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👉Rennes confinée... au XVIIe siècle !
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par @Dylan_Epinat, d'après son mémoire de master 2 actuellement en cours à l'@UnivRennes_2.
#histoire #Bretagne #covid19 #Rennes #RestezChezVous #confinementjour7
👉Rennes confinée... au XVIIe siècle !
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par @Dylan_Epinat, d'après son mémoire de master 2 actuellement en cours à l'@UnivRennes_2.
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Comment était vécue une épidémie au XVIIe siècle ? De 1624 à 1639 la ville de Rennes est touchée tous les ans par la peste. 
Ces épisodes récurrents sont à lier aux mauvaises récoltes de 1630. La disette fragilise la population et la rend plus sensible aux maladies. Un pic de surmortalité est atteint de 1637 à 1639.
Les épidémies sont également favorisées par la mauvaise situation sanitaire de Rennes au XVIIe s. : eaux croupissantes dans les douves, maisons basses et serrées, rues étroites laissant difficilement circuler l’air…
Le Parlement de Bretagne prend des mesures pour éviter la propagation du fléau : confinement des maisons des Rennais infectés, fermetures des tavernes, amendes, voire pendaison, à quiconque sort de chez lui. Quelques similitudes, non ?
Les autorités municipales et le Parlement organisent l'assistance aux pestiférés, en donnant des fonds à l'hôpital Saint-Yves, situé à côté de la cathédrale, pour nourrir les malades, et en réquisitionnant les chirurgiens et apothicaires.
Le Parlement délivre pas moins de 45 arrêts qui visent à limiter la propagation de la maladie, dont voici un florilège : 👇
Les compte-rendus des réunions du chapitre cathédral de Rennes conservées aux @archives35 nous permettent de mieux saisir le quotidien de l’époque.
Le chapitre est l’institution gérant et organisant le culte dans une cathédrale. Ses membres sont les chanoines. A Rennes ils sont 12 et se réunissent régulièrement en chapitre où ils délibèrent. Un chanoine « a voix au chapitre ».
Les chanoines du chapitre de Rennes prennent des mesures en interne. Les chanoines voisins de personnes infectées ne doivent plus se rendre à la cathédrale pour éviter la contagion. Société chrétienne oblige, des processions sont aussi organisées pour apaiser l'ire de Dieu.
Un chanoine est placé en quarantaine. Gilles de Gain, connu pour son dévouement au service de la cathédrale, est confiné d'abord pour 15 jours mais le « mal » continue dans son quartier et il doit rester 15 jours de plus chez lui.
Aux épidémies s’ajoutent d’autres maux. En mai 1637, la pluie se fait rare, la guerre contre l’Espagne est entamée, ce qui fragilise le royaume et la province. Le clergé se mobilise pour implorer Dieu.
Parmi les chanoines, plusieurs sont touchés par la peste mais s'en sortent. Le trésorier François Huart fondera une messe en mémoire aux victimes.
A la fin de l'épidémie de 1632, la ville de Rennes reconnaissante fonde le Vœu de Bonne-Nouvelle dédié à la Vierge. Réplique miniature de la cité et lourd de 29kg, il est aujourd'hui visible au musée des Beaux-Arts de Rennes.
La peste et la dysenterie ne prennent leur congé de Rennes qu'après 1640. La ville s'en relèvera. Entre 1635 et 1690, elle passe de 35.000 à 50.000 habitants
Pour aller + loin :
