Pour ceux qui suivent ce # vous savez que l'un des sujets qui m'intéresse en neuro est le démembrement à coup de pelles non aiguisées des pathologies neurodégénératives, avec une mise au rebut de la clinique par la biologie (c'est moche).
Depuis toujours on décrit en neurologie des pathologies distinctes en fonction de critères cliniques à la précision floue mais gravée dans le marbre.
Et puis un jour des gens très désagréables sont venus pour nous dire que la clinique ne voulait rien dire.
On appelle ces gens malpolis des neurobiologistes.
C'est agaçant.
C'est une hérésie selon Charcot.
Mais là où ça devient bien plus intéressant qu'un problème d'ego de neurologue, c'est la façon dont ces protéines provoquent des maladies.
1/ elle ne sont pas anormales
2/ elle ne se comportent pas comme des protéines.
Une fois qu'on a dit ça il faut le prouver.
On l'a déjà fait pour une maladie aussi connue que rare -> le Creutzfeldt-Jakob et la protéine Prion.
On peut transmettre par exemple une forme de parkinson en injectant des protéines pathologiques de souris dans le cerveau d'une autre souris.
Mais pas de bol...
Ça rigole moins hein ?
Bah oui parce que si ça franchit la barrière des espèces dans un sens, ça peut aussi marcher dans l'autre.
Et....
C'est d'ailleurs pour ça qu'on a retiré de la vendre les steaks hachés de vache folle -> pour éviter le prion.
Et ça ça change beaucoup de chose.
Ce qui...