité avec laquelle les annonces etaient faites"(...) " les managers etaient obsédes par la tenue des objectifs"
"il y a eu bcp de dégats sur le plan humain."
Un jour, "un chef de secteurs me dit quand on secoue un arbre trop fort, les fruits pourris tombent".
Les passages à l'infirmerie passent de 218 en 2008 à 317 en 2009
Elle apprend les suicides par les syndicats et la presse, pas par la direction
Les 7 medecins du secteur centre- est denoncent ds un courrier le "coup psychique majeur" du plan next
Elle lit la lettre de sa collegue medecin du travail, le docteur Morel, qui démissionne, denonçant une "adaptation forcée de l'homme au travail."
En 2010, le taux de visites de medecins à la demande est de 19%, c'est très eleve dit-elle.
"J'ai alerté les dirigeants, sans être entendue, j'aimerais que ce soit le cas aujourd'hui."
"Pourquoi êtes vous restée?" Interroge Me Topaloff, "je suis restée pour eux" (salariés) repond Monique Fraysse.
"Ce n'est pas la même chose d'être un médecin du travail, qu'un médecin ecoutant", explique Monique Fraysse sur son refus de participer aux cellules d'écoutes. #FranceTelecom
"La direction territoriale centre-est avait des pressions pour qu'on participe aux cellules d'ecoute, aucun de nous (medecins du travail) ne voulait y aller."
Elle répète qu'elle avait alerté la direction territoriale
Me Benoist, avocat #CFECGC souligne, qu'on a un débat de chiffre depuis la semaine derniere, il la remercie pour son témoignage sur l' humain.
"En 2006-2007, nous sommes très occupés à rencontrer les salariés qui veulent nous rencontrer. Le seul moyen qui nous avions, c'est la fiche d'aptitude. Je l'ai utilisee autant que j'ai pu pour sauver, si je puis dire, les salariés."
"Pour vous, c'est la politique d'entreprise ou c'est dû à des mutations anciennes? demande la pdte, comme on n'arrête pas d'entendre ici que #FranceTelecom bougeait tout le temps." "Non, c'est en lien avec cette mobilité récente", précise le Dr Fraysse.
"Je ne dis pas qu'il n'avait pas de problèmes avant 2007, mais jamais d'une telle ampleur", explique-t-elle en réponse à une question de Me Beaulieu, avocate de L-P Wenès.
Me Chemarin, avocate d'#orange, précise que ds ce courrier des 7 medecins du travail, il est fait état d'une meilleure prise en compte des RPS par la direction. Elle aquiesce mais précise que cette phrase arrive apres tout ce qui est alarmant dans le courrier.
"En quoi une démission d'un médecin du travail devait alerter l'employeur ?", demande la defense. Rire ds la salle. Me Topaloff sort deux autres lettres de médecins du travail qui ont demissionné.
Suspension de séance.
Yves Montagnon, ancien directeur adjoint d'unité chez #FranceTelecom (cité par la procureure de la République)
Arrive à la barre
"J'ai connu un rôle de victimes, les gens souffraient autour de moi." Il se syndique à la CFDT en 2008. Il a écrit un livre sur le crash program de #FranceTelecom. "Je reste fier de mon entreprise mais n'implique pas d'adherer aveuglement."
"C'est à l'ACSED que le cap des 22 000 est affirmé. Cette journee apparaît comme l'acte fondateur de la politique de ressources humaines. Ces 22 000 sont présentés comme vitales".
Elles sont presentées par les dirigeants de telle maniere qu'aucune volonté ne ferait flechir (cet objectif) et de privilegier le volontariat.
"Il y avait une culpabilisation pour qui ne souscrit pas à cette décision"
Il fallait "fabriquer des volontaires". Il rappelle que les cadres avaient des parts variables en fonction des objectifs. "Fin 2006, chaque semaine, le nombre de départs est examiné." Les 50 ans et plus, les meres de 3 enfants et les salariés de petits sites sont ds le viseur.
Il parle de Low Manager pour ceux qui ne remplissaient pas les objectifs
Contester la politique était être considéré comme un low manager
Fin décembre 2006, son poste est supprimé. Il se retrouve rattaché a une unité avec "d'autres parias". "Qui veut d'un cadre ainsi déchu ?"
"Être ainsi en contentieux avec son entreprise est un crève-coeur."
Les mesures prises en 2010 ont permis de corriger le climat
"Mais un nombre important de salariés restent cabossés par cette période"
Il était adhérant "dormant" de la #CFDT avant 2009. "Mon engagement syndical n'a pas joué ds ma manière de voir les choses."
"Quelles étaient les méthodes de déflation (des effectifs) ?", interroge la procureure de la République. "C'etait mettre de l'inconfort", répond Yves Montagnon. La pdte le fait répéter pour être sûre de bien avoir compris.
"Lors de rendez-vous RH et/ou avec managers, on leur expliquait que c'était ds leur intérêt de partir. Il y avait un premier rdv, un deuxieme... C'était lourd comme argumentation. Le cas échéant, le fait de donner moins accès à des congés faisait partie de l'outillage."
"J'ai pratiqué le time to move, les mobilités que j'ai eu m'ont données satisfaction, je ne parle que pour mon cas personnel."
"A un des tous premiers seminaires, sept 2006, on nous a présenté deux animaux, un énorme animal de la préhistoire, on nous a dit "ça, c'est les fonctionnaires, ils ont du mal à s'adapter aux agressions", de l'autre côté, l'animal chétif savait mieux s'adapter. Ca m'a choqué."
Dans "l'espace développement", on ne lui propose rien, puis un poste à Paris, un autre en Martinique en février 2007. (Il habite à Montpellier)
(..) J'errais ds les couloirs, je n'avais pas de travail prescrit depuis le 1er janvier."
"J'ai écrit au directeur territorial pour lui dire que ça n'allait pas sur la part variable. Il m'a dit, "c'est comme ça et tirez en les enseignements." "
"Vous disiez ds votre audition que vous vous teniez par la barbichette ?" Demande la pdte. "Chacun dépend un peu de l'autre. Si un directeur voulait des bons resultats il fallait compter sur les autres mais les autres devaient aussi compter sur lui", explique Yves Montagnon.
"Vous avez remis à la police un certain nombre de docs, rappelle Me Teissonnière, l'un d'entre s'appelle "piloter la transformation".
"Il y est fait un parallèle avec la Seconde Guerre mondiale et le monde agricole, il recommande la lecture du "petit traité de manipulation à l'usage des honnêtes gens", de se servir des émotions comme leviers, vous vous en rappelez ?" Interroge Me Teissonnière.
Yves Montagnon ne se rappelle pas du doc précis mais "oui on nous demandait de se servir des émotions, de la courbe du deuil".
Me Teissonnière souligne que son chef (à Y. Montagnon) est aussi parti après. "Y avait-il une verticalisation du harcèlement chez #FranceTelecom ?"
L'avocate d'#orange, Me Chemarin souligne que "son chef (à Y. Montagnon) était parti par essaimage (création d'entreprise) et qu'il avait enfin pu concrétiser un projet personnel."
Il n'a jamais constaté de liens directs entre résultats de déflation et impact financier, part variable, il ne l'a jamais personnellement constaté, "mais ce n'est pas pour autant que ça existait pas".
Sur une question de la défense, il confirme que "son chef a, à plusieurs reprises, preconisé de mettre les gens en inconfort."
Me Beaulieu, avocate de L-P Wenès, précise que si son chef ne voulait plus travailler avec lui c'était à cause de désaccords, elle tente de démonter son argumentaire.
La présidente s'inquiète que le témoin qui a parlé deux heures n'ait pas accès à une bouteille d'eau.
Pierre Papon, ancien responsable environnement du travail chez #FranceTelecom, arrive à la barre. (Cité par la procureure de la République)
A quitté #FranceTelecom en 2007. Il revient fin 2010 pour développer le poste de responsable d'environnement du travail mis en place après la crise sociale.
Pour lui, la crise trouve ses racines en 2002 avec l'arrivée de Thierry Breton, "les chiffres deviennent semestriels et plus une fois par an (...) Le résultat financier passait avant la qualité."
"Les processus des différents métiers vont être homogénéisés (...) Les activites repensees ds le cadre du Lean Management étaient une énorme injonction contradictoire.
"Le travail en mode dégradé devient progressivement la norme (...) Certains salariés craquaient devant le client. Peu de monde echappait à la logique financière."
Chez Wanadoo, il n'y avait pas de live box pour s'entrainer ds les services clients
"Les moyens RH étaient catastrophiques, il y a eu une verticalisation de l'entreprise pilotée par les directions métiers."
Les RH sont rebaptisées RH business partner. " De la période entre 2005 et 2009, il reste un lourd ressentiment envers les RH(...) Comment a-t-on épuisé un corps social en qq années ? Comment faire en sorte avec ce procès que cela ne se reproduise plus?"
Il rappelle qu'en 2002, un cabinet de conseil américain arrive ds l'entreprise. "On note qu'ils proposent toujours les mêmes recettes", Lean management, etc..
"Top et Next ont été une non- considération des compétences des salariés."
"Il fallait genérer du cash en rationalisant le travail"
Les avocats de la défense, dont Me Beaulieu, reviennent à plusieurs reprises à la charge, en disant "qu'il n'a pas vécu la période ds l'entreprise." "Oui, je n'ai pas vécu les choses personnellement", répond Pierre Papon #FranceTelecom
L'audience est suspendue jusqu'à demain 13h30 #FranceTelecom
*Ce sont les parties civiles pas la défense
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