Thread by @AniceLajnef

Le #VIX, l'indice de la peur, est le produit dérivé phare de Wall Street. Conçu en 2004 comme une simple jauge pour mesurer la nervosité des marchés, la finance en a fait l'indice le plus traité.
Un article complet du @WSJ sur cet instrument toxique.
wsj.com/articles/volat…

Le VIX, les options et d'autres produits dérivés encore plus toxiques exacerbent les amplitudes des krachs. Ils ajoutent du chaos au chaos comme en 2008: les dirigeants politiques nous avaient promis de dompter le monstre en régulant la finance.
Encore des paroles sans lendemain.

L'article explique parfaitement que les produits dérivés sont encore plus à la mode du fait des politiques monétaires des banques centrales. Les spéculateurs et les fonds d'investissements fuient les obligations aux rendements bas pour parier sur les produits dérivés et le VIX.

Jadis les investisseurs faisaient des paris sur la hausse ou la baisse des marchés. De nos jours, peu importe la tendance, du moment que ça bouge. Une manière de se faire de l'argent en soi complètement déconnectée de la réalité mais qui a un impact certain sur l'économie réelle.

Pendant que les spéculateurs sur ces produits aggravent violemment les krachs des marchés boursiers, les bilans des banques s'affaiblissent, la peur envahit les multinationales et les possédants, ce qui pousse les banques centrales à agir pour sauver tout ce beau monde.

Cette situation est d'une injustice infinie car les banques centrales censées agir dans l'intérêt public, agissent dans l'intérêt d'une minorité qui est elle-même responsable des dégâts provoqués, et qui est incapable de se réformer. Pire, elle jouit d'une impunité déconcertante.

Les milliards pour les uns qui ne se réforment pas, le chômage pour les autres à qui on demande constamment de faire des efforts.
Pas la peine d'avoir fait l'ENA pour comprendre que cette situation est intenable et que le risque d'explosion sociale n'a jamais été aussi proche !